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20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 21:29

 

Salon de la revue 2014 - Jimidi et une cliente

Jimidi, pas très réveillé : il ne s'est pas aperçu qu'un drap de lit était resté accroché. 

 

 

Quatre, cinq ans qu’on participe au Salon de la Revue ? Je ne sais plus. L’avantage, c’est qu’on profite de l’expérience pour s’améliorer. Tiens, par exemple, le diable pliant pour transporter l’intransportable valise bourrée à craquer d’exemplaires : validé. La bouilloire et les sachets de thé et café et sucre : validés. En revanche, on était un peu juste en verres. J’ai d’ailleurs eu la surprise, en allant acheter un thé « officiel » au buffet, pour avoir un verre(ce Salon est très bien organisé. Il y a un coin où l’on peut acheter du liquide, du salé, du sucré. Ça coûte un bras, mais avec le monde qu’il y a, rien n’impose que ce soit le tien.) de voir la touillette FONDRE et se racornir au fond du verre, comme… Ah ben non, y’a des enfants. D’ailleurs tiens, puisqu’on parlait matos et mauvaises idées, avec une valise d’une tonne, le métro, il eut mieux valu oublier. Partout des escaliers ! J’avais dû faire les trajets à pied, la dernière fois. Je ne me souviens pas d’une telle galère. 

 

Arrivé sur le site du Salon, vers 13 heures ce vendredi, j’y suis accueilli par l’impeccable Yannick, souriant, virevoltant mais je découvre, hélas, que nous ne disposons plus de l’emplacement de l’année dernière, celui tout dans le coin, mais si pratique pour s’étaler et bavarder sur les marches. Il est attribué à Siranouche, avec laquelle je ferai bientôt connaissance, l’éditrice d’une sympathique petite revue d’art sans texte. Je dépose mon fourbi. A cette heure là, il n’y a encore quasi personne et c’est tant mieux parce que les livres sont SOUS le linge et qu’il me faut donc d’abord sortir le linge (propre). Retour sur zone prévu en fin d’après midi, sachant que l’inauguration officielle est prévue pour 19 heures.

De là, avec une valise redevenue légère comme un nuage, je suis allé chez Cat, avec qui j’avais imprudemment convenu d’un rendez-vous chez elle à 16 heures. Mais, si tu as bien suivi, il était genre 13h30 et j’étais donc  en bas de chez elle à 14 heures. J’y vais au culot : je sonne. Je sais, c’est très grossier, mais en attendant un peu sur un banc pas loin, je m’étais déjà fait aborder deux fois, pour une clope par deux jeunes filles et pour une petite pièce siouplait par un asiatique plus très frais.

Elle est là, en train de finir son ménage. Je découvre l’appartement, dont je n’avais eu que les plans et quelques photos de chantier : ouaou ! La vue est à tomber, y compris littéralement vu le dénivelé de la butte Montmartre. Baie vitrée de six mètres sur quatre et rien devant jusqu’aux iles anglo- normandes si ce n’est la houle gris claire des toits parisiens, avec la tour Eiffel tout à gauche, les tours de La Défense là-bas et ailleurs, rien que je reconnaisse. La légende veut que Renoir ait peint là et d’ailleurs oui, en y réfléchissant, Cat aurait fait un très bon modèle, pour un portrait, il y a des enfants ! 

La vue de Chez Cat (le jour)

 La vue, de chez Cat 

La vue de Chez Cat (la nuit)

 

Puis retour au Salon sans valise, pour installer le stand. Et là, boum ! Siranouche. Je me suis empressé de nouer assez de contacts avec elle pour rendre notre promiscuité supportable et bien m’en a pris, parce qu’avec la foule, la fatigue, le moindre truc qui va de travers peut vite déclencher des envies homicides. J’installe, en attendant que Cat réinstalle tout à sa façon, mais je lui fait beaucoup plus confiance qu’à moi en la matière. Tiens, c’est par exemple elle qui a insisté pour qu’on ajoute « Atelier d’écriture » à côté de notre pancarte et c’est vrai que c’est une « accroche » qui nous a valu des visites intéressées. 

 

Salon de la revue 2014 - Haie d'honneur à l'entrée

 La haie d'honneur, à l'entrée du Salon 


Elle arrive, réinstalle tout mieux, comme prévu et Sylvain pointe également son nez, mais tout ça, c’était après l’inauguration officielle, dont je ne retiendrais que ma stratégie payante pour accéder aux petits fours : viser les trucs sur lesquels personne ne va se ruer d’abord (pain et fromage) et selon un angle d’attaque le moins frontal possible. L’idéal, c’est donc de stationner en bout de table pendant les discours et d’avoir juste à allonger le bras pour cueillir une tartine et du brie. M’en suis modérément goinfré. Il est vrai qu’à cette heure-là, j’avais un peu des crocs. Qu’ajouter sur ce vendredi ? Que la visite de Sylvain était, comme d’hab, tout à fait la bienvenue et la présence de Cat bien agréable aussi. D’ailleurs, je peux le dire, le salon seul derrière un stand, c’est mortel. L’idéal, c’est d’être au moins deux. L’un tient le stand et l’autre s’approche sournoisement des visiteurs qui s’attardent et attaque, de biais là encore par quelque chose comme : « Vous écrivez ? » qui donne des réponses qui vont du : « Moi ? Pas du tout », à « Mouais, un peu… » Sans avoir du franchement oui. Mais une fois le contact noué, c’est toujours intéressant de parler avec ceux qui s’arrêtent. En tous cas plus que de voir des visiteurs passer, feuilleter, prendre des marque-pages, pas décrocher un mot, et enchaîner sur le stand d’après.

Validée aussi : notre couverture. Je ne suis pas loin de penser qu’avec leurs couleurs volontiers fluos, leurs graphismes, nos couverture attirent de loin, d’autant qu’elles tranchent sur l’impeccable sérieux et la course à la crédibilité dans laquelle semble engagée la moyenne de la production présente au Salon. Ça, et la fameuse étiquette « Atelier d’écriture », nous voilà assuré de « pêcher » quelques auteurs et quelques illustrateurs, assez pour renouveler les contributeurs, puisque certains s’absentent. C’est par exemple le cas d’Aymeric et de Marie L. : disparus des écrans. Appas n’est pas réapparu non plus (il nous avait rendu visite il y a deux ans), mais ça ne m’empêche pas de le publier, ce qui me fait penser qu'il n’a pas explicitement donné son accord. Bah, il n’a pas explicitement donné son désaccord non plus. Mouais… C’est un peu limite, je sais.

Le samedi matin, j’ai fait la perm, mais il faut le savoir, au Salon, les matinées sont un peu creuses. L’après-midi, les TROIS directrices de rédaction étaient là : Cat, Michèle, Aline et nous avons eu la visite de Jean-Paul, resté un bon moment pour faire étape sur sa route vers la Belgique. A 20 heures, on était complètement nazes et comme personne n’était vraiment dispo pour un resto ou autre folie, ça c’est terminé chez Cat avec un plat de pâtes et un coucher rapide, non sans avoir encore une fois admiré la vue. Nocturne, elle est assez bluffante également.

