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5 août 2015 3 05 /08 /août /2015 15:11
Pour l’avoir déjà dit souvent, je peux le répéter ici encore une fois : je lis tout ce qui m’arrive, quelque soit la provenance et le contenu. Les sources sont assez diverses. Classiques : je lis ce qu’on me prête, ce qu’on me donne, ce qui tombe de ma bibliothèque quand je passe trop près, ce qu’on me recommande. Inévitables : je lis le contenu de mes boîtes aux lettres, celle à mon nom en bas de l’immeuble, régulièrement envahie de publicités que je feuillette scrupuleusement, de quittances, relevés de compte, informations administratives diverses que j’empile non moins scrupuleusement, plus rarement de cartes postales de Coline (elle revient du Brésil ) et de Laure (elle est passé par ici et repassera par là ) mais également des journaux et revues auxquels on est abonnés ; idem pour les boîtes-au-lettres électroniques, la perso principale, la perso professionnelle, chacune apportant sa moisson quotidienne de messages des proches, des collègues, auxquels je réponds, toujours scrupuleusement. Bizarres : Non mais y’a des trucs dont je me demande vraiment comment j’en suis destinataires. Les numéros de M le magazine du Monde, je vois : Simone les reçoit avec son abonnement au quotidien et elle me les mets de côté. Mais pourquoi reçoit-elle « Moselle-info », le magazine du Conseil Général de Moselle (où elle n'a jamais mis les pieds) et pourquoi le glisse-t-elle dans la pile à mon intention ? Mystère. Il est vrai que ma brune est originaire de Moselle. Elle est née dans un endroit dont le nom ressemble à une vaine tentative de se débarrasser d'une arrête coincée dans la gorge. Mais comme par ailleurs, elle ne lit rien, qui se tape la prose officielle du Conseil Général de Moselle ? C’est bibi.

Loin de moi l’idée de me plaindre : j’adore la prose officielle, surtout celle destinée à rendre compte, en photos d’inaugurations et style enthousiaste, du travail des élus à leurs mandants. Je garde un souvenir hilare d’une certaine « Lettre de votre député », dans laquelle on ne comptait pas moins de 54 photos lui l’élu, en situation. D’ailleurs c’est simple : il était sur toutes les photos sauf quatre. Si avec ça, tu n’avais pas compris qu’il était partout et que non, son cumul de mandats ne l’empêchait pas du tout de serrer des mains et couper des rubans sur le terrain, c’est que tu étais dans l’opposition.

Moselle-info sacrifie bien sûr aux impératifs d’une communication bien comprise, dont le premier ressort est d’avoir l’air de parler d’un truc – dont tout le monde se fout éperdument – pour te perfuser un autre truc : le vrai message. On peut en général réduire ce discours ultime à un ordre : « Achetez ! » pour la publicité commerciale et « Votez pour nous » pour la publicité politique. Mais puisqu’il faut te l’emballer, autant que l’emballage soit beau et dans Moselle-info, rien n’est trop beau pour tenter de te sortir de cette vallée de larmes que tu oses appeler ta vie. Rien n’est trop beau pour entretenir ton espoir d’accéder à la béatitude du gavage, dans une Moselle impeccablement meublée de collèges réhabilités, inaugurés sous des cieux bleus et radieux. Rien n’est trop beau pour te conforter dans l’idée que vraiment, la Moselle, terre de contrastes et de traditions, c’est à peine moins désirable que Wallis et Futuna. J’ai l’ai de me moquer ? Pas du tout. Je comprends parfaitement les obligations de cette littérature imprimée sur de la bonne vieille langue de bois et c’est justement ce qui en fait l’intérêt. Par ailleurs, je ne doute pas un seul instant que les élus de Moselle se démènent bel et bien et font tout ce qu’il peuvent. Enfin, si j’étais abonné à Seine-et-Oise-info, je ne doute pas que le style et le contenu soient les mêmes.
Alors ?
Alors, quand je lis ce qui suit, dans Moselle-info donc, je me dis que tout passer au Ripolin rose, ou bleu, ça a quand même ses limites :

