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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 18:07

 Jean-Claude Tessier - Photographe - coquelicots

 

Lettrine (J jean-claude tessier)

 

 

 

e ne sais pas ce qui a pu me faire croire (et dire) que solliciter auprès des auteurs l’autorisation de reproduire leur œuvre ici se soldait souvent par une absence de réponse… Ou alors je m’y prends mieux. Ou alors j’ai un peu plus de chance en ce moment. Ou alors je suis plus patient. Bref, quatre jours après mon courriel, Jean-Claude Teyssier m’autorise en réponse à reproduire ici deux trois photos de lui pour vous inciter à découvrir sur son site l’étendue et la richesse de son travail.

Netkulture nous a présenté Jean-Claude Teyssier dans sa chronique du 21 juillet 2009 comme un, je cite « photographe naturaliste français (…) artiste spécialisé dans la macrophotographie. » Ajoutant : « Son monde des insectes (…) est vraiment de toute beauté. Une vision non retouchée des splendeurs de la nature. »

 

Et là, forcément, on clique en s’attendant à trouver une cohorte de bestioles en carapaces irisées sur fond de pétales perlés de rosée. Je vous rassure, y’en a. Je ne sais pas vous, mais jusque là, perso, ce genre de très belles photos, bijoux sur fond de robe, palmier et lagon sur fond de coucher de soleil, Lamborghini sur fond de rien c’est mieux, fleurs et cascades sur fond de montagne, à part en fond d’écran, ou pour accompagner l’euthanasie du pote de Charlton Heston dans « Soleil vert », je ne voyais pas bien.

 

Mais maintenant, si, et grâce doit en être rendue à Jean-Claude Teyssier. Le déclic s’est fait, justement, pour moi, sur une photo de sauterelle, prise en gros plan sur son inévitable fleur. Je n’ai pas compris tout de suite en quoi cette photo, puis plein d’autres, signaient l’originalité et l’authenticité de la démarche du photographe. Après la série « Macadam », c’était devenu beaucoup plus clair. Je ne crois plus du tout que Jean-Claude Teyssier photographie des bijoux à six pattes épinglés sur des robes de pétale. Il photographie des êtres qu’il aime et ça fait une sacrée différence. Ma sauterelle de tout à l’heure, c’est son regard qui avait des choses à me dire. Ce regard dont on dit qu’il s’éteint quand notre âme nous quitte, mais qui semble ici répondre à celui du photographe, ou plutôt, communiquer avec lui pour poser encore, pour poser toujours l’infinie question de la vie, de son origine, de son issue, de sa finalité, de l’inventivité incroyable de ses formes, de l’émerveillement sans cesse renouvelé que nous procure ses surprises. Mais parce que l’amour est ainsi fait – il ne coûterait rien sinon - les photos de Jean-Claude Teyssier nous rappellent aussi la fragilité de toute vie, la brièveté des instants de grâce et la nostalgie de ce qui n’est plus. Ces photos sont au final, je le crois très sincèrement, l’œuvre d’une immense tendresse.

 

Jimidi 30 juillet 2009

 Jean-Claude Tessier - Photographe - cimetière d'insectes

 Jean-Claude Tessier - Photographe - traces xylophages

 

Une fois n’est pas coutume, je n’ai pas « retaillé » mes captures d’écran au plus près des photos, ce qui me permet, en même temps qu’à Jean-Claude Teyssier, de rendre hommage à son webdesigner. L’osmose discrète et parfaitement réussie entre les œuvres et l’interface permettant de les consulter me paraissait devoir être soulignée.

Vous verrez comme moi que le site prend le parti du silence. Pas un mot d’explication, pas un mot de légende. Bon… Je vois là de la modestie, jointe sans doute au souci de respecter l’imaginaire du spectateur. Mais si Jean-Claude Teyssier devait sortir de cette réserve (j’en profite un max ; je sais qu’il viendra me lire ici) il me semble que quelques notes personnelles, pas nécessairement directement liés à telle ou telle photo, plutôt sur son travail, sa démarche, constitueraient peut-être un plus. Ça éviterait aussi de lire des trucs comme « Après avoir passé trois mois couché dans un champ de coquelicot… »

 

 

Pour accéder au site de Jean-Claude Teyssier, cliquer sur les liens dans le texte, ou ici.

 

 

 

 

Jean-Claude Teyssier II

 

À la suite de la note sur Jean-Claude Teyssier – photographe, j'ai reçu de nombreux courriers d’orthoptères me demandant à quel cliché je faisais allusion, précisément, en évoquant cette sauterelle qui m'avait troublé. Ben figurez-vous qu’il y a le choix. J’hésite entre ces trois là, mais vous constaterez avec moi que la magie du regard opère dans chacune.

Jimidi 2 août 2009

 

Jean-Claude Tessier - Photographe - sauterelle sur fleur ja

 

Jean-Claude Tessier - Photographe - sauterelle sur fleur or

 

Jean-Claude Tessier - Photographe - sauterelle sur fleur ro

12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 11:29

 

 

Framboisiers sous la pluie

 

Lettrine (Q passoire)

 

 

uand elles nous échappent, les passoires rebondissent, c’est bien connu et puisque Mélanie (de Tours) à la suite de l’article « Plier n’est pas céder » nous invite à faire le lien entre la passoire pliante et la chanson « La folle complainte » de Charles Trenet, allons-y gaiement !