Le lendemain dimanche, je me suis réveillé juste à temps pour qu’après une douche et un petit déj, il soit l’heure d’aller au Salon. Ce dimanche, nous avons eu un max de visites. Dans le désordre : Roger et Cathy, Yves-Ferdinand, Gabriel, Gaëlle, Marie C. et comme le staf des girls étaient encore là dans l’après-midi, c’était assez animé. Le soir, on a plié un peu avant l’heure, nazes toujours et tiens ? Comme j’avais oublié la valise fatale chez Cat, j’ai bourré les sacs de Roger et Cathy d’exemplaires et mis le reste dans un carton qui traînait, le tout sur le diable pliant et hop, direction chez Jane, avec elle d’ailleurs, puisqu’elle nous avait rejoint en fin d’après-midi.  Lapin et riz (je crois). Ça m’a fait du bien, de revoir Jane et Christian. Sont en forme, joli appartement près de la cité de la villette, très agréable tramway pour rentrer, à des heures pas tout à fait indues, mais presque. M’en fout, j’avais la clé.

Lundi matin, pas vraiment grasse mat puisque j’avais prévu un détour par la pharmacie de Maya, pour y déposer les exemplaires restant de Scribulations 01/14. Longue ballade au jardin des plantes, sans me presser : la Gare de Lyon est juste de l’autre côté du pont. Sandwich, pause dans le hall en attendant que le quai s’affiche et c’était reparti pour Lyon, ou j’ai repris un train direction… Paris ! Mais je me suis arrêté à Villefranche, bien sûr. Ma brune était là, les chats aussi, plantes et poissons au top, pas de mauvaises nouvelles : un bon salon, finalement.

 

Gare-de-Lyon---Dallage---photo-20.jpg

 Gare de Lyon. Intéressantes, ces dates fissurées. On dirait du Fabienne Verdier

Financièrement, on s’en sort pas mal puisque 22 exemplaires ont été vendus, mais je le rappelle, l’équilibre financier de l’opération repose surtout sur le prix des billets TGV (je les ai eu pour rien, cette fois) et sur les erreurs dans la comptabilité de Maya, dont on aura compris qu’elle n’était pas au Salon cette année.

Il me reste à remercier infiniment les présents, les absents, les présents par la pensée et vous tous qui, d’une façon ou d’une autre, permettez que cette aventure littéraire continue, sur des bases inchangées de convivialité, de qualités humaines et artistiques depuis… sept ans. Je pense déjà un peu au numéro anniversaire des dix ans (on a le temps) mais également au numéro de l’année prochaine, dont on sait déjà qu’il comportera une rubrique « Cinéma », avec les films qu’on se fait, mais pas que. 

 

Salon de la revue 2014 - Aline

Aline est passée à l'ennemi

 

Salon de la revue 2014 - Aline et Michèle

 Finalement, non. 

Salon de la revue 2014 - Cat et Sylvain

 Deux scribulateurs historiques

Salon de la revue 2014 - Cat mange

 Oui, ben, hein ! Faut pas se laisser abattre ! 

Salon de la revue 2014 - Jean-Paul

 Je crois que Jean-Paul est en train de m'écrire un petit mot

 

 

27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 19:49

 

 

Summer---Olivier-Lamboray.jpg

 

 

Chiche, je me lance dans l’exercice de te présenter Scribulations 01/14 sans l’avoir sous les yeux ? C’est une sorte de défi personnel : j’en ai tellement parcouru et bidouillé la maquette, que j’ai l’impression de connaître ce numéro par cœur. Est-ce si sûr ?

 

On commence par la couverture, bien sûr. Elle est dans les bleus et dans les fougères. Les bleus, c’est moi, mais la fougères a été cueillie, scannée et proposée par Jean-Paul. Si tu lui demandes gentiment, je suis sûr qu’il te donnera l’espèce. Perso, je dirais « fougère grand aigle » mais je n’y connais rien. Là-dessus, j’ai ajouté le titre de la revue et son numéro avec cette police Frosty's Winterland que j’aime tant, même si elle n’a pas d’accents disponibles. Mais comme notre titre ne comporte pas de caractère accentué, ça passe. Ajoute à ça notre logo qu’il est beau et En.Ligne.Editions pour faire riche (c’est une façade avec rien derrière) et hop, on peut tourner la page.

 

La revue s’ouvre sur une nouvelle page du même titre, qui reprend les éléments de la couverture, en changeant un peu leur disposition, histoire de faire genre. Y’a bien de la place pour une dédicace, comme : « À [prénom], avec les amitiés [ou l’affection, ou le respect, ou rien] du rédac’chef. Signature. Mon angoisse : faire une super faute d’orthographe en plein dans la dédicace. C’est peut-être pour ça que je m’en tiens à des formules éprouvées.

 

Page suivante, le sommaire, que non, je ne vais pas réciter. Dans le temps, le sommaire tenait sur une seule page. On l’a même mis en quatrième de couverture jusqu’au numéro 01/11. Puis le nombre de contributeurs et de textes publiés a demandé plus d’espace. Il se présente en colonnes, une par rubrique et ce numéro étant constitué de quatre rubrique, hop, quatre colonnes : Gourmandise, Summer, Figures libres et Contributeurs. On trouve sur la page de gauche du sommaire certaines mentions légales, comme le N°ISBN, dont tout le monde se fout complètement, mais également mention que la couverture doit beaucoup à Jean-Paul Lefebvre et les culs de lampe tout à Anne Bianchi, ma compagne.

 

Double page d’après, à gauche, la reprise en entier du dessin de Serge Heritier, qui a servi de fond au sommaire, et à droite, le début de mon édito. Je ne sais jamais quoi dire dans l’édito, dont la forme est pourtant tout à fait convenue puisqu’il faut faire comme si tout le contenu de la revue avait été pensé, voulu, programmé, organisé de A à Z, genre : « Pour ce numéro, nous avons voulu… » tu parles ! On a surtout fait ce qu’on pouvait avec ce qu’on avait. Par chance, on a fini par avoir assez pour alimenter une bonne grosse rubrique « Gourmandise ». Pareil pour la rubrique « Summer » et quant à la rubrique « Figure libre », comme elle est destinée à recueillir tout ce qui ne va pas ailleurs, elle se remplit très naturellement. Qu’est ce que je dis d’impérissable dans cet édito ? Qu’il est une tuerie et que l’ensemble des textes nous ressemble. Ok, oublie.

 

Toute de suite après s’ouvre la rubrique « Gourmandise » avec une compile de textes de Maya Vigier, regroupés sous le titre générique d’Élixirs. Des petites histoires marrantes et charmantes, pleines de sorcières, de fées et de gamines, entrecoupées d’illustrations consistant en des mises en image de ces petits textes gourmands que nous avons appelé les « haïkulinaires ». Pas si facile à écrire, mais à tous, les scribulateurs en ont pondu une petite centaine. On a choisi très collégialement les meilleurs, au nombre de 16 et je me suis régalé à leur trouver à chacun une forme graphique qui les mette en valeur. J’avoue, j’ai été fortement aidé par G’mic on ligne, un programme qui permet de modifier les images. L’équivalent des filtres sur Photoshop, mais avec beaucoup plus de possibilités marrante, comme de mettre comme de la fourrure sur les lettres.

 

Qui et qu’y a-t-il après Maya, je n’en sais rien, précisément, mais je devrais quand même pouvoir retrouver tous les contributeurs de cette rubrique « Gourmandise », au moins dans le désordre. AppAs. Facile à se rappeler puisqu’il est en tête de l’alphabet. Deux textes de lui dans la rubrique (on en trouvera un troisième dans figure libre, qui est peut-être LE texte que je préfère dans toute la revue, mais n’anticipons pas.) Un truc avec beignet dans le titre et des patates dans le texte. Plus loin, un joli texte se terminant en terrasse avec un pastis bien frappé par quelque chose comme : « La vie, ce n’est pas compliqué quand elle est simple. » Du coup, comme j’avais un « haïkulinaire » également avec pastis, je l’ai joint. Il s’est passé un truc bizarre, avec cet « hïkulinaire ». Sur le forum où nous écrivons, il était signé « Lou » et dans la revue, je l’ai donc crédité à Lou de Libellus, mais il nous a assuré, depuis, qu’il ne l’avait jamais écrit. Comme aucun autre scribulateur ne s’est signalé comme en étant l’auteur, j’ai mis : « Haïkulinaire non revendiqué ».

