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15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 11:34

 

... grâce à qui j'ai pu bricoler cet ultime nuancier des crayons de couleur Faber Castell ! (Il a avantageusement remplacé celui qui se trouvait à l'origine dans l'article "Nuances IV")

 

Nuancier Crayons Polychromos Faber Castell (120 nuances) -

13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 23:58

 

 

 

Alors là, j'en reste comme deux ronds de flan. Je te raconte. Au Salon de la revue, je fais la connaissance d' Yves Ferdinand Bouvier, auteur venu faire son tour et découvrant Scribulations au détour d’une allée. On papote, il me félicite du bon niveau de qualité de la revue. On fait du troc : il me laisse un exemplaire de son « Voyage au centre du monde (101 histoires pour les nuits sans télé)» que je lui échange contre un exemplaire de notre bon gros 01/13. Depuis, on reste en contact autour de l'idée qu'il puisse proposer des textes pour le 01/14. Il m'en envoie un, écrit à partir du tableau d'Olivier Lamboray, je lui renvoie des commentaires, il intègre certaines remarques, d'autres pas et bref : on correspond. 

 

Mais comme par ailleurs Yves-Ferdinand Bouvier est quelqu'un de curieux (dans tous les sens du mot d'ailleurs) et multi-cartes (il est également auteur interprète) il a fait ce que tu as également fait un jour ou l'autre - ne dis pas le contraire - à savoir taper "Jean-Marie DUTEY" dans Google pour voir ce qui tombait en secouant l'arborescence. 

 

Y'a plein de truc sur moi sur Internet - j'y pourvoie - mais tout le monde ne tilte pas sur les mêmes. J'ai eu des "Dis donc ! Je ne savais pas que tu faisais autant de trucs ! " (En fait, je ne fais pas grand chose, mais j'en parle beaucoup, ce qui me permet justement de continuer à ne pas faire grand-chose.) On peut également tomber assez facilement sur d'obscure références à ma pomme en matière de poésie numérique, secteur dans lequel j'ai sévi avec mon ami Philippe Bootz dans les années 90, et comme lui continue et ne manque pas de me citer à l'occasion... On peut également trouver trace des deux livres, je dis bien deux, parus sous mon nom. 

 

C'est cette entrée là qu'a franchie Yves-Ferdinand : « Dis donc ! Je vois que tu as été publié chez un grand éditeur ! » Ben oui. Jane Sautière et moi-même avons eu l'honneur de la Série Noire chez Gallimard, pour notre "Zones d'ombre". C'était en 1998 et il faut croire qu'il est encore disponible puisque Yves-Ferdinand l'a acheté. 

 

C'est là que l'histoire commence vraiment. Il l'a acheté d'occasion, ce qui peut paraître un peu rat pour un livre valant neuf moins de six euros et moins de cinq d'ocaz, mais là n'est pas mon propos. Il reçoit son « Zones d'ombre » d'occasion. C'est un exemplaire par moi dédicacé : « À Geneviève, à qui ce livre doit beaucoup (quoi qu'elle en pense) ne serait-ce que par la tranquillité d'un certain 7e étage... signé Dutey J. »

 

Ça m'a fait bizaaaaaare ! Je vois parfaitement de quelle Geneviève il s'agit. C'est une amie de la famille, qui m'hébergeait à Paris quand je montais y travailler pour mon mi-temps syndical. Une semaine lundi et mardi, la semaine d'après, du lundi au mercredi. On petit déjeunait ensemble, une fois la semaine, deux fois la semaine suivante. Ça a duré quelque chose comme trois ans et c'était précisément à cette période qu'on écrivait « Zones d'ombre » avec Jane. Le 7ème, c'était la chambre de bonne qu'elle me prêtait gracieusement et c'est vrai que là haut, il n'y avait pas grand chose d'autre à faire que rêvasser en essayant de goupiller l'intrigue de ce roman. 

 

Mais depuis, Geneviève est morte, d'ailleurs assez rapidement après avoir déclaré ses premiers soucis de santé. C'était il y a deux ans je crois et si je comprends bien, ses livres ont été dispersés et parmi eux, celui que je lui avais adressé, qui coucou me revoilà chez Yves.