 

Lors de ses derniers galas, à la salle Pleyel à Paris, en novembre 1999 - il a quatre vingt six ans - Charles Trenet présente ainsi sa chanson * : Quand j’avais sept ans, je me croyais poète, et j’avais composé deux ou trois strophes comme ça, qui parlaient des choses de la maison - je ne connaissais pas autre chose à ce moment là - alors : la bonne, le repassage et tout ça... Et puis, cinquante ans ou soixante ans après**, j’ai regardé ces choses (parce que ma grand-mère gardait tout, alors j’ai retrouvé ça dans un tiroir) et je me suis aperçu que ça pouvait faire une chanson, un peu abracadabrante bien sûr, mais enfin, avec moi, on est toujours habitué aux choses un peu abracadabrantes, et moi-même, j’y suis habitué maintenant, il faut se faire une raison : je suis très abracadabrant. Alors cette chanson là, la voici, elle s’appelle « La folle complainte » et y’a de tout là dedans, y’a de tout !

 

Puis il chante :

 

Les jours de repassage, dans la maison qui dort, la bonne n'est pas sage mais on la garde encore. On l'a trouvée hier soir derrière la porte de bois avec une passoire, se donnant de la joie. La barbe de grand-père a tout remis en ordre, mais la bonne en colère a bien failli le mordre. Il pleut sur les ardoises. Il pleut sur la basse-cour. Il pleut sur les framboises. Il pleut sur mon amour.  Je me cache sous la table ; le chat me griffe un peu (ce tigre est indomptable et joue avec le feu ! ) Les pantoufles de grand-mère sont mortes avant la nuit. Dormons dans ma chaumière ; dormez, dormons sans bruit.  Berceau berçant des violes... Un ange s'est caché dans le placard aux fioles où l'on me tient couché. Remède pour le rhume, remède pour le coeur, remède pour la brume, remède pour le malheur... La revanche des orages a fait de la maison un tendre paysage pour les petits garçons qui brûlent d'impatience deux jours avant Noël et, sans aucune méfiance, acceptent tout, pêle-mêle : la vie, la mort, les squares et les trains électriques, les larmes dans les gares, Guignol et les coups de triques, les becs d'acétylène aux enfants assistés et le sourire d'Hélène par un beau soir d'été.  Donnez-moi quatre planches pour me faire un cercueil ; il est tombé de la branche, le gentil écureuil. Je n'ai pas aimé ma mère. Je n'ai pas aimé mon sort. Je n'ai pas aimé la guerre. Je n'ai pas aimé la mort. Je n'ai jamais su dire pourquoi j'étais distrait.  Je n'ai pas su sourire à tel ou tel attrait. J'étais seul sur les routes sans dire ni oui ni non. Mon âme s'est dissoute ; poussière était mon nom.

 

Le public applaudit et Charles Trenet remercie : Merci ! Si j’avais pensé quand j’avais six ans qu’un jour on applaudirait ces paroles ! Mon Dieu ! Merci pour le petit ; pour le petit que j’étais (et pour le grand que je suis, qui n’est pas encore tout à fait... mûr.) Perso, je pense de longue date que « Douce France » remplacerait avantageusement le sang impur qui abreuve nos sillons depuis trop longtemps, comme hymne national. Ça swinguerait aux jeux olympiques et dans les stades de foot et les écoles ; ce serait bien !  

 

Jimidi

 

* « Charles Trenet à Pleyel » sur MusicMe

** Si je compte bien et si cette chanson a bien été écrite en 1945 (mais elle n’aurait été enregistrée qu’en 52 ou 53) ça ne fait qu’une trentaine d’année.

 

Merci pour la doc : Le portail des amis de Charles Trenet  Charles Trenet sur Wikipedia

11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 18:34

 

 

 

Lettrine (A Rilke)

 

 

lors ? Personne pour dire haut et clair qu’aujourd’hui « La lettre à un jeune poète » de Rilke sent le pâté, pour ne pas dire le cadavre ? Je suis retombé sur cette charogne au détour d’un commentaire adressé par « La licorne » à la suite d’un article d’Emmanuel Prunevieille * relatant sa visite d’une exposition des oeuvres de Bob Vershueren** et de sa rencontre avec celui-ci.

 

La posture développée par Rilke, on la connaît depuis les Romantiques : si vous ne mourriez pas de ne plus écrire, c’est pas la peine de continuer. Là, c’est écrire mais on peut avancer sans grand risque de se tromper que dans l’esprit de Rilke, cet autisme vaut pour tous les arts. Il faudrait donc se centrer sur soi seulement et rester sourd aux bruits du monde, tous susceptibles de parasiter cette quête narcissique. Ce qu’ommet Rikle - peut-être n’ose-t-il plus, mais d’autres avant lui l’ont fait - c’est de fixer l’objectif de cette ascèse, qui n’est pas l’oeuvre, mais Dieu, ou si vous préférez, le sacré, le grand mystère qui nous dépasse, le grand tout et hop, le grand Manitou.