 

Dans la rubrique « Gourmandise » toujours, nous avons un texte sans verbe de Lilou consistant en une très jolie déambulation dans un marché. Également un texte de Gaëlle, écrit du point de vue très subjectif d’un petit pois qui va se faire bouffer. Et plus loin, oui ! Ce beau texte un peu étrange titré au final Mise en place, écrit par Xaba, dans lequel il imagine on ne sait quelle bataille rangée et armée, mettant en scène une très bien nommée brigade de cuisine. On trouvera aussi les inévitables « brèves nouvelles », l’une de nos spécialités, mais ici en nombre raisonnable, d’autant qu’elles ont toutes à voir avec la gourmandise, ce qui a constitué un critère de tri très sélectif. Ah, puis on a aussi le texte de Giuliana, cette histoire de médecin gourmand soignant des patients atteints de troubles alimentaires. Bon alors : le texte d’entrée, je l’avais, j’ai également le texte de sorti avec Je me rempli de toi, de Jean-Marc Lafrenière, magnifique, comme d’hab. Qu’est ce que j’oublie ? Bouge pas, je jette un œil sur la première colonne du sommaire et celle là seulement.

 

Et voilà ! Elle va finir par m’en vouloir - je vais t’expliquer pourquoi juste après - mais j’ai oublié de citer ci-dessus 12 mars 1952  le texte de Michèle Menesclou. Décidément, ce texte a une fâcheuse propension a se dissimuler ! Je l’ai retrouvé enfoui dans mon stock depuis des années et Michèle avait complètement oublié l’avoir écrit. Je disais qu’elle allait finir par m’en vouloir parce qu’une fois la maquette quasi finie, je me suis aperçu que j’avais oublié d’inclure son autre texte Summer experience promis à la rubrique « Summer », celui-là. Je plaide les circonstances atténuantes. J’avais confié la correction de cette rubrique à Maya, qui s’est acquitté très sérieusement de sa tâche (quoique un peu en retard), mais elle avait sorti Summer experience de Michèle du fichier regroupant toutes les textes de la rubrique, pour le travailler à part. Mais perso, la compile que j’envoie aux correcteurs, c’est là dedans que je puise pour transvaser dans la maquette. Donc tu m’en enlève un, c’est mort. Je m’en suis aperçu à temps et cet excellent texte policier figure bien dans le numéro. Ouf ! Fin de l’histoire, et fin de la rubrique « Gourmandise ».

Ah bravo ! Même en vérifiant dans le sommaire, j'ai réussi à oublier le texte de Laure "Le coeur cognait sur les dents", une histoire de pomme, mangée jusqu'au trognon, et au-delà. 

 

La rubrique « Summer » ? Bouge pas, je te narre. Le numéro précédent avait permis de nouer un lien avec Olivier Lamboray, peintre surréaliste, belge, contemporain, un de ses tableau ayant pile poil trouvé sa place pour introduire la rubrique « Lieux et trains ». Comme je trouvais ses tableaux très inspirants, j’ai proposé aux scribulateurs d’écrire à partir de l’un d’entre eux « Summer » représentant un littoral duquel émergeait à demi deux wagons et un quai de gare. C’est un peu « tout ou rien » comme exercice. Quand ça marche – nous l’avons déjà constaté avec d’autres œuvres graphiques – les textes produits témoignent d’inspirations très diverses et nous avons, à l’arrivée, beaucoup de textes intéressant. Ça avait déjà été le cas dans Scribulations 01/11 avec un dessin de Marieaunet (Marie-Claire Redon), au point qu’on avait pu remplir quasi la moitié d’un numéro. Ça avait également été le cas dans Scribulations 01/13 avec une illustration de Thibault Oberholtz quoique dans une proportion moindre. Une nouvelle fois avec Summer, nous avons eu beaucoup de bons textes. Est-ce que je vais tous les retrouver de mémoire ?

 

Une fois n’est pas coutume, je vais commencer par le mien, ce sera fait. « Mon Dieu non ! Juste sa femme de ménage Une page et demie, péniblement écrite. La situation est celle d’une entité ayant en charge de remettre la planète Terre en ordre de marche après le passage des hommes. Mais la rubrique s’ouvre en fait sur le texte L’archipel des sept bonheurs capitaux de Yves-Ferdinand Bouvier, un texte abondant, foisonnant, généreux, marin et gourmand, Yves-Ferdinand ayant été à la fois inspiré par le tableau proposé mais également par la rubrique « Gourmandise », ce qui désignait particulièrement son texte pour servir de « charnière » entre les deux rubriques. Court à son tour, mais beaucoup plus tragique  Dies Irae de Jane Sautière, texte dont la qualité me ravie, mais pas que. Jane Sautière est une auteure publiée avec laquelle j’ai eu l’honneur et le plaisir de signer un polar il y a, pfiuuuu ! presque vingt ans. Mais par un de ces paradoxe dont la vie n’est pas avare, elle n’avait jamais publié dans Scribulations. C’est fait et maintenant que je la tiens... Dans la rubrique « Summer » également, mais je ne sais plus bien où, Et une inondation mentale de plus ! un court texte de Paul Laurendeau, plutôt issu de sa veine poétique, mais témoignant ô combien de cette inventivité langagière à laquelle il nous a accoutumé depuis maintenant trois numéros et dont je ne suis pas près de me lasser. Déjà évoqué et un peu rattrapé par les cheveux, Summer experience de Michèle Menesclou, un texte policier et sous-marin, d’une confortable longueur, avec un je ne sais quoi de suranné, tout à fait sympathique. Poétique et court, Autour de Summer d’Aline Fernandez, deux très petits textes que j’ai rassemblés sur une seule page en forçant un peu. Le tableau d’Olivier nous ayant inspiré pas mal d’apocalypse, c’est également dans cette veine là qu’on pourra lire La nuit d’après de Jean-Paul Lefebvre, dont j’aime beaucoup le contraste entre détachement du ton et caractère dramatique des événements évoqués.

 

Je jette un coup d’œil au sommaire pour voir qui j’ai oublié… Ah bravo ! Trois ! No lo so d’Alphonse Salafia, une évocation nostalgique et poétique. Faut-il penser que j’en veux inconsciemment à Alphonse de ne pas avoir pu participer à notre atelier d’écriture au Lac de Garde cet été ? C’est possible. Une gare emportée, une station prête à l’être de Marc maille, un texte écrit au cours d’un atelier d’écriture où, justement, le tableau d’Olivier avait été proposé comme point de départ. Désolé pour Marc, mais sa collaboration étant récente, son texte court et nos échanges ayant été réduits au strict minimum, il n’est pas encore imprimé profondément dans mon paysage mental. Pour le texte À bon port, mais sans attache de Thierry Moral, j’invoque une circonstance atténuante (qui ne vaut rien), selon laquelle, Thierry, ou plutôt Tmor puisque tel est son pseudo, est avant tout, pour moi, l’auteur des collages dont bon nombre  illustre la revue depuis trois numéros. Je pense donc à lui avant tout comme illustrateur et j’ai tort, puisqu’il nous avait donné un excellent texte sans verbe (et déjà ferroviaire) pour le numéro 01/12 et que son ici-texte tient tout à fait la route, si je puis dire s’agissant de nouveau d’un trajet en train.