Nouvelle ligne de production à PSA Trémery


Une décision économique majeure pour la Moselle

L’usine PSA Peugeot Citroën de Trémery s’est vu confier la fabrication de 200 000 moteurs essence par an. Une décision capitale pour le site, activement soutenue par le Département.
Le groupe PSA Peugeot Citroën vient d’attribuer à son usine de Trémery la production annuelle de 200 000 moteurs trois cylindres essence turbo à partir de 2018. Une excellente nouvelle pour le département - la marque au lion est le premier employeur privé de Moselle avec 3 500 salariés à Trémery et 1 500 à Metz-Borny – et pour la pérennité du site. Actuellement, 82 % de la production (1,6 million de moteurs en 2014) sont tournés vers le diesel, une motorisation aujourd’hui remise en cause et dont les parts de marché diminuent. Cette diversification dans le moteur essence est donc une énorme opportunité pour le site de Trémery, qui était en compétition avec celui de Vigo, en Espagne. C’est François Hollande en personne qui est venu annoncer la bonne nouvelle le 27 mars. Parmi les atouts qui ont signé sa victoire : son savoir-faire et la persévérance des collectivités territoriales – Département, État, Région, Metz Métropole, Communauté de communes Rives de Moselle et Ville de Metz – qui ont mobilisé sur ce dossier leurs forces et différents leviers, dont environ 25 millions d’euros. À l’automne dernier, Patrick Weiten, Président du Conseil Départemental, avait même rencontré Carlos Tavares, P.D.-G. du groupe, pour lui faire part de sa détermination à accueillir à Trémery la nouvelle ligne de production. Toutes ces démarches ont finalement abouti au choix du site mosellan.

Et là, je coupe le son. Exit les flonflons, la Marseillaise (Le Président de la République était là en personne pour annoncer la nouvelle) et les hourra auto-satisfait, mais je te mets les sous-titres. Voilà ce que je lis, entre les lignes :

  • À la suite d'un chantage à la délocalisation, la Moselle vient de se faire enfler de 25 millions d’euros par le groupe PSA.
  • Les espagnols qui étaient en « compétition » (au-secours ! ) n’ont plus qu’à se les mordre. Il n’avaient qu’à trouver un peu plus de pots-de-vins officiels et légaux à mettre dans la balance.
  • Si, par malchance, nos voisins pensaient être « compétitifs » grâce à leurs salaires de misère, voilà qui leur rappellera cruellement qu’Europe ou pas, monnaie unique ou pas, déclaration universelle des droits de l’homme ou pas, Liberté Égalité Fraternité ou pas, rien n’empêchera les grands groupes industriels d’organiser des bastons, sauvages, quand elles servent leurs intérêts.
21 juillet 2015 2 21 /07 /juillet /2015 14:36

La nature a horreur du vide, parait-il. Ça tombe bien : moi aussi. Après avoir terminé d'écrire le premier opus de cette saga (septembre 2014-->jullet 2015), un grand vide s'est fait. Je n'avais vraiment, mais vraiment aucune idée de ce dont pourrait bien parler un volume II. Pi... Petit à petit, les idées, les envies sont venues, avec un dernier déclic aujourd'hui, qui me laisse penser que oui : il y a bien là matière à une histoire. Ça va se passer dans un de ces mega-dirigeables que certains d'entre vous connaissent déjà, pour avoir lu le volume I. Et bien sûr, on retrouvera Io, Livio, Elijah et Ote dans les personnages principaux.

13 juillet 2015 1 13 /07 /juillet /2015 19:10

Vivement que tous nos logement soient accessibles aux handicapés, qu'on puisse se faire livrer les courses par des robots. Ou par des handicapés, d'ailleurs.