 

Attention, je suis persuadé AVEC Rilke, qu’écrire procède d’une nécessité vitale, comme peindre, jouer de la musique etc. C’est son renversement de perspective que je trouve pervers. Plutôt que de se demander si on mourrait de ne plus écrire - amis masochistes bonjour - pourquoi ne pas constater qu’écrire nous fait vivre, mieux ? Pourquoi aller se chercher autour du nombril, dans le splendide isolement d’une tour d’ivoire, une ligne directe avec Dieu quand ce qui nous dépasse, ce qui est infiniment plus grand et plus précieux que notre petite personne, c’est l’espèce, l’humanité, les autres, tout ce à quoi nos oeuvres ajoutent et vers qui elles sont tournées ?

 

Chers poètes vivants, ne retenez des vieux cons que leurs oeuvres. Le reste est mort et devrait être enterré avec eux.  

Jimidi

 

* Vers lequel m'a fait rebondir l'article de Lou "Les lumières effaceront les ténêbres" 

** L’enjeu - galerie du Fenil, au château - 41150 Chaumont-sur-Loire - jusqu’au 3 novembre 2010

11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 09:11

 

 

Musique - Comme évoqué avec Mélanie (de Tours) : Lady Marmelade, sur MusicMe (d’une précision hallucinante). Faites péter le volume ! Mais vous ne manquerez sous aucun prétexte, sur le même album « Le tango de Roxane » et pendant que vous serez dans les BOF puissiez vous prendre le même plaisir que moi à écouter Michael Lonsdale dans « l’amour selon frère Luc » extrait de la bande son du film « Des hommes et des dieux ». En revanche, de « The Sticky Boys » tu sais, le groupe de rock capillaire chargé de l’accueil de Sylvie gare de l’Est : rien. Ce qu’on peut écouter d’eux sur Youtube est enregistré au téléphone portable, ou quasi, les guitares ne sont pas très justes et le batteur à la ramasse, autant rester sur « Juppin’ Jack Flash », par exemple sur la version Tina Turner malheureusement tronquée. On pourra également aimer la version brodée au point de croix de Peter Framton, rêver de ce qu’aurait pu être la version d’Aretha Franklin avec moins de bouillie derrière, onduler en mesure avec la très sinueuse version d’Anand Shankar - attention, celle-ci déchausse un peu les molaires - sourire avec la version strictement vocale des Snackes in Exile - not so bad,  et terminer sur ma version préférée à cette heure-ci du week-end, celle (en 2:36)d’Amazonics, avec la jolie pochette. Welcome back to Ibiza...

 

Travaux - N’étant plus a un paradoxe près, ça y est : coup de mou, alors même que l’entreprise chargée de changer toutes nos fenêtres annonce les travaux pour mercredi. Or, et c’est là que réside le paradoxe, c’est précisément la perspective de ces travaux qui nous a décidé d'entreprendre un vaste programme de rangement-réfection cet été. Mais là, du coup, j’ai tout le balcon à dégager aujourd’hui et demain et une grosse crainte : qu’on doive virer le lit de notre chambre, puisqu’il jouxte la fenêtre. Je te rappelle qu’il est surélevé d’un mètre, ce qui fait pas loin de quatre mètres cubes de trucs et de machins entassés dessous à possiblement déplacer en urgence... Au secours quelqu’un !  

 

Célibat - et tout ça tombe juste à la période choisie par ma brune pour monter en Moselle voir sa famille. M’en fouts : si je dois tout retourner dans notre chambre, on pourra toujours dormir sur la mezzanine de celle qu’on a refait, puisqu’on vient d’y installer un matelas neuf.

 

Carnet - Je sais pas comment vous faites. Dès que j’ai eu publié hier soir, ça a été l’avalanche de visites et de commentaires... vous avez une sonnerie reliée à mes conneries ou quoi ? C’est à qui commentera le premier ? Y’a des paris entre vous, une course, un jambon cru à gagner ? Quelque chose m’échappe.

 

Viande froide - Je sais, ce n’est pas très charitable de se réjouir du malheur des autres, mais le blog à mille mains est mort, les blogs persos de leurs animatrices sont moribonds et même si la censure dont elles se sont rendues coupable envers moi (et d’autres ?) n’y est pour rien, je ne peux m’empêcher de penser que c’est bien fait pour elles.

 

Anniversaire tragique - Il y a neuf ans, on prenait les Twin towers sur la gueule. Tiens, ce serait peut-être l’occasion de rééditer « Ma vérité sur le 11 septembre ».