 

Dans la rubrique « Figures libres », je vais en oublier, c’est sûr. J’ai beaucoup moins de chances ici que l’évocation d’un texte me fasse penser à un autre, puisqu’il sont réputés n’avoir aucun liens entre eux. Bah, on verra. Je me lance. On a sept pièces de Gabriel Henry. Je ne risquais pas de l’oublier tant la lecture des pièces poétiques de Gabriel me touche à chaque fois. Amorcée dans le numéro précédent, j’espère que notre collaboration va se poursuivre encore longtemps. Gabriel donc poésie, donc Aline Fernandez donc Hier dans le tramway, pas vraiment poétique mais touchant. Tout à fait poétiques ceux-là, Trois textes de Jean-Marc La Frenière, dont je publie de large extraits. Oui, j’ai osé couper. Je m’en explique dans les notices mais j’avais vraiment l’angoisse que ce numéro dépasse encore une fois trop largement les 200 pages. Il les dépasse. Ah ! Et bien sûr le texte d’AppAS  Être simple, c’est vraiment compliqué, une merveille, tellement juste dans les questions évoquées, relatives à l’écriture mais pas que et en même temps tellement drôle. Je rêve de voir ce texte déclamé sur scène par un comédien. Je n’oublie pas Textes sans verbe : quelques suggestions génératives hâtives écrit par Pierre-Jean Dutey, mon frère aîné, texte qui se présente comme des suggestions adressées à un auteur voulant écrire sans verbe. Un texte sans verbe ayant pour sujet les textes sans verbe. Voilà un exercice de style bien dans la manière de mon cher frère. Je cherche, je cherche… Oui ! Bien sûr ! Le grand texte d’Emmanuel Bouchet « Le bruissement des êtres » qui tient toutes les promesses de son titre magnifique et les deux – j’ai bien dit deux – textes de Lou de Libellus : Electro-show et Repasser les ordures, impeccables dans leur genre noir et réjouissant. C’est d’ailleurs sur ces deux textes très représentatifs de ce que j’aime publier que se termine la rubrique « Figures libres ».

 

Coup d’œil au sommaire… J’avais prévenu. Plein, j’en ai oublié plein à commencer par Frustration de Jean-Paul Lefebvre, un texte qui évoque cette période d’enfance très particulière au cours de laquelle nous avons appris à lire. Moment clé dont perso, j’ai perdu le souvenir mais dont certains auteurs, et non des moindres, ont parlé, puisqu’il s’agit par exemple du sujet essentiel du livre de Sartre Les mots. Le texte Toutes ces petites choses quotidiennes ne m’est spontanément pas revenu à la mémoire non plus et c’est pourtant un texte d’Yves-Ferdinand Bouvier que j’aime tout particulièrement, au point d’avoir voulu le publier dans ce numéro alors qu’il l’était déjà dans aux éditions Campioni dans le recueil Voyage au centre du monde (101 histoires pour les nuits sans télé). J’aime bien publier plusieurs textes d’un même auteur dans le même numéro. Il me semble qu’ainsi le lecteur peut mieux apprécier son style, dans des registres parfois différents. Je suis une plante de Laure Payen-Amaudry, mais pour lequel j’invoque cette circonstance atténuante qu’il n’a rejoint la sélection finale qu’au dernier moment, ayant remplacé un autre texte de Laure et Les Darwiniènes de Bernard Letourneux, une émouvante fiction en forme de tranche de vie, mais pour laquelle j’invoque une excuse ayant déjà servi : Bernard nous a rejoint juste pour ce numéro et je ne le connaît que très peu, pour ne pas dire pas. Ça viendra.

 

Puis on passe à la rubrique « Contributeurs », qui dit un petit mot de chacune des 35 personnes ayant à un titre ou à un autre contribué à ce numéro. Délicat, les notices. Je sais qu’elles sont très lues, à commencer par les premiers concernés, mais pas que. Je croyais avoir de la place, j’ai donc très largement occupé l’espace, y compris avec des conneries, mais cette place importante accordé aux contributeurs est une façon de leur donner acte de ce qu’ils ont apporté.

 

Du coup, je ne peux faire moins, ici, que de dire encore quelques mots sur certains contributeurs dont les noms ne sont pas encore apparu dans cette évocation de Scribulations 01/14, comme Aymeric Brun, par exemple notre auteur transversal en ce qu’il signe ici encore et comme dans les deux précédents numéros, les « variations » que j’ai mises en exergue de certains textes. Mais coup de chapeau aussi à Serge Heritier, dont la générosité, le talent et l’abondante production ont permis d’enrichir ce numéro de ses dessins. Un immense merci également à Sylvain Cnudde, scribulateurs historique s’il en est puisque ses dessins nous accompagnent depuis le début, six ans déjà ! Merci également aux auteurs des « haïkulinaire » que je n’ai pas encore cité, Cat et Frédérique. Mais les derniers mots de cet article seront bien sûr pour Anne Bianchi, ma brune, mon amour. Elle me voyait un peu dans la peine pour trouver des « culs-de-lampe », ces petits dessins qui équilibrent les pages où le texte se termine très haut et comme le crayon la démangeait, elle a profité de la disponibilité que lui offrait son repos forcé pour raison de santé - mais non, elle n’est pas enceinte - pour te me nous en proposer tout plein, à base de lettres. Ils sont parfaits. Merci mon amour.

 

Sommaire.jpg

 

 

 

 

 

 

 

5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 12:04

 

 

 

Salon de la revue 2013 - le bagage est prêt

 

 

Plus de cinquante exemplaires dans la valise (inclus trois exemplaires des trois éditions précédentes), deux exemplaires historiques des 01/08 et 01/09, histoire de se marrer en les regardant, le kit fantôme, les marque-page, le tampon, le carnet de compta. Le reste ira dans mon sac à dos. On est bon là ?

 

 

29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 14:20

 

Scribulations 01-13

 

 

Si tu avais besoin, je ne sais pas moi, d’une image pour annoncer la sortie de Scribulations 01/13 sur les innombrables supports numériques dont je te sais friand, en voilà une. 

 

Pense également à celles déjà mises en ligne, comme le sommaire et les fac-similés des pages dispo dans l’article « Scribulations 01/13 vu des coulisses »

 

Sommaire

 

 


28 septembre 2013 6 28 /09 /septembre /2013 10:00

 

 

Fantôme de Scribulations 01-13 - Photo 1

 

La mousseline blanche polyester, j’ai. La canne à pêche, j’ai. Le fil nylon, j’ai. Manque plus que la boule japonaise, et mon kit fantôme sera complet. J'explique, parce que sinon, Br'1 va croire que je prends des trucs. L'idée, c'est de faire pendouiller un fantôme au dessus de notre stand Scribulations au Salon de la revue. Il sera à base de boule japonaise, tissu blanc, fil de nylon, canne a pêche. Voilà. 

 

Fantôme de Scribulations 01-13 - Photo 2

 

(Comment les fantômes supportent-il d’avoir un drap sur la tête ? On n’y voit rien, là dedans !) 

 


21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 11:28

 

 

Scribulations 01-13 - BAT marque page et carte pos-copie-2

 

Alors là, tu as la totale : le premier exemplaire papier de Scribulations 01/13, qui est pour le moment un exemplaire unique, puisque c’est celui envoyé par l’imprimerie pour servir de Bon à tirer ; un exemplaire des cartes postales réalisées pour distribuer au Salon de la revue (12 et 13 octobre prochain à l’Espace des blancs manteaux à Paris - nocturne le 11 à partir de 20h) ; le marque-page dédié et même, même, un marque-page avec logo et adresse, estampillé grâce à un bon gros tampon confectionné neuf pour l’occasion.