 

Est-ce un signe ? De quoi ? De qui ? Je ne sais… Mais si vous y êtes pour quelque chose, chère Geneviève, sachez que votre souvenir m’accompagne souvent. Vous aviez une énergie inépuisable, généreuse et drôle et oui, décidément, ce que j’essaye d’écrire vous doit beaucoup.

 

 

 


12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 21:55

 

 

Route de nuit 7 décembre 2013 - photo 01

Et hop, une nouvelle série ! Cette photo là est presque drôle. J'imagine, je ne sais pas pourquoi, un apprenti conducteur un peu affolé par les panneaux... 

 


Route de nuit 7 décembre 2013 - photo 03

Route de nuit 7 décembre 2013 - photo 04

On le constatera aussi après, mais la période des fêtes est l'époque idéale pour ce genre de photos : Y'a de la déco lumineuse plein les rues ! 

 


Route de nuit 7 décembre 2013 - photo 06

Ceci dit, la déco ne fait pas tout. Dans une rue plutôt moche, ça devient presque inquiêtant... 

 


Route de nuit 7 décembre 2013 - photo 09

Route de nuit 7 décembre 2013 - photo 10

Le Pont de Neuville, toujours très star. Ce n'est pas sa meilleure, mais c'est celle de ce soir là. 

 


Route de nuit 7 décembre 2013 - photo 11

Route de nuit 7 décembre 2013 - photo 16

Route de nuit 7 décembre 2013 - photo 18

Je ne sais pas ce que c'est que ce machin vert. On n'est même plus très sûr d'être à l'extérieur... 

 


route de nuit 7 décembre 2013 - photo 20

route de nuit 7 décembre 2013 - photo 21

 

 

 

12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:24

 

Je réédite cet article du 28 décembre 2010 bien avant les fête. On ne sait jamais, si le Père Noël en prenait ombrage... 


 

Lettrine (O boule de noël)

 

 

n a remis les meubles en place, mais le sapin est encore là. Reste dessous quelques cadeaux, destinés à des absents, mais auxquels on pense quand même. Règne dans l'appartement une atmosphère endormie et ce joyeux désordre de lendemain de fête. Les objets et les habitudes rejoignent petit à petit leur destination. Je suis beaucoup trop en congé pour en éprouver la moindre nostalgie. D’autant que ça a été un super Noël, recomposé, comme il se doit dans nos familles éclatées, à partir de trois autres, du 18 au 26, mais cet assemblage ayant donné un excellent cru.

 

J'aime cette heure des lendemains, où l'on peut repenser et savourer tranquillement la veille. Ce doit être mon côté ruminant. Je peux maintenant ressortir de ma poche cette idée apparue au beau milieu de la fête, mais alors mise de côté - j'avais à boire et d’autres chats à fouetter :  Noël et le mariage ont peut-être en commun de nous faire passer une journée au-dessus de notre condition.

 

Oui, je sais : voilà plutôt un sujet pour Ysengrimus et je lui offre très volontiers, enrubanné. Il faudrait bien ça de culture et de science pour ne pas naviguer comme moi à vue sur cette idée. Bah, on verra bien ce à quoi arriveront ma plume et ma cervelle barbouillée...

 

Même pour un non pratiquant comme moi, le mariage parait offrir à profusion le ban et même l’arrière ban nécessaire pour étayer l’idée que certaines fêtes nous veulent «  pour un jour, un jour seulement, un jour, un jour quelquefois, beaux, beaux et riches à la fois » pour paraphraser scandaleusement « La chanson de Jacky » de J. Brel. Mais tiens ? j'aperçois sur notre route hasardeuse un écueil à éviter. Bougez pas, je contourne : La fête, vous me direz, n'importe quelle fête, comporte nécessairement des éléments transgressifs, puisqu'elle sert aussi à ça. Le carnaval en donne le meilleur mauvais exemple en proposant comme règle du jeu de chambouler l'ordre et les conventions sociales cul par dessus tête. On y change en apparence de sexe, de condition, d'emploi, de personnage, on s'approprie l'espace public, on défile, on fout le bordel et finalement le feu au bonhomme carnaval. Bref, quand on « fait la fête » c’est bien pour sortir de l’ordinaire. Pourquoi le mariage y échapperait-il ?