 

 

11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 08:22

twin-towers-11-septembre-2001.jpg

 

Lettrine (J liste)

 

 

 

 

e ne crois pas que la responsabilité des attentats du 11 septembre 2001 soit entièrement imputable à la seule organisation terroriste désignée. Ce serait croire que cette fois et cette fois seulement, la version officielle serait vraie. Pourquoi cette exception alors que servir des mensonges au bon peuple au nom de la raison d’état est la règle ?  Les mensonges sur les armes de destruction massives soi-disant détenues par l’Irak étant un exemple parmi des dizaines d’autres. À l’opposé, je ne crois pas non plus que ces attentats aient été organisés par des barbouzes US, mais plutôt que le curseur des responsabilités se situe entre ces deux extrêmes. Je crois qu’une ou plusieurs agences de renseignement US étaient au courant des projets de cette organisation. À quoi serviraient-elle sinon ? « Les américains » (pour faire court) étaient au courant. Pas seulement dans les grandes lignes mais dans le détail. Je crois que le projet se limitait au départ à envoyer deux avions dans les tours jumelles. Quand on se met deux minutes dans la tête d’un cinglé cherchant à frapper durablement les esprits de toute la planète en s’en prenant à ce qui représenterait le mieux et le plus largement possible les USA, New York, Manhattan et les tours jumelles s’imposent, surtout si on a déjà l’idée d’employer un avion comme bombe. Elles ont l’immense avantage d’être deux, ce qui assure qu’après avoir percuté l’une, toutes les télés passeront en direct le crash sur l’autre. Elles sont assez hautes pour ne pas risquer de les rater : parfaites. D’ailleurs, il n’est que de mesurer le choc émotionnel produit par les images du crash des avions pour donner acte au cinglé, de son diabolique mélange de génie et de monstruosité. Le 11 septembre 2001, nous avons été choqués, effrayé, bouleversé, horrifiés, affligés… mais en tête de la cohorte de ces sentiments, il y a d’abord eu l’incrédulité, née du sentiment que tout ça ne pouvait être qu’un film, que nous assistions à une mise en scène.

 

Je crois qu’effectivement, c’est au moment de fignoler le scénario, de parfaire la mise en scène et la réalisation que « les américains » sont intervenus. Comment expliquer sinon qu’en dépit de toute vraisemblance architecturale, les tours se soient écroulées ?  L’une était promise à la démolition : qu’au moins ça serve dans l’histoire. Pas un remake de la tour infernale, mais un symbole de l'Amérique en train de s'écrouler, et bientôt toutes les USA si nous ne réagissons pas.

 

Je crois que l’épisode du Pentagone a été rajouté. C’est un objectif bien trop politique pour être consensuel, mais il s’agissait de mobiliser de façon certaine les militaires en touchant leur sanctuaire. Parce qu’entre nous, à part pour les américains eux-mêmes, le Pentagone ne représente pas grand-chose pour le reste de la planète. On ne sait pas où il est, ni ce qu’on y fait. Je suis quasi persuadé qu’on montrerait une photo du Pentagone aux passants en Europe, en Asie, en Afrique, en Océanie, bon nombre jureraient voir un stade de foot ou une usine de voitures. On n’avait pas du tout besoin d’un avion pour créer des dommages au Pentagone, on ne pouvait d’ailleurs pas courir le risque qu’il se crash à coté : un missile ferait largement mieux l’affaire.

 

Je crois également que l’épisode de l’avion sensé viser la Maison blanche a été ajouté au scénario original. Il est assez probable que contrairement au Pentagone, la Maison Blanche ait bien constitué une cible de choix. Il est donc assez vraisemblable qu’on ait laissé faire, ou encouragé les cinglés à lancer un avion dessus. Cet avion n’avait matériellement aucune chance d’atteindre son objectif initial – trop compliqué - mais il permettait d’écrire cet épisode du peuple américain se dressant spontanément en travers des noirs desseins des méchants. On connaissait le jour et le projet ; en pratique, il suffisait alors de faire embarquer à bord des quelques avions ayant le plus de chance d’être détournés un pauvre malheureux, chargé de mener la révolte des passagers, persuadé qu’il allait à lui tout seul sauver sinon l’Amérique du moins son président, et que la nation toute entière n’oublierait jamais son sacrifice.

 

Je crois très profondément que pour certains cinglés, pas ceux déjà cités, d’autres, la technique du contre-feu humain consistant à sacrifier un nombre limité d’entre nous pour en sauver d’avantage est quelque chose qui leur parait à la fois efficace et légitime. Y’a des tas de gens, dont certains nous gouvernent, pour qui la fin justifiera toujours les moyens. Il y a des cinglés – ici les premiers et les seconds confondus – pour qui trois mille victimes civiles sont un prix acceptable pour une cause. Il y a des gens pour qui nous ne valons qu’au prorata de ce à quoi nous pouvons leur servir. Vivants ou morts.

Jimidi mai 2010

10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 19:06

 Lettrine (H pliable)

 

 

 

ier, la plomberie nous invitait au flexible, aujourd’hui, le prospectus Gifi nous propose du pliable. Deux concepts que je rangerais volontiers dans des catégories phénoménologiques voisines si j’avais la moindre idée de ce dont il s’agit et si je ne craignais en sus de perdre au passage le peu de lecteurs venant traîner ici deux virgule huit fois en moyenne par jour. Mais en première approximation, avant de plonger dans le fameux prospectus, je peux hasarder l’hypothèse que le flexible propose de s’adapter en souplesse aux situations là ou le pliable s’impose de réduire son encombrement pour s’adapter au volume de rangement disponible.

 

C’est moi, ou ça sent déjà l’imposture ? Non parce qu’on va pas tarder à extraire des pages chamarrées du prospectus des trucs et des machins proposant tous de se faire tout petit, vous permettant ainsi de gagner de la place. Mais je suis quasi sûr que dans votre esprit, gagner de la place, c’est gagner de l’espace vital pour vous, voir l’horizon de votre chaos domestique reculer jusque dans les bleus lointains et avec lui la ligne de front séparant vos dérisoires efforts ménagers des armées coalisées du désordre et de la poussière, menant elles, sans démordre, le siège de votre nid douillet.