 

Scribulations 01-13 - BAT marque page et carte postale - d

 

 

Déjà des lecteurs intéressés ! 

 


30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 11:55

 

 

 

Couverture Scribulations 01-13 - Mr Zion

 

 

La très belle  et très graphique couverture entièrement réalisée par Mister Zion à partir d'une de ses toiles 

 

 


Sommaire

Le sommaire du numéro 01/13, avec un dessin de Titwane dans le fond. Si tu t'en souviens, c'est lui qui avait réalisé l'illustration nous ayant servi pour "Photomaton". 

 


 

Xpress - Un jour, il faudra que j’arrête de changer de logiciel de mise en page quasi à chaque numéro de Scribulations. C’est déjà le quatrième. J’espère qu’Xpress marquera une pause d’au moins deux ou trois numéros. Très bien Xpress, quasi parfait, à part ses initiatives malheureuses pour ajouter des pages et en faire disparaître d’autres. On va dire que j’ai encore besoin de le prendre en main. Mais au final, j’ai réussi à mettre en page Scribulations 01/13 avec, et c’est tout ce qui compte, non ? Gros boulot quand même, une centaine d’heure, je dirais et je ne compte que les miennes : MiKla est passée derrière !  

 

« M, comme « Mer…credi ! » - À l’arrivée, quand tu auras ton épais exemplaire de Scribulations 01/13 en main, cher lecteur, toute trace du travail technique aura disparu. C’est le charme paradoxal de la mise en page : elle vise sa disparition. Elle est totalement au service du contenu, de la lecture et du lecteur. Présente sur chacune des pages, mieux elle est, moins on la remarque. Mais pour moi, pauvre soutier, certaines questions ont été des casse-têtes. Tiens, par exemple : je décide d’ouvrir les textes par des lettrines. Très bien. Chic et de bon goût. Mais les lettrines proposées par Xpress consistent à agrandir bêtement sur trois lignes la première lettre, dans la même police que le reste du texte, du Callisto. Bof bof. Je voyais plus grand, avec des polices plus calligraphiques, comme Bearer Font, par exemple, déjà utilisée pour le 01/12. En avant pour Bearer font et tiens, pendant qu’on y est, on se la fait dépasser un peu en haut et dans la marge, en mode rebelle.

Et on fait quoi, quand la première lettre d’un texte n’est pas une lettre ? Mais à cette question là, déjà rencontrée, j’avais déjà trouvé une réponse. Si ça commence par un guillemet (c’est le cas le plus fréquent) tu traites en lettrine les DEUX premiers caractères, d’où le « M.

Oui mais la police Bearer Font n’a pas de guillemet. Putain, mais qu’est-ce que j’ai fait au ciel ? Rien. Ah ben justement, ça doit être ça. Du coup, j’ai dû chercher (et trouver) une police approchante, qui proposait des guillemets, truquer et machiner le guillemet dans Photoshop, le coller au M resté lui en Bearer Font, et roule. C’est page 50. T’a rien vu de bizarre ? C’est réussi. 

 

Volume - Après avoir dit et répété qu’il ne fallait pas que ce numéro dépasse 200 pages, boum, il en fait 250. Ça tombe à la fois bien et mal. Mal, parce qu’il pèsera du coup 329 g, bien trop pour les emballages pré-payés bonmarché, dont le poids total roulant en charge est limité à 250g. Mais ça tombe également bien, puisqu’ayant décidé d’en tirer 300 ex, autant que ce soit un numéro copieux, représentatif, présentant un max de textes et d’illustrations. Dans un coin de ma tête, je m’étais lancé le défi d’inviter le plus possible de contributeurs. À l’arrivée, ils sont 34. Ils étaient quinze pour le premier numéro. On mesure le chemin parcouru. Sur les quinze scribulateurs historiques, neuf sont toujours présents au générique cinq ans après : belle fidélité !

 

Scribulations 01-13, pages 96 & 97

Une calligraphie de Denise Lach, à l'appui du texte "Le Calligramme" de Xaba. On ne pouvait rêver mariage plus réussi. 

 

Illustrations - Comme nous n’avons pas les moyens de rémunérer des illustrateurs pour dessiner, peindre, graver, sculpter, photographier à la commande, je fais mon marché chez les potes, et sur Internet en lançant de temps en temps des recherches sur, par exemple : « dessins en noir et blanc ». Par ailleurs j’avais très envie de publier le travail de Denise Lach, calligraphe et depuis ma rencontre avec elle, comme elle était d’accord, c’était pour ce numéro. Du coup, j’ai eu très envie qu’un bon gros fil rouge traverse tout le numéro, celui du « geste d’écrire ». Par chance, à l’arrivée, Xaba donnait l’excellent texte « Le calligramme », Paul Laurendeau « Une série de clics irréguliers, puis…» dans lequel il est question d’une machine a écrire et Pierre-Jean Dutey « Les encres », une fiction à base d’imprimantes. Il y avait là bien assez pour accrocher aux pages tout ce que je voulais ayant de près ou de loin quelque chose à voir avec la calligraphie, y compris des phrases manuscrites demandées à certains auteurs.

Scribulations 01-13, pages 72 & 73

Ce numéro est hanté. Il l'est notamment par Arthur Musy et sa calligraphie d'un autre temps. 

 

 

 

Scribulations 01-13, pages 10 & 11

Les oeuvres de Mister Zion s'insèrent parfaitement entre l'écrit et le dessin. Comme les lettrines de MacFlycon, elles illustrent parfaitement cette idée du "geste d'écrire" qui sert de fil rouge à ce numéro. 

 


Mister Zion - C’est à l’occasion d’un chalutage sur le Net que je suis tombé sur les dessins de Sylvain Gurtler, alias Mister Zion. C’était au trait noir sur blanc, donc parfait pour l’impression, dynamique, imaginatif et frais. Ses dessins le situe, pour moi, exactement entre la calligraphie et l’illustration. Son travail de peintre laissait de plus espérer qu’il puisse proposer quelque chose pour la couverture. J’ai pris contact et nous avons travaillé ensemble. Du coup, j’en ai mis partout : dessins pleine page, lettrine, culs de lampe, couverture. Ce numéro lui doit beaucoup.

 

Scribulations 01-13, pages 90 & 91

Scribulations 01-13, pages 68 & 69

Je voulais absolument publier cette photo de Christian Séguié, qui nous avait donné un sérieux coup de main pour la couverture du numéro précédent. Ces ceps de vigne se reflêtant dans l'eau me paraissaient à la fois dansants et calligraphiques. La parentée avec les lettrines de MacFlycon est un de ces miracles dont Scribulations n'est pas avare, mais qui me réjouissent toujours autant ! 

 


McFlycon - Une fois bien cramponné à cette idée du « geste d’écrire » j’ai assez logiquement voulu montrer des graffs, autre exemple de calligraphie contemporaine. En furetant ça et là, il m’a semblé que le travail de Benoît Gilbert, alias McFlycon, pouvait très dignement représenter cette branche de la calligraphie. C’est un tout jeune homme, lycéen en terminale lors de nos premiers contacts. J’ai tout particulièrement apprécié le souci qu’il avait de transmettre son savoir faire sur sa chaîne Youtube. Ce goût du partage me semblait avoir toute sa place dans notre revue collaborative. On a choisi ensemble trois graffs ; je n’ai trouvé de la place que pour deux, mais ça ne m’étonnerait pas qu’on le revoit.

 

 

Scribulations 01-13, pages 148 & 149

Un exemple signé Lou des différentes calligraphies mises en oeuvres dans ce numéro. D'ailleurs il en signe deux. 