 

Certes, mais nous aurons alors constaté ensemble que la fête nous entraîne volontiers en dehors de notre condition. Mais pourquoi, parmi ces ailleurs un moment accessibles, privilégier l’ailleurs particulier, l’au-dessus de la classe sociale supérieure ? Parce que la robe blanche à traîne, le château de la réception, la limousine convoyant les mariés, la virée à Venise, j’entends bien leur côté féerique et merveilleux, mais je vois surtout leur façade aristo. De ce point de vue images du monde là, le plus beau jour de notre vie serait celui où nous singeons la noblesse.

 

Bon, le mariage : c’est fait. Reste à baliser le chenal jusqu’à Noël. L’aristocratie dont j’ai rhabillé le mariage n’est qu’une image. Un film monté à partir de ce que le bon peuple imagine des fastes et des ors de la vie de château, moitié Versailles, moitié Disney. Du coup, à regarder Noël par ce bout d’une lorgnette qu’en dépit de messages subliminaux réitérés, personne ne se décide à m’offrir, qu’est ce qu’on voit ?

 

Un banquet - Le repas de Noël rassemble un nombre inaccoutumé de convives autour de mets inhabituels et coûteux. Il faudrait étudier de près les plans de table pour confirmer dans quelle mesure ces derniers mettent en oeuvre des liens d’allégeance, mais en rassemblant ses membres autour d’un repas, c’est bien l’idée même de famille qu’on voudrait restaurer, cet ensemble de liens du sang et d’unions maritales ou presque. Comme s’il s’agissait de réaffirmer une fois l’an sa force, sa cohésion, en sacrifiant au rite du banquet, dont on pourrait se demander, au départ, s’il n’était pas une sorte de représentation à usage interne pour rappeler à chaque convive quelle était exactement son rang dans le partage du patrimoine. Du coup, on comprend mieux que les amis ne soient pas invités à Noël. S’il ne s’agissait que de partager la joie d’un bon repas, ils y seraient, et on irait au resto, comme au nouvel an. Mais là non : il s’agit bien d’une réunion de famille dans la grande salle du château pour partager symboliquement entre actionnaires les abondants dividendes affectifs que figurent assez bien le foie gras et la dinde aux marrons.

 

Un décor - Faire riche est bien le mot d’ordre. On sort le limoge et le baccara des grands jours et qu’importe si les plats de service sont en carton tant qu’ils sont dorés : faut que ça brille. Bougies partout, et hop, bienvenue au Moyen Âge ! Tu préfères Renaissance ou XVIIème ? Pas de problème, tant que ça reste une époque où l’on n’avait pas l’électricité, où s’éclairer d’une profusion de bougies changeait de la maigre chandelle et signait à coup sûr le grand luxe. Pour l’or, on va faire court : il signe de tous temps la richesse et le pouvoir. J’ai un peu plus de mal à faire rentrer les guirlandes, les boules et le sapin dans cette lecture gauchiste de nos agapes, mais peut-être en eux réside seulement l’idée qu’après l’hiver, la promesse de verdure, de fruits rouges et de lumière sera une nouvelle fois tenue ?  

 

Des cadeaux - Le Père Noël ne me contredira pas : certaines listes de cadeaux ressemblent à des listes de courses (ou de mariage ; mouhahaha !) On ne cherche plus seulement le petit quelque chose qui fera plaisir, Noël est également l’occasion de se cotiser pour offrir le gros truc qui manquait. Mais on est de toute façon dans un système où cheminée ou pas, tout ça tombe un peu du ciel et ne sent ni la sueur ni les larmes. En établissant un lien direct entre le vouloir et l’avoir, le cadeau de Noël nous rapproche-t-il plus de la toute puissance des enfants ou de celle des rois ? Ici, la seconde proposition m’arrangerait mieux.