 

Vous allez être déçu, déçue, déçus, déçues ! (C’est bon ? Tout le monde est là ?) et notre premier objet va vous le démontrer.

 

Passoire-pliante-GIFI.jpg

 

La passoire pliante   

Mes excuses préalables à l’objet. Puisse la PP (passoire pliante) ne rien voir de personnel dans ce qui va suivre. Ma démonstration serait tout aussi valable avec une enclume gonflable ou une chaise longue lyophilisée. Mettons que l’idée, la vue, le prix de la PP vous tire spontanément des hululements d’extase, qu’un désir irrépressible de l’avoir vous caramélise et mettons même que vous l’achetiez, quitte à utiliser des arguments fallacieux genre, avec les poignées, elle fera aussi sac à main ou, en appuyant fort, je suis sûr qu’on doit pouvoir s’en servir aussi de presse purée, bref, ça y est, vous l’avez. Vous ne me ferez pas croire UNE SECONDE qu’il s’agit là de votre première passoire, ni que la précédente fût à remplacer : avant que l’abrasion agrandisse les trous au point qu’ils se rejoignent, ça peut vous tenir un siècle ou deux ces machins là, à moins que vous ne mangiez à tous les repas du sable sous pression, ou que vous récuriez votre passoire tous les jours au papier de verre ! Bref, vous voilà avec deux passoires, dont une pliante. Mettons alors - on est en pleine science fiction - que vous vous débarrassiez de la vieille. Tu dis ? Non, pas celle-là, je parlais de la précédente passoire. Vous l’offrez pour une tombola ou l’anniversaire d’un neveu éloigné, vous la coupez en petits morceaux avant de la mettre à la poubelle (qu’on ne remonte pas jusqu’à vous ) vous l’envoyez à une oeuvre caritative chargée de les recycler en fauteuils roulants pour amputés des deux mains, bref, vous voilà désormais avec une passoire. Pliante et unique.

 

Vous allez la ranger où ? Que ce soit à la place de l’autre ou dans un tiroir plutôt qu’un placard, votre horizon ne va guère changer. Tout juste aurez vous gagné un peu de place, mais vous connaissant comme je vous connais, cette place là, vous allez la mettre à profit pour stocker une merdouille de plus, sacrifiant à cet axiome qu’il nous fallait démontrer : la place gagnée avec un objet pliant ne l’est pas au profit du vide, mais d’un autre objet susceptible de l’occuper. Je vous le formule autrement : plus vous libérez de la place, plus vous pouvez accumuler. Je ne sais pas quelles conclusions vous en tirerez concernant notre passoire, mais je serais vous, j’en achèterais directement trois pour être tranquille avec ça.

 

 

Le plie-linge

On retrouvera, à peine plus loin dans le prospectus, une vieille connaissance, ayant déjà largement alimenté nos chroniques, mais tout à fait à sa place ici. J’ai nommé le plie-linge Gifi. Là, on fait quasi dans le méta puisque l’objet est à la fois pliable mais destiné à en plier d’autres. Contrairement à la passoire, le plie-linge nouveau a peu de chance de remplacer un ancien plie-linge dont vous seriez déjà l’heureux propriétaire. Mais il va également occuper de la place en prétendant vous en faire gagner et si l’on peut difficilement se passer de passoire, en revanche, je me passe très bien de plie-linge. Finalement, pour l’un comme pour l’autre, le premier endroit dans lequel ils vont à coup sûr vous permettre de gagner de la place, c’est votre porte monnaie.

 

Vous trouverez ci-dessous mes deux précédentes chroniques consacrées au plie-linge. La vérité historique m’oblige à avouer que la deuxième, dans laquelle cet ustensile imbécile est présenté sous un jour avantageux, m’a été inspirée par le commentaire de James sur la première.

 

Jimidi 

 

 

Plie-linge Gifi I (re)

 

Plie linge Gifi - cet objet est con 

 

comme on caresse un loup (lettrine)amais vu un truc aussi con. Pourtant, des objets cons, ce carnet de notes en regorge. Mais ils sont cons ET marrants, cons ET surprenants, cons ET bizarres. Celui là est juste con. Il est extrait de l’actuel prospectus Gifi, des idées de génie. On ne doit pas mettre le même sens sous le mot « génie » Gifi et moi. Ou alors le leur est resté un peu trop longtemps dans une lampe malencontreusement remplie d’alcool… Pi leur « plie-linge », ils ne l’ont pas caché dans un recoin du prospectus, non, première page, direct ! C’est vrai qu’une connerie aussi monumentale, ça gagne à être connue, ça s’affiche, ça va faire date, créer un précédent, battre un record, établir une nouvelle norme. Après tout, peut-être les foules incrédules vont-elles se précipiter, des files d’attente se former avant même l’ouverture des magasins. On voudra venir voir de ses propres yeux voir, toucher la chose, s’assurer en personne de sa réalité. Il est même possible que les plus espiègles en achètent un, qu’une mode se crée, que des soirée pliage de tee-shirts s’organisent entre amis pour rire, que ça finisse en jeu télé, en discipline olympique.