 

Scribulations 01-13, pages 42 & 43

Tmor, avec ses collages fait partie des contributeurs que je retrouve toujours avec plaisir...

 


Scribulations 01-13, pages 194 & 195

 ... Comme Sylvain Cnudde, alias Iss'N'Kor, présent dès le premier numéro. 

 

 


Les anciens, les nouveaux - Je ne sais pas toi, cher lecteur de Scribulations, mais perso, j’aime bien retrouver d’un numéro à l’autre, des têtes connues. C’est valable pour les auteurs, bien sûr et bon nombre présents dans ce numéro l’étaient déjà dans le précédent, voire même dans tous les précédents pour certains. C’est valable pour les illustrateurs également. Mais c’est également valable pour certains « trucs » de mise en page : l’importance particulière donnée aux lettrines (j’ai largement usé des alphabets de McFlycon), les phrases manuscrites, annoncées dans le numéro précédent, très présentes dans celui-là,  la fidélité à la mise en page établie il y a trois ans par Timothée Gogely.

 

Clin d’œil - Tiens, la mise en page du sommaire, par exemple. C’est un bon exemple de « clin d’œil ». Jusqu’au numéro 01/11, la tradition voulait que figure un véhicule sur cette page. Moto pour le 01/10, triporteur pour le 01/11. Personne ne m’a jamais demandé pourquoi, mais je vais te le dire. L’idée, c’était que le sommaire était une sorte de devanture, qu’on n’était pas encore à l’intérieur du numéro, plutôt en façade, que tu étais planté devant, comme dans la rue, face à la carte d’un resto, l’affiche d’un film et bref, encore sur le trottoir, dehors, d’où les véhicules garés. Avec en plus l’idée de livraison pour le triporteur. L’idée a évolué avec le 01/12. Je suis resté sur cette intention de « jeter un œil sur le programme », mais en utilisant un visage. L’idée, c’est toujours de faire figurer le « programme », le « menu » (après tout, un sommaire sert à ça) mais en faisant également figurer quelqu’un qui le regarde. Là où ça devient un chouïa complexe, c’est qu’en fait, le visage en question regarde aussi lecteur. C’est une façon de l’interpeller.

Alors que Scribulations 01/13 n’était pas encore sorti des limbes, je suis tombé chez Titwane sur son « portrait de Martin », retrouvant dans son dessin, par une coïncidence dont l’art n’est pas avare, sur son modèle, la même expression mi-interrogative, mi-perdue que sur le visage dessiné par Bruno Walpoth dans le numéro précédent. J’ai trouvé que ce serait une belle continuité de pouvoir en disposer. Tiwane a bien voulu me donner l’image : qu’il en soit mille fois remercié !

 

Les absents - Il n’y a jamais eu autant de noms au générique de Scribulations et cependant, certains me manquent cruellement. C’est la première fois depuis plus de cinq ans que ne figure aucun dessin de mad meg dans Scribulations. J’ai envoyé des mails amicaux, puis amicaux et inquiets : aucune réponse. A-t-elle changé d’adresse, de pays, d’activité ? Aucune idée. Pour Karen Guillorel, dont j’aurais tellement aimé te faire lire certains poèmes, son absence résulte plutôt d’une bonne nouvelle : elle les édite en recueil. Pour Marie Chataigner, elle est actuellement en voyage au Burkina Faso. Patrick Pakwood est passé de l’écriture à la photo, Laïla Cherrat a été très mobilisée par des questions personnelles et si elle n’a pas trouvé la disponibilité d’écrire, elle a quand même assuré magnifiquement sa part de correction.

 

Fantômes - Je ne sais pas comment le thème de cette rubrique s’est imposée. Il a dû être lancé par quelqu’un et rencontrer l’inspirations d’autres, mais nous avons assez vite eu un bon bataillon de fantômes, certains entrants par des illustrations et celui de Laure, Arthur Musy, par le biais d’une lettre manuscrite qu’elle avait retrouvée. Arthur traverse les pages et les rubriques de ce numéro. On retrouve des traces de sa calligraphie « à l’ancienne » dans tout Scribulations, entraînant à sa suite d’autres « pattes de mouche » transmises par Lou, Cécile, Jean-Marc et j’en oublie certainement. J’ai l’impression que les fantômes sont à la mode, mais peut-être faut-il voir là une acuité de cette question existentielle qui nous hante depuis belle lurette : Qu’en est-il de notre âme, de notre esprit ?

 

 

Scribulations-01-13--pages-118---119.jpg

Quand Mister Zion arrive à l'écriture par le dessin, Denise Lach arrive au graphisme quasi abstrait par l'écriture. Je suis particulièrement fier de les voir réunis dans ce numéro. 


 

Écritures – J’ai déjà évoqué cette rubrique à demi-mot, si j’ose dire, mais je vois comme un heureux hasard qu’elle comporte trois textes, les deux premiers assez longs. Ces trois textes évoquent chacun trois époques successives des moyens d’écrire. « Le Calligramme » de Xaba nous transporte au Moyen-Âge des moines copistes ; « Une série continue de déclics irrégulier, puis… » de Paul Laurendeau met en scène une machine à écrire manuelle ; enfin, « Encres » de Pierre-Jean Dutey envisage de bien intéressants perfectionnements pour nos imprimantes informatiques. C’est bien sûr cette rubrique, centrale dans la revue, que j’ai illustrée avec des travaux de Denise Lach, calligraphe. J’aime énormément le travail de Denise. J’ai rencontré ses œuvres par hasard, au détour d’une expo au Château de Voguë, qu’on allait visiter lors d’un séjour estival en Ardèche. J’avais essayé depuis de la convaincre de m’autoriser à les reproduire dans la revue, mais sans succès, jusqu’à ce que nous fassions connaissance à l’occasion de son exposition à Bulle, en Suisse. Magnifique expo. Nous avons fait connaissance. Scribulations ? Elle voyait très bien. Elle m’a donné carte blanche pour publier tout ce que je voulais et m’a même envoyé quelques fichiers. Du coup, pour ce numéro, j’avais en tête la démarche de Denise, du moins quand elle s’inspire de certaines formes naturelle, ou que son geste d’écrire la conduit à trouver une graphie ressemblant à des branchages, des herbes, des cristaux. Et du coucou, j’ai inséré quelques images que je qualifieraient de « pré-calligraphiques », au premier rang desquelles, page 36, une collection de nœuds dans le bois rassemblée par Brice Coutagne, dans une disposition qui, de plus, peut évoquer une sorte de classement, presque d’alphabet. C’est également à ce titre que j’ai publié page 85 ce très étrange dessin de Mariaunet titré « vers ». Rien à voir avec la poésie, juste des vers qui se tortillent. À quoi pensait-elle ? Je ne sais pas, mais à l’arrivée, dans ce grouillement, on voit presque des lettres. Même intention avec la photo du Cratère Victoria page 237 : par un hasard géologique dont les planètes extraterrestres ne sont pas avares, ce cratère de Mars est tapissé, au fond, de dunes évoquant une sorte d’idéogramme géant et mystérieux.

 

Scribulations 01-13, pages 174 & 175

Ah, tu vois qu'elle y est bien ! 