 

On m’objectera - sans doute à juste titre - que Noël, c’est surtout du merveilleux, de la magie, des lumières, une trêve, du plaisir partagé en famille. Ok, ok, je suis le premier client, je vous assure ! Mais ma question demeure : comment se fait-il que l’abondance apparente et l’apparence de paix empruntent à ce point les apparences de la fortune et les signes traditionnels du pouvoir ? Comment se fait-il que nous soyons autour du 25 décembre si  fascinés par des trucs qui, à d’autres moment de l’année, nous sembleraient juste « bling-bling » et très éloigné de nos valeurs ordinaires ?  Du coup, je me demande si pour maintenir le statu quo, en plus de s’arranger pour que les pauvres se battent entre eux, il n’y aurait pas un autre moyen, annuël celui-là : nous gaver jusqu’à la nausée. Comme si d’avoir eu beaucoup trop un jour et sans devoir ni le gagner ni le mériter, devait nous retenir pour un an de revendiquer ce à quoi nous avons droit...

 

Une flûte de champagne à la main, un toast au saumon dans l’autre, mollement avachi dans un canapé, entourés des enfants et de leurs chéries, la mienne pas loin, quoique passagèrement aphone, tous impatients d’ouvrir nos cadeaux, j’étais bien loin de la lutte des classes et proche de penser que tout ça pourrait peut-être passer pour un moment idéal. Aux yeux d’un gamin peut-être...

 

 

 

Lumières de Noël dans les yeux de Jimidi - Le carnet de J

 

  (Non mais en vrai, je n'ai absolument pas les yeux de cette couleur là : je les ai trafiqués façon "Tooms" dans Photoshop.)

 

 

 


11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 09:04

 

 

Philippe Jaenada se prenant la tête - Le carnet de Jimidi

 

À rajouter à la collection des « Écrivains se prenant la tête » : Philippe Jaenada, re-photographié par mes soins dans « Le Monde des livres » du 11 octobre car oui NOUS N’AVONS PLUS DE SCANNER ET C’EST TRÈS CHIANT ! 

 

 


10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 07:00

 

 chez Dut - 7 décembre 2013 - Photo 04 avec numéros

 

Chère Mélanie, vous pouvez poser votre feutre Veleda : il est inutile de relier les chiffres de cette image par un trait ; aucune figure n’y est cachée. (Arrêtez la, quelqu’un !) Pour les autres, je laisse intentionnellement cette photo dans un format monstrueux, pour que tu puisses en apprécier dans le détail le confort douillet (quoiqu’un peu bordélique, il faut bien le reconnaître. Tu dis ? L’un ne va pas sans l’autre ? Mouais… admettons.) Du coup, tu pourras presque lire les questions de culture gé. dans les emballages d’apéricube.

 

1 - Celui qu’elle appelle son « Marchand de vin » a donné à Simone cette bouteille de bière « Rose et gingembre ». Un cadeau suite à sa dernière commande. Voilà qui jette un sérieux doute sur ses intentions. Rarement bu quelque chose d’aussi atroce. Goût de chiotte, mais plus précisément de déo de chiotte. Si tu veux tenter l’expérience, je pense qu’une bonne giclée de gel douche dans ton demi devrait faire l’affaire.

2 - Du coup, j’ai fait passer avec une autre bière, une vraie, une normale.

3 - Et du coucou, je n’ai pas pris ma « Suze de punition » habituelle en ces circonstances. Je ne suis pas le seul à en boire. C’est également l’apéro de Simone et même d’Orion quand il est là. D’ailleurs, il devait être là avec Violaine, mais comme c’est également le début de la fête des lumières à Lyon, c’était LE soir où éviter les transports en commun, sauf si on aime les émeutes ou qu’on a une vocation de sardine. Ils ont renoncé à venir. Le pastis est pour Guy et les jus de fruits pour Anne et Séverine. On ne verra pas le coca de Béryl, je pense qu’il a planqué la bouteille après l’avoir siphonée.