 

Mais en attendant, c’est un objet con. Je sais bien qu’il s’en trouvera parmi vous pour m’apporter la contradiction, se faire l’avocate du diable (de Tours), assurer que si, qu’après tout, que pourquoi pas, que les innombrables plieurs de tee-shirts dotés par quelque ironie du sort d’un pied gauche comme seul membre supérieur vont trouver dans le plie-linge la fin du cauchemar qu’était jusque là leur vie, une nouvelle raison d’espérer, la foi pour certains. Mais qu’on y réfléchisse un peu, qu’on réalise, qu’on ouvre les yeux, qu’on répète trois fois la même chose depuis le début : quelqu’un ayant besoin de ce truc con pour plier un truc aussi con à plier qu’un tee-shirt, vous imaginez combien de siècles de cours du soir il lui faudrait pour apprendre à plier un pantalon à patte d’eff ou une chemise à jabot et manches gigot ? Il y a donc fort à craindre que les client potentiels de ce truc con, les vrais, ceux qui n’achèteraient pas le plie-linge seulement pour se pisser dessus de rire, aient certes, des piles parfaites de tee-shirt impeccablement pliés, mais à coté, quoi ? Ben oui : des MONTAGNES d’autres vêtements impliables avec ce truc con. Et alors que faire ? Attendre que Gifi et son génie psychopathe commercialisent un plie-linge adapté à chaque pièce de leur trousseau ?

 

...

 

Ah ! Vous voyez que ce truc est con.

 

Jimidi 20 août 2009

 

Commentaires recueillis à l’origine

Je serai ce jour l'avocat du diable, croyant mais non pratiquant. Le dieu du pliage, Origami I, a trouve son maître : le plie -linge, et GIFI est son prophète. Je suis très bordelique chez moi et pourtant je connais cet objet grâce au Télé-achat depuis quelques années. Moquez-vous, braves gens, mais cet objet va révolutionner votre vie ! Croyez-le ou non, on peut tout plier correctement : chemises, robes, pantalons, pulls, toutes les fringues. James 11.09.2009

 

Ouais moi j'en connais qui sont d'une rigueur militaire dans leur armoire et pour qui cet objet peut être un must. Un en particulier de ma connaissance qui utilise une BD pour plier sa chemise autour, sisi. Je m'en vais acquérir ce bijou pour son anniversaire, je suis sûre qu'en plus ça va lui faire plaisir ! MiKla 11.09.2009

 

 (Maintenant c'est sûr : tous cinglés) Cher James, oserais-je l'avouer, depuis votre commentaire, l'image de vous en robe (impeccablement repassée, superbement pliée, magnifiquement dépliée) me hante... Écrit par : Jimidi 11.09.2009

 

Donc, si je comprends bien chère Mikla, emboîtant le pas à James (quel beau couple !) et abondant dans son sens, vous êtes en train de me dire que ce magnifique objet, esthétique et peu cher, peut rendre d'infinis services. Ok, vous l'aurez voulu : je m'engage à rédiger une contre-note à la gloire du plie-linge. A suivre donc... Écrit par : Jimidi 11.09.2009

 

4 euros pour ce truc-là ? Trop cher ! Fabriquez-le... Cherchez un carton d'emballage gratos chez GiFi et regardez la suite : vous serez surpris...
http://vids.myspace.com/index.cfm?fuseaction=vids.individual&videoid=17702337
Écrit par : snounou 11.09.2009

 

Et ça plie les chaussettes aussi ? Écrit par : melanie 11.09.2009

 

Trop bien, on peut le fabriquer soit même ! Écrit par : MiKla 12.09.2009


(...)

(je ne réédite que les commentaires en rapport avec la chronique)

 

 

  Plie-linge Gifi II (re)

 

Plie linge Gifi - cet objet est bon

Lettrine (J plie linge Gifi)

 

 

amais vu un truc aussi bon. Pourtant, des objets bons, ce carnet de notes en regorge. Mais leur excellence, associée à une autre qualité, semble s’y diluer : ils sont bons et marrants, bons et surprenants, bons et bizarres. Celui là est pur : il est juste bon. Il est extrait de l’actuel prospectus Gifi, des idées de génie, où il figure à la page qu’il mérite : la première. C’est vrai qu’une bonté aussi monumentale, ça gagne à être connu, ça s’affiche, ça va faire date, créer un précédent, battre un record, établir une nouvelle norme. Les foules incrédules vont se précipiter, des files d’attente se former avant même l’ouverture des magasins. On voudra venir voir de ses propres yeux voir, toucher la chose, s’assurer en personne de sa réalité. Il est assez vraisemblable qu’une mode se crée, que des soirées pliage de tee-shirts s’organisent entre amis pour communier, que ça finisse en jeu télé, en discipline olympique.

 

Mais en attendant, c’est juste un objet bon. Je sais bien qu’il s’en trouvera parmi vous pour m’apporter la contradiction, se faire l’avocate du diable (de Tours) que non merci, que pas du tout, que sans façon, qu’un simple album de bande dessiné ou qu’un bête assemblage de quatre cartons font très bien l’affaire, que plier le linge n’a jamais été un enfer, qu’il n’y a vraiment pas lieu de trouver dans le plie-linge Gifi une satisfaction. Pourquoi pas la foi pendant qu’on y est ! Aie don, crévinguieux, merdequoi !