 

Remerciements - Merci10 aux 34 scribulateurs, mais si je devais adresser un coup de chapeau à l’un d’entre eux et un seulement, ce serait à Yowan/Jean-Paul Lefebvre. Yowan nous a rejoint récemment mais il a immédiatement et complètement joué le jeu, proposant des textes, des brèves, des illustrations, des commentaires, des suggestions. Merci JP ! Puisse le prochain numéro bénéficier lui aussi de ta belle énergie ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 12:37

 

 

 

Salon-sans-verbe---les-croquis-de-Laure.jpg

 

 

Pour moi, début du voyage à la nuit noire, mais heureusement au sec, entre deux averses. Car entre Villefranche et Mâcon-Loche, puis TGV jusqu’à Paris Gare de Lyon. MiKla au bout du quai, comme une très bonne surprise. Quel accueil ! Pas de tapis rouge, mais presque ! Hélas, pas de JML en vue.

 

Espace des Blancs Manteaux dans le très beau quartier du Marais, avec en vitrine, le Salon de la revue, et en off le salon de la valise à roulettes. Moyenne d’âge des exposants, entre le pliocène et le jurassique. 18h20 : réparation de fortune d’une des deux chaises au scotch.

 

(Le lendemain) Beaucoup d’hommes éditeurs cette année : cheveux gris, bedaine, chemise sans cravate, dans le pantalon, ou cheveux gris, grands et secs, avec des lunettes rondes d’intellos. (Tout le portrait de Jimidi, en somme. A part les lunettes rondes.)

 

Ressources locales : Tartes salées, tartes sucrées, thé, café, cigarette. Décors : plafonds hauts, armatures noires. Extraits sonore (d’une revue) cris, sons, charabia, couinements, comme en direct d’un crash-test de chiens contre des chats...

 

10h30 le Samedi : Toujours pas de Laure à l’horizon. En revanche, beaucoup de revues : le Coltin, Grafik, Siranouche, Le Journal littéraire, Papiers nickelés. En face : Jules Verne & compagnie. A droite : Dissonances et Inverses. A gauche : Germinal. Derrière : Histoire d’orientation (au secours !)

 

Dix heures et des patates voilà Laure. Plus tard mais rapidement, un cahier sur la table, un crayon dans son sac en cuir, celui de la ville, et hop le Jimi et son appareil photographique debout après le thé, ou avant ? Le monsieur croquignolet au stand d'à côté avec sa casquette et ses lunettes aussi, oui tous des lunettes cette année sauf MiKla la midinette. 

 

Ah ben si ! le thé dans le cahier, là en haut, le thé de Dutey !

 

Dimanche. Alors là : bravo ! Ce matin, plus un seul stylo sur le stand, ni dans la valise, ni dans mes deux sacs, ni dans aucune des nombreuses poches de mon blouson. Heureusement, voilà Cat. Plus tard, autre pénurie : les marque-pages.


Texte : Jimidi et Cat, puis Laure 

Illustration : croquis de Laure

 

Commentaires sans verbe exigés, bien sûr ! 

21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 07:58

 

Salon de la revue 2012 - Laure et Cat - elle est bien ma re

      A gauche : Laure. A droite : Cat. partout autour : Scribulations, du moins les trois derniers numéros. Et à l'extrême gauche, tiens ? Mon thé. Je le cherchais, celui-là. 

Salon de la revue 2012 - Laure, Cat et MiKla

      ET hop, on garde les mêmes, et on rajoute MiKla/Michèle à droite. On peut admirer, sur l'exemplaire debout, la courbure aérodynamique destinée à générer une poussée ascensionnelle vers le haut à grande vitesse. 

Salon de la revue 2012 - Marie L, MiKla, Maya

De gauche à droite : debout,Marie L. (page 134 et suivantes). Michèle, déjà présentée et assise devant, déjà bien allumée : Maya V. 

Salon de la revue 2012 - Jimidi, Aymeric, Marie L

 

   De gauche à droite : votre serviteur ; Aymeric (des variations mises en exergue des textes) et Marie. 

 

Les plaisirs du salon de la revue sont nombreux. On pourrait citer, en vrac, le plaisir de passer une bonne nuit sur le matelas Ikea Sultan Flokenes de JB, 329 € en 80 de large, une merveille. Le plaisir de retrouver Paris, une merveille également, de plus en plus supportable. Le plaisir de vendre la revue : c’est toujours un moment d’une qualité rare de voir quelqu’un vous désirer assez pour y mettre un peu de sous. Mais le plaisir principal et supérieur, tu penses bien, c’est de boire le whisky de Cat et le champagne de MiKla. Tu dis ? Que non ? Que c’était pas ça le mieux ?

 

Nan, mais je déconnais (quoique), le plaisir principal du Salon, c’est la rencontre des scribulateurs entre eux bien sûr ! Les anciens, les nouveaux, les futurs et même les scribulateurs d’un moment, venu s’intéresser à la revue, qu’ils l’aient achetée ou non.

 

J’en profite pour faire un point sur les ventes : disons qu’on a vendu une vingtaine d’exemplaires, principalement du dernier numéro, mais pas que. Ça nous a également permis de constater que le pari, un peu osé, d’une couverture très pop est gagné : Elle accrochait bien les regards et retenait assez l’attention pour qu’on puisse d’un « Vous écrivez ? » harponner le badaud. Restons dans le matériel - je le note ici pour mémoire - prévoir des présentoirs, des tracts avec les coordonnées (plateforme, rédacteur en chef, blog...) et plus de marque-pages : on a failli en manquer.

 

Nous n’avons pas vu AppAS, ni mad meg, ni Grégoire Lacroix, ni Karen, pour ne citer que des scribulateurs parisiens et snif, snif, Aline n’était pas là non plus, mais en revanche, nous avons eu la joie de partager de bons moment avec :

 

Cat et MiKla, scribulatrices de la première heure, et de la dernière également, c’est dire qu’elles ont assuré une bonne partie de la permanence au stand. Je vous remercie infiniment les filles. Pour l’avoir expérimenté le vendredi (heureusement pas très longtemps ) le salon quand on est seul, c’est mortel. Pi y’a pas : deux blondes fantastiques, ça attire mieux qu’un barbu dégarni. On a également eu la soeur de Cat et je crois même qu'elle a acheté la revue ! 

 

Laure, enfin ! Nous étions tous à la fois très impatients et un peu intimidés de la rencontrer. Ses écrits annonçait une personnalité complexe, très affirmée : c’est désormais, en plus, une personne généreuse, pleine de vie, sympathique en diable. Elle nous a donné des petits badges personnalisés et beaucoup de bonne humeur.

 

Maya était également là, très présente et nous avons mieux fait connaissance, d’autant qu’elle m’a hébergé dimanche soir. On est même rentré à Villefranche en train ensemble pour trois jours de tourisme lyonnais. Maya m’a confié depuis - bouge pas je compte - trente cinq textes dans lesquels puiser largement de prochaines contributions à la revue. Elle actualise de façon intéressante le mythe du juif errant : c’est une femme entre deux trains.

 

Sylvain était également là. On lui a tous sauté dessus pour qu’il dessine un petit quelque chose dans nos exemplaires. Perso, j’ai eu un camping-car. Je ne sais pas comment fait Sylvain pour assurer une telle présence en usant d’aussi peu d’effets. C’est un mystère. Mais c’est un bien attachant mystère. On a vu sa maman aussi.

 

Aymeric était également là accompagnant - non ! - mais si : Marie Leroy, en personne ! Marie ? C’est un ange. Mais du coup elle confirme ce que je pensait déjà des anges : leur séjour sur terre n’est pas de tout repos, surtout dans la foule du salon. Aymeric, lui, m’a un peu fendu le coeur en me rendant un de ses deux exemplaires auteurs : « Je ne vois vraiment pas à qui le donner. Il sera mieux là qu’à traîner sur mon bureau. »

 

Liliane est passé également, rapidement, suivie plus tard d’un travailleur social de l’oeuvre Falret, ce qui laisse bien augurer de la suite de notre collaboration. Je le rappelle s’il en était besoin, mais si vous connaissez des ateliers d’écriture : parlez leur de Scribulations. La revue accueillera volontiers leurs textes.