4 - Plus rien. L’image a été prise bien après le début de l’apéro. Autant dire que pour les olives et les sticks à planter dedans, c’est complètement trop tard. Il reste quelques pistaches, quatre apéricubes et des noix de cajou en provenance direct d’Inde, mais il faut te dépêcher.

5 - La glacière destroy servant à remonter les boissons fraîches de la cave. Car oui, il y a deux réfrigérateurs et deux congélateurs dans cette maison, mais aucun n’est dans la même pièce, ce serait trop simple. Au départ (dans les années 70 je pense) cette glacière était un baril de lessive. Un peu de polystyrène et hop, c’est parti pour quarante ans de bons et loyaux services.

6 - Tiens ? Cette lampe marche encore. C’est encourageant : je l’ai réparée y’a quinze jours. D’ailleurs, je me demande s’il y a encore dans cette pièce une lampe que je n’ai pas dû réparer un jour ou l’autre. Celle là m’a bien fait chier ; c’est rien de le dire. Il a fallu déterminer si la panne venait de la prise antédiluvienne, du fil électrique préhistorique, de l’interrupteur hors d’âge, de l’ampoule ou de la douille bricolée, dans laquelle j’ai trouvé - je n’invente rien, tu penses ! - un bout de chambre à air de vélo, tassé pour colmater un espace trop grand entre la partie en porcelaine et le culot de la douille. C’était la douille.

7 - Celle là aussi, je l’ai réparée. Pas à la chambre à air de vélo, mais presque.

8 - Pas de bonne soirée chez Dut sans un bon feu, tu penses bien ! J’ai fini de brûler les pieds des tables-nuage de « Ze fête », de la bonne bûche sciée clandestinement dans les bois des Crêts de Remont. Et tiens ? On a également remis en batterie deux lanternes de cette même fête qu’avait gardé Simone.

9 - Un des neuf sièges identifiables sur cette photo, tous de style différents. Les deux transats et la chaise gothique sous le miroir, ça compte.

10 - N’achète jamais, jamais de pétrin. C’est joli, oui, si on aime le style rustique, mais alors c’est d’un encombrement ! Celui là supporte le matos audio-visuel et on ne peut rien ranger dedans, et quasi rien en dessous !

11 - Une des innombrables revues que Simone me met scrupuleusement de côté et dont elle bourre mon sac quand on repart. C’est la filière suivie par « Le Monde Magazine », dont les piles s’accumulent ensuite chez nous. Mais oui, je les lis. D’ailleurs je lis tout ce qu’on me donne. Que ça, mais tout.

12 - Transitions toute trouvée vers le Télérama de Noël, que non, je ne récupère pas. D’ailleurs, je crois bien que je n’aime pas Télérama. Trop tassé. Difficile à lire.

13 - Et de là, la télé, qui d’ailleurs nous a servi ce soir là pour regarder les photos prises par mon frère Christophe lors d’une sortie familiale aux Aiguilles d’Arves (Les aiguilles d'Arves constituent le sommet dominant du massif des Arves, au sud de la Maurienne, à la frontière des départements de la Savoie et des Hautes-Alpes. Merci W.) Ah zut ! J’avais formé le projet de piquer cette clé USB pour te montrer quelques unes de ces jolies photos avec femme et enfants. Raté. Ce sera pour la prochaine fois.

Les Dut sont très contents de leur télé. Tu m’étonnes. La précédente était cathodique, capricieuse, grande comme un écran d’ordi et grosse comme une cabine téléphonique !

14 - Une des innombrables bibliothèques de la maison. (‘me demande d’ailleurs s’il y a ici une pièce sans livre ? La chaufferie ?) La légende familiale raconte que les parents étaient partis acheter une nouvelle cuisinière et qu’ils sont revenus avec cette bibliothèque. On verrait à tort dans ce changement de cap la réussite d’un vendeur motivé. Sur place, et comme on les comprend, une bibliothèque leur a paru beaucoup plus nécessaire d’un machin électroménager.