 

Mais réalise-t-on quelle était jusque à présent la vie tourmentée du producteur de testostérone bio, célibataire, à l’heure de s’occuper du linge ?  Il s’est retrouvé assez vite dans son premier chez lui confronté à cette réalité simple, mais qui lui avait échappé jusque là, selon laquelle le processus conduisant du linge sale aux piles d’habits impeccablement rangées dans une armoire n’avait rien à voir avec le cycle naturel de l’eau ou la successions des saisons et qu’à défaut d’une intervention de sa part, son linge sale allait le rester. Pour une raison tout à fait indépendante de sa volonté – et de la mienne –  sa mère est à ce moment là en panne ou aux Bahamas. Il va au lavomatic, forcément, au moins une fois, plutôt content de lui au départ, l’innocent. Comment n’y avait-il pas pensé ? À chaque problème sa solution : Il a faim, il va au resto. Il a soif, il va au bistro. Il a sommeil, il va au dodo. Il a du linge sale, il va au lavomatic. Tout le monde va au lavomatic.

 

Il n’ira plus jamais au lavomatic. En entrant, il retrouve instantanément les sensations de son oral du Bac. Pire : il sait ce que c’est que de comparaître devant un jury d’assise ou d’être en garde à vue. Il a compris immédiatement qu’avec son sac de linge sale à la main, dont il projetait – tiens tiens ? - de faire disparaître les traces douteuses. Il était infiniment SUSPECT.

À partir de là, les témoignages divergent. Pour certains, assez peu crédibles, l’individu est allé jusqu’à laver ses affaires, repartant ensuite avec précipitation (il pleuvait) mais difficulté, chargé qu’il était d’un sac devenu beaucoup trop lourd pour lui, ses forces l’ayant semble-t-il abandonné. On l’aurait vu entrer subséquemment chez un thérapeute. Selon d’autres témoignages, après avoir poussé la porte, l’individu aurait tourné les talons sans attendre, bredouillant quelque chose comme « Excusez moi, je me suis trompé de numéro. » La rumeur publique colporte qu’ultérieurement, après ce qui apparaît du coup comme un premier repérage, il serait revenu à trois heures du matin, à un moment où il était presque sûr de ne pas être surpris.

 

Donc il achète un lave-linge ; son rapport investissement/bénéfice est un chouia plus favorable qu’une psychanalyse. Il l’a choisi à chargement frontal, avec un hublot parce qu’il lui semble qu’alors, il pourra surveiller que tout se passe bien. Puis hublot, ça fait un peu transatlantique. Après une première lessive à l’issue de laquelle tous ses sous-vêtements ressortent d’un très joli rose, il comprend assez vite qu’on ne lave pas impunément ensembles les tee-shirts et les rideaux. Il apprend vite. Ses expériences (variées) aboutissent toutes au rachat d’une garde robe intégrale, mais les vêtements neufs ayant souvent l’avantage d’être propres, ça roule. Un jour enfin, après qu’une première panière de linge ait été retrouvé morte, empoisonnée aux champignons faute d’avoir été étendue, notre futur candidat à l’achat du plie-linge se retrouve finalement avec des vêtements propres, secs, mais froissé.

 

Puis un déclic se fait, une connexion s’établie. Notre sujet - appelons le, je ne sais pas moi, James par exemple - est un homme. Il a donc une confiance inébranlable en la technique. Il réalise en une vision comparable à celle de Saint Paul sur le chemin de Damas les tenants et les aboutissants du problème linge. Il associe, il conçoit, il échafaude et bientôt – vous devriez demander aux enfants de reculer un peu – il s’organise. Ça passe bien sûr par des achats, puis quelques travaux, mais on n’a rien sans rien. L’œil attendri de la caissière le dédommage largement alors qu’il passe tout encombré d’un caddie contenant pêle-mêle une planche à repasser décor chatons, un séchoir Tancarville, une centrale vapeur avec fer, une jeannette, « Le repassage pour les nuls », des cintres, un portant, une peluche de raton laveur brusquement désirable sans qu’il sache pourquoi, un pulvérisateur à main, une bombe d’amidon, des torchons pour commencer doucement.

 

Il a repéré dans son emploi du temps un moment favorable dans la semaine, correspondant probablement au passage télé d’une série que tout le monde regarde sans oser l’avouer, ce qui interdit heureusement les visites surprise, et il s’y met. Bientôt, pourquoi se le cacher ? il trouve un certain plaisir à transformer un tas de chiffons en piles de vêtements classés en ordre chronologique et alphabétique décroissant sur les étagères de son dressing.