 

Marie Chataigner est passée également, in fine (on en était au champagne), toujours aussi lumineuse.

 

Voilà pour les scribulateurs estampillés, mais j’espère que dans la foule (raisonnable) des visiteurs ayant demandé des renseignements sur la revue, certains nous rejoindrons.

 

Non, vraiment, c’était très bien. Ça m’a dopé pour le prochain numéro, et du coup pour le prochain salon !

 

Salon de la revue 2012 - Jimidi dubitatif

 Jimidi, un peu dubitatif, peut-être en train de se demander si les rayures de sa chemise vont avec celles de son écharpe... La réponse est non, bien sûr.  

 

20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 07:53

 

Salon-de-la-revue-2012---vue-generale.jpg

 

Le 17 avril 2008 (un mardi ?) j’avais sous ma douche l’idée de créer une revue littéraire au format livre. On sait les pièces d’eau propices aux bonnes idée : c’est dans son bain qu’Archimède eu l’intuition qu’un corps plongé dans un liquide reçoit une poussée égale au poids du volume d’eau qu’il déplace. A l’époque, il était sorti à poil dans la rue en criant « Euréka ! ». Perso, je me suis abstenu d’en faire de même en criant « Scribulations ! » ça aurait un peu paniqué l’entourage et de toute façon, le titre n’a été trouvé que plus tard.

 

En novembre 2008 sortait le premier numéro de Scribulations au générique duquel figurent pas mal de signatures qu’on retrouve cinq ans plus tard dans notre numéro 01/12, celui-là même qui nous réunissait les 14 et 15 octobre dernier au Salon de la revue.

 

En 2008, le format livre m’était apparu comme une idée fondamentale, manifestant par ses dimensions matérielles la volonté éditoriale de proposer un contenu littéraire non périssable, dégagé de toute actualité. Scribulations était donc pensée pour tenir debout dans une bibliothèque, bien campée sur ses deux cent pages plutôt qu’à plat dans les vieux papiers. Je voulais que l’ayant lue, on puisse la relire, des mois, des années plus tard et ne rien y trouver qui ait été démodé, aigri par le temps. Au moment de la création de Scribulations, je n’avais en tête que deux autres revues littéraires ayant adopté ce même parti pris du format livre : Celle de Léo Scheer, justement titrée « La revue littéraire » et la revue de science fiction « Univers » aux éditions J’ai lu.  Il devait y en avoir plein d’autres, mais faute de les connaître, j’étais assez fier de notre format original.

 

En 2008, je ne sais pas, mais une visite, même rapide, au salon du livre 2012, montre que pour les revues, le format livre est devenu l’un des standards. J’avais à peine franchi la porte de l’espace des Blancs Manteaux que boum, sur ma gauche, j’avais l’oeil attiré par la couverture de la revue «  Chronique du ça et là » qui se présente comme - c’est malin ! - une revue littéraire dont le petit centimètre de plus en largeur et le petit centimètre de moins en épaisseur ne suffiront pas à faire douter de sa parenté évidente avec Scribulations. Encore moins ses intentions, telles qu’annoncées par Philippe Barrot, son rédacteur en chef : « Le numéro 2 des Chroniques du ça et là (...) poursuit le mouvement initié : la fiction sous toutes ses formes. Point d’éloge ou de critique, comme nous le disions dans le numéro 1, une juxtaposition de textes, une coordination sans subordonnées... On trouvera même, à la fin, les notices des collaborateurs du numéro.

 

Il parait que chacun d’entre nous a sur la Terre un frère jumeau. J’ai eu l’impression qu’aux Blanc Manteaux, Scribulations avait trouvé le sien. C’est d’abord très troublant, mais cette impression (si j’ose dire) invite à plusieurs choses. La première, qui ne te sera épargnée que très provisoirement, est bien sûr de présenter en bonne et due forme ce rejeton de la famille littéraire. Je consacrerai donc un article aux « Chroniques du ça et là », ce qui te permettra d’apprécier comme moi son excellente tenue. La deuxième est également faite d’affiliation, puisqu’elle conduit à s’interroger sur ce qu’on croit original et qui vous fait ressembler à d’autres. On est déjà passé par là : tu claques des portes, tu fais ta vie et un jour, tu ressembles à ta mère dans le miroir de la salle de bain. Mais pour Scribulations au moins, pas besoins de dénouer les fils de ta pénible existence pour repérer ce qui a bien pu l’inscrire, durablement j’espère, dans les rangs des objets qui peuplent ta bibliothèque et qui peuplaient également les stands du salon du livre.

 

Pour aller du particulier au général, on pourrait se rappeler que Scribulations a été précédé en décembre 2006 de « Photomaton », qui apparaît bien, a posteriori, comme une préfiguration. Pour ceux qui ont raté l’épisode,  ce recueil publiait un choix de soixante fictions écrites à partir du même prétexte : Un personnage entre dans un photomaton ; ses photos sortent blanches. Le nombre, la qualité des textes, le souhait de les valoriser imposaient un format livre.

 

Il faudrait être aveugle et sourd pour ne pas percevoir, au salon du livre, l’ambition d’une grande majorité des milles revues représentées* d’échapper à l’actualité pour s’inscrire dans la durée. Toutes n’ont pas choisi le format livre comme étendard de cette volonté. Certaines privilégient par exemple la qualité d’édition, (reliure, couverture, papier...) comptant sur « le bel objet » pour traverser le temps sans encombre. D’autres parient sur la collection, chaque numéro s’ajoutant plutôt que de renvoyer le précédent aux oubliettes. Toutes n’ont pas non plus fait le choix de la fiction pour leur contenu - on trouvera beaucoup d’essais et beaucoup de poésie - ni même celui de la littérature : certaines privilégient les images par rapport au texte. Scribulations rassemble beaucoup de ces caractéristiques.

 

Enfin, , je crois que le format des revues est également fortement contraint par des données matérielles et pratiques. Si des revues comme « Psychologies » et des magazines féminins sont proposés en petit format, c’est pour tenir dans le sac. Trivial également, le faible coût de l’impression numérique, à condition de s’en tenir à des formats très standards.

 

Bref, les souhaits se confrontant aux réalités et les compromis résultants devant s’inscrire dans des budgets, chaque revue du salon - au premier rang desquelles, la nôtre - parait résulter comme toi et moi d’un miracle fait de hasards et de nécessités. Tu dis ? Pour moi, on ne voit pas bien la nécessité ? Merci, c’est gentil. On a déjà vu tout ça à l’oeuvre ailleurs et produire, au salon comme pour l’évolution des espèces, des résultats surprenant de ressemblance. Je ne m’étonne donc pas que Scribulations entretienne autant de parentés avec ses voisins et ses voisines, je m’en réjouis : on est de la même famille.

 

 * "1000 revues représentées", c'est la formule des organisateurs. Ça me parait un peu exagéré. Je me demande s'ils ne comptent pas là dedans la totalité des exemplaires...

 

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    On me les a demandé : les voilà, les pigeonneaux du balcon. J'avais l'impression que les petits, quelque soit l'espèce, étaient forcément au moins aussi beaux que les parents, voire plus - surtout les miens - mais quand tu vois ce désastre... Encore,...
  • Allo ? Y'a quelqu'un là haut ? Quand je disais...
    Allo ? Y'a quelqu'un là haut ? Quand je disais "on va tous mourir !" Je PLAISANTAIS ! C'est bon ? Tu peux remettre la clim ?