15 - Non mais cherche pas : il n’y a pas de numéro 15. C’est juste pour te dire que ah, tu vois ! les descriptions, c’est pas forcément chiant ! Bon, OK, celle-ci n’est pas du Flaubert, mais quand même ! …

 

 

 

 

 

9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 10:00

 

  Lio - Pop model - jaquette du CD recto verso - Le carnet de

 

 

Lettrine (T cooper pop) Le carnet de Jimidi

 

 

 

out le monde répète en chœur que les hommes préfèrent les blondes, qu'ils fondent pour une décolorée en moins d'une seconde… J'ai l'impression qu'ils confondent. Et la Joconde ? À moins qu'on la tonde, c'est quand même bien une brune ! Les brunes comptent pas pour des prunes !   Certaines brunettes se font appeler des blondes vénitiennes : vilaines menteuses ! Elles trichent, et puis à quoi ça les mène ? Il faudrait qu'on les prévienne : Sophia Loren, chuis pas daltonienne : c'est quand même bien une brune ! Les brunes comptent pas pour des prunes : on a du caractère et dans nos artères c'est du sang chaud qui coule. On la joue pas cool. Attention aux brunes : les brunes comptent pas pour des prunes ! On a plus d'idées que les peroxydées. C'est sûr, qu'on en jette plus que les blondinettes. On a plus d'éclat que ces pauvres filles-là et puis voilà !

 

 

Chanté dans son album « Pop model » - 1986 - par Vanda Maria Ribeiro Furtado Tavares de Vasconcelos, autrement dit, Lio.

8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 15:34

 

 

Schmilblick du 8 décembre 2013 - la question

Il s'agissait donc bien d'une bouteille d'eau minérale (Rozana) reflêtée dans la porte du frigo. 

 

Schmilblick du 8 décembre 2013 - la soluce

8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 10:06

 

Collonges au Mont d'or - Chemin de l'Écully- années soixa

La maison des Dut (et celle du voisin pour le même prix) dans les années soixante, quasi au milieu des champs, avec l'école maternelle en bout de parcelle. 

Collonges au Mont d'or - Chemin de l'Écully- années deux

La maison des Dut aujoud'hui, même orientation et même noir et blanc pour qu'on puisse bien faire la différence. Plus de terrain libre autour et entre la maison et l'école (qui s'est considérablement agrandie), une nouvelle voie. 

 

 

 

Lettrine (G jardin)

 

 

 

éoportail, ou plutôt geoportail.fr, j’aurais pu déjà t’en parler, par exemple à l’occasion de mon article sur Raymond Depardon, puisque c’est grâce à ce site que j’ai retrouvé d’anciennes photos aériennes de Villefranche sur Saône. Au visiteur pressé, Géoportail risque d’apparaître comme un petit frère défavorisé de Google Map. Il n’en est rien. Certes, les photos satellites de Google sont plus récentes et, de près, la vue à 45° de Google est plutôt sympa. Mais c’est sur ce que propose Géoportail et que ne propose pas Google que la vraie différence se fait. Sur Géoportail, tu peux avoir accès aux parcelles cadastrales et surtout, aux cartes IGN, et tout ça, éventuellement en relief. Pratique, par exemple pour préparer le GR20.

Les anciennes photos aériennes sont accessibles en cliquant sur « Voyager dans le temps ». Voilà pour les options qui me servent, mais il y en a plein d’autres.

 

Collonges au Mont d'or - Chemin de l'Écully- vue 45° sur

La vue à 45° de Google, toujours de la maison des Dut

Géoportail - photo d'écran 3

Encore la même, avec les parcelles cadastrales en surimpression. 

Géoportail - photo d'écran 4

 Oui, bon, la 3D n'est pas très utile sur cette vue. 

Géoportail - photo d'écran 2

Mieux là ? (On est en Corse.) 