 

Mais il se souvient comme si c’était hier de sa rencontre décisive avec le plie-linge. Jusque là, le pliage restait une étape manuelle un peu contrariante dans un processus largement mécanisé. Mais le plie-linge mes frères, alors là oui ! Écoutons le témoignage de James : « Je suis très bordelique chez moi et pourtant je connais cet objet grâce au Télé-achat depuis quelques années. Moquez-vous, braves gens, mais cet objet va révolutionner votre vie ! Croyez-le ou non, on peut tout plier correctement : chemises, robes, pantalons, pulls, toutes les fringues. »  James a enfin gagné sur sa nature profonde, il ne craint plus les quolibets de la foule, il avance désormais dans la vie tête haute sur un chemin glorieux bordé de piles de vêtements parfaitement ordonnées dont la cime se perd dans les cieux. Tout ça grâce au plie-linge. Recueillons nous un instant.

 

...

 

En vérité, je vous le dis, ce truc est bon.

 

Plie linge Gifi - cet objet est bon en couleurs

 

Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, j'ai la joie de vous annoncer que le plie-linge existe en plusieurs couleurs : rose pour les filles, bleu pour les garçon, anthracite pour les mineurs. Un autre modèle, d'autres coloris et même une démo animée en suivant le lien.

 

Jimidi 12 septembre 2010


Commentaires recueillis à l’époque

Ce texte est aussi bon que le plie-linge ! Mais si une jeannette est une petite Jeanne, c'est quoi une petite Mélanie ? et ça sert à quoi ? Écrit par : melanie 12.09.2009

 

Une jeannette n'est pas du tout une "petite Jeanne" quand à une "petite Mélanie", comme disait Confusius, ou son psy, je ne sais plus : "Personne ne devrait confier à un autre le soin de répondre à la question de savoir quelle sens a sa vie." Pour la bonne raison que la plupart du temps, on a bien autre chose à foutre. Écrit par : 12.09.2009


(...)
je trouve toujours le plie- linge aussi con..... et ton texte tordant... Écrit par : soisic 12.09.2009

 

Merci Soisic (...)  Écrit par : 12.09.2009

 

Je l'avais vu, mais la pub c'est comme les professions de foi électorales. Faute de l'étude raisonnée d'un laboratoire de recherche consommant beaucoup de T-shirts et d'ingénieurs mouillant jusqu'à leur chemise, on craint l'arnaque et 4 euros, ça ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval, 400.000 euros non plus,

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20090622.OBS1460/le_congres_coutera_400.000_euros_selon_bernard_accoyer.html ou alors c'est une manade. Je vais essayer ce plieur pour ma sculpture "Underwood" dont je ne veux plus me séparer en voyage : elle ne tient pas dans une valise et elle est refusée comme bagage de cabine.
Toutefois, nous mettons les investisseurs en garde contre les produits dérivés sans avenir comme le plie-bagage pour personnes de la diversité qui ont eu l'imprudence d'inscrire leurs enfants à l'école et se sont vu chrétiennement prier de plier bagage. En effet, ce sont là gens sans foi ni loi ni bagage. Les professions de foi électorales, c'est pas comme la pub. Quand on annonce "demain on plie gratis", aujourd'hui ça se fait.
Hier, avec le "Nouvel OMO", il fallait nouer le linge avant de le laver et il fallait, selon le "Rapport Coluche", une semaine pour défaire les noeuds mouillés qui moisissaient.
"Comprenne qui voudra !
Moi, mon remords, ce fut
la première panière de linge
au regard d'enfant perdue,
celle qui ressemble aux morts
qui sont morts pour être aimés.
C'est [presque] de l'Éluard. Mesdames et Messieurs, je vous remercie
. Écrit par : lou 13.09.2009

 

10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 18:30

Je m’en veux un peu de ne pas avoir terminé ma chronique précédente en vous indiquant LE moyen radical de gagner de la place sans vous ruiner, au moyen du SEUL objet pliable parfaitement adapté à cette fin, que l’illustration ci-dessous vous présente très heureusement plié et dans sa forme d’usage :

 

 Sacs-poubelle.jpg

 

Oubli réparé.

 

Jimidi

 

 

 

9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 17:15

 

 

Anne en pleine action plomberie 

 

Lettrine (S plomberie)

 

i votre meilleure moitié passe à l’attaque dès votre retour du boulot en lançant quelque chose comme : Aaaaah ! Enfin te voilà mon amour.  Non, parce que j’ai commencé de changer le robinet de l’évier, tu sais, celui qu’on a acheté samedi, tu sais, on en avait parlé... » FUYEZ pendant qu’il est encore temps. Prétextez une migraine, une réunion en nocturne, votre décès, trouvez n’importe quel prétexte pour ne pas répondre :

— Tu as commencé... C’est à dire ?

— J’ai sorti le robinet neuf de son emballage.

 

Là, il est sans doute déjà trop tard. Vous vous dites que, hop, ce sera fait, que c’est vrai, ce vieux robinet moche qui fuit quand on l’ouvre et qui fuit quand on le ferme à fond, basta. Vous vous projetez déjà dans une séquence « intervention d’urgence + outils » vous reviennent des plans larges de salle d’opération, de petit personnel aux ordres passant les instruments. Changer un robinet ne doit pas être bien compliqué : même les plombiers y parviennent. Vous avez peut-être même poussé votre formation pro jusqu’à regarder une vidéo sur le net, alors...

 

Alors je vous avais pourtant prévenu : fallait pas.

 

Le robinet que vous devez enlever va vous faire chier. Il est là depuis trente ans et ne va certainement pas céder à votre première tentative. D’ailleurs