12 juillet 2015 7 12 /07 /juillet /2015 17:59

J’étais tranquillement en route pour aller chez Dut quand je me suis avisé que l’aiguille de température d’eau indiquait plus de 100° et flirtait avec la zone rouge. J’ai continué à très petite vitesse jusqu’à un endroit où m’arrêter à l’ombre, avec l’idée d’attendre un peu que le moteur refroidisse. Quelques minutes plus tard, j’essaye de redémarrer : rien. On entend bien le démarreur, mais le moteur ne démarre pas. Une fois, deux fois, rien à faire. Je soulève le capot : c’est effectivement chaud bouillant. Le réservoir de liquide de refroidissement est complètement à sec. Je laisse ouvert et projette d’aller sonner à une maison pour demander de l’eau. Chemin faisant, je passe devant un local poubelle où m’attend un gros bidon plastique vide. Je m’en empare et me dit que la Saône étant juste à côté, je vais pouvoir y puiser de l’eau. Le quai n’était pas directement accessible là où je suis, je longe la route quand, venant à contre-sens, une voiture s’arrête dont le chauffeur me hèle :

– C’est votre voiture qui est en panne ?
– Oui.
– De quoi avez-vous besoin ?
– De liquide de refroidissement.
– Je vais en chercher, et je reviens.

Je retourne à la voiture attendre mon bon samaritain. Je farfouille dans les papiers pour trouver le numéro de l’assistance, me disant qu’au bout du bout, si je ne redémarrais pas, sans doute aurait-il un téléphone portable à me prêter. Le voilà de retour. Il a pris le temps d’aller chercher un pote qui s’y connaît en mécanique, plus un bidon de liquide de refroidissement neuf de 5 litre plus un bidon d’eau. Le pote vérifie l’huile, histoire de confirmer ou non le diagnostic de « joint de culasse ». Ça à l’air d’aller. Mon bon samaritain verse le liquide dans le réservoir. Quatre litres disparaissent dans les profondeurs surchauffées de la tubulure. Au cinquième, on voit le niveau se stabiliser entre le max et le min. Le pote me demande de démarrer : au deuxième coup, ça ronronne. Joie partagée ! Il se trouve que pour une fois, j’avais un peu de monnaie dans mon sac. Je prends un billet. Mon bon samaritain me vois arriver à des kilomètres :

– Non, non ! Non non : on fait pas ça pour l’argent !
– Mais votre bidon de liquide de refroidissement, votre déplacement…
– Non non. Garde le bidon et ce qui reste dedans, pour complêter, on sait jamais…

Pendant ce temps là, le pote refermait le capot. Remerciements, poignées de main. Je continue ma route, eux font demi-tour et continuent la leur. Tout ça s’est passé en une demi-heure maxi.

Je ne l’ai pas précisé, puisque ça n’avait aucune importance dans la circonstance, mais mes deux bons samaritains portaient chacune une djellaba immaculée (inquiétude pour moi, quand le pote mécano a vérifié l’huile…). Peut-être pas la tenue idéale pour la mécanique, mais pour porter secours à son prochain en période de Ramadan, si.

12 juillet 2015 7 12 /07 /juillet /2015 11:18

Louons la Vache :

10 novembre 1966 Jean POIRET, humoriste, chante "Une vache à mille francs", une parodie de la chanson de Jacques BREL "Une valse à mille temps".

10 juillet 2015 5 10 /07 /juillet /2015 17:03
Non mais, franchement...
9 juillet 2015 4 09 /07 /juillet /2015 17:26
Je ne m'en lasse pas :
9 juillet 2015 4 09 /07 /juillet /2015 17:21

"Mais puisque je vous dit que mon attestation d'installation d'un détecteur autonome avertisseur de fumée à BRÛLÉ dans L'INCENDIE provoqué par le fonctionnement défectueux de ce putain de détecteur ! "

9 juillet 2015 4 09 /07 /juillet /2015 11:11
On me les a demandé : les voilà, les pigeonneaux...

On me les a demandé : les voilà, les pigeonneaux du balcon. J'avais l'impression que les petits, quelque soit l'espèce, étaient forcément au moins aussi beaux que les parents, voire plus - surtout les miens - mais quand tu vois ce désastre... Encore, là, ça va, on voit à peut près où se situent l'avant et l'arrière, mais au départ, ils ressemblaient à ce que je sors du siphon de l'évier quand il est bouché.

7 juillet 2015 2 07 /07 /juillet /2015 17:04

Allo ? Y'a quelqu'un là haut ? Quand je disais "on va tous mourir !" Je PLAISANTAIS ! C'est bon ? Tu peux remettre la clim ?

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