 


 

 

 

 

 

7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 23:45

 

La petite famille de Brice copie

 

La petite famille Dutey en 1959

 

Henri Cartier Bresson 1

 Lettrine (O limonest)

 

 

 

 ui, ben zut pour Brice : il n’avait qu’à répondre. Ceci dit, si mon utilisation non explicitement autorisée de son « portrait de famille à l’ombrelle » pose un problème, faut le dire. Il est même possible que je l’entende. J’avais eu l’idée, il y a quelque temps déjà, de rapprocher son portrait de famille d’un des miens, retrouvé dans une des nombreuses exhumation dont cette année 2010 aura décidément été ponctuée. Le déclic aura été de retrouver le cliché « L’écluse de Bougival » de Henri Cartier Bresson, mis de côté depuis des années, je ne sais plus pourquoi, rangé parmi d’autre vieilleries réapparues à la surface, à la suite de la collision entre la plaque tectonique des rangement de l’été et celle des travaux de remplacement d’huisserie. Je vous présente les photos, et on en cause.

 

Brice - Son portrait de famille rassemble sous l’ombrelle trois générations de femmes. La sienne, leur fille, et la mère de Madame. Le papa n’est pas tout à fait absent : c’est lui qui prend la photo, et c’est vers lui que se tendent les bras du bébé pour attraper ce drôle d’engin qu’il s’est collé sur la figure. On est en bord de mer, l’été, on ne sait pas où. La focale et la prise de vue donnent au sujet principal, le bébé, une place centrale et des proportions comparable à celle de sa mère, en arrière plan. La photo est de cette année 2010.

 

Jimidi - Je titre « Jimidi », mais je ne suis pas l’auteur de cette photo : j’y figure. Si si, le grumeau à gauche, qui voudrait bien descendre parce qu’il a laissé tomber sa cuillère, c’est moi. Je ne sais pas quel est le photographe et l’impression générale ne suggère pas l’usage d’un retardateur. D’ailleurs, je ne sais pas si le Rolleiflex de papa en était équipé. Non, mais de toute façon, ça n’a pas été pris au Rolleiflex, puisque ses images étaient carrées. Bref, cette photo rassemble mes deux parents, mon frère Pierre et comme mon petit frère Christophe, né en 1960 n’y figure pas, elle a dû être prise à Noël 59 (le sapin) ce qui me donnerait 18 mois. Il n’est pas tout à fait exclu - et ça m’arrange pour la suite - que cette photo ait été prise par l’un de mes deux grands-pères.

 

Henri Cartier Bresson - Dans la doc, cette photo est titrée « Écluse de Bougival » et datée de 56. Les bites d’amarrage évoquent bien un quai et sans doute faut-il penser que cette petite famille vit sur une péniche. C’est la photo qui rassemble le plus de monde. Quatre humains et deux chiens. Oui, deux. Le deuxième est entre les deux femmes, à hauteur de mollets. Un peu comme sur le cliché de Brice, le photographe est inclus dans celui de HCB, d’une autre manière, bien intéressante. En se plaçant juste derrière le personnage masculin (on dira le papa, pour faire court) le photographe le place au premier plan et suggère que nous sommes en train de voir ce qu’il voit lui. D’une certaine façon, c’est donc un des personnages photographié qui prend la photo. Un autre trait de génie de la composition renforce cette impression, c’est d’avoir inscrit les autres membres de la famille (sauf un des chiens) dans l’encadrement strict de la porte, un peu comme une photo dans la photo. Ce n’est donc plus tout à fait, ou plus seulement un portrait de famille, mais le portrait d’un père regardant une photo de sa famille.

 

L’histoire - La saga familiale ne dit pas explicitement qu’un de mes grands-pères nous ait pris en photo à Noël 59, mais elle ne dit pas le contraire et ce n’est pas à vous que j’apprendrais que bien des histoires s’écrivent dans ce que ne disent pas les histoires familiales. On va donc se laisser aller à penser que ces trois photos disent quelque chose des trois générations rassemblées. Mais cette histoire, ce sont les regards qui nous les racontent. Je ne sais pas si au premier coup d’oeil vous avez été sensibles à cet aspect, qui justifie à mes yeux de rassembler ces trois portraits de famille, mais quand on se demande deux minutes qui regarde qui, ou quoi, on peut s’en raconter de bonnes.

 

Chez Brice, Belle-maman a le regard un peu perdu. Dos à la mer, elle fixe à terre un horizon qu’on imagine avec elle incertain. Elle cramponne ce bébé d’un geste qui évoque plus la mise en sécurité que la tendresse, mais s’en trouve un peu encombré, presque surprise. Je vois là tout l’étonnement de se trouver grand-mère. C’est une banalité de dire que nos enfants nous font parents, mais la même banalité nous institue grands-parents. Elle ne parait pas s’y être complètement faite, Belle-maman. Elle voudrait peut-être papouiller, bisouiller, mais ce faisant, elle ne voudrait pas avoir l’air, ni donner l’impression de prendre la place de qui que ce soit, alors elle se la joue Nany, elle donne dans la posture technique, mais son regard perdu indique son hésitation. La maman, elle, se marre. Pas franchement, mais un peu quand même. Peut-être en raison de ce que je viens de dire. L’éclairage ne nous permet pas de décider si elle regarde son bébé ou le photographe, mais je ne serais pas surpris d’apprendre qu’elle peut faire les deux en même temps. On devine dans son expression un rien de crispation qui retient légèrement son sourire, mais c’est sans doute juste parce qu’elle a un peu de mal à tenir l’ombrelle avec tout ce vent. Le bébé nous lance ce que Brice appelle par ailleurs un « regard appuyé » et là, nous aurons tous compris qu’ombrelle, vent, belle-maman, terre entière, tout parait secondaire hors l’amour de ce papa pour sa fille.

 

Chez Jimidi (encore qu’à cet âge là, on m’appelait plutôt « Orage ») malgré le sapin, l’ambiance ne parait pas à la fête. Je ne sais pas si vous avez remarqué le regard que lance Simone à son fils, qu’il lui renvoie, un peu interrogatif, mais comme a dit Stephen King avant que je lui pique cette expression pour la troisième fois, sur ce regard là, on pourrait faire circuler un train. L’impression de malaise est renforcée par l’attitude des mains maternelle : serrées en poings et, je ne rêve pas ? la crispation de la mâchoire. Voilà écrite toute l’histoire de ces deux là, qui leur appartient. Papa, lui, regarde son fils, à qui il donne à manger et j’aime assez la bienveillance tranquille qui se dégage de son demi sourire et du geste de la main vers l’épaule. Pendant ce temps là, le deuxième gamin parait complètement en dehors de ce qui se passe, mobilisé par un truc hors champ, qu’on ne comprend pas. C’est toute ma vie. Non, je plaisante. J’aime bien faire marcher les psy de l’assistance. Je les soigne, c’est la moitié de mon lectorat.

 

Chez Henri Cartier-Bresson, tout le monde sourit, même le chien de droite et je ne crois pas exagérer en affirmant que le personnage de dos sourit également. Quelque chose dans l’attitude, dans le modelé de la joue. Tu dis ? Il a les épaules souriantes ? Oui, voilà. Le jeu des regards est ici encore assez éclairant sur l’histoire qu’on nous raconte, ou qu’on peut se raconter. Ici également, le bébé regarde son père, qui le lui rend bien et le regard du chien à quai, joint à la position centrale qu’occupe le personnage paternel, nous renforce dans le sentiment que c’est bien autour de lui que tourne cette histoire, dans laquelle on entend les flonflons d’un hymne discret à la classe ouvrière et aux petites gens restées dignes. C’est d’ailleurs de cette dignité qu’est très clairement empreint le regard de Madame, modestement baissé vers le sol. Mais il y a de la fierté aussi, dans sa façon de porter haut son bébé, dans l’ouverture sur le monde extérieure. De la fierté encore dans son sourire éclatant, auquel répond l’égale fierté de la posture du papa, main sur les hanches. Pendant ce temps là, belle-maman, légèrement penchée, scrute au loin et veille au grain. HBC rassemble comme Brice trois générations sur sa photo (quatre si tu compte les chiens ) dans des rôles ici assez convenus. Chacun sait et montre la place qu’il occupe. Tout était-il donc plus simple et plus heureux avant ? Pas pour tout le monde.

 

 

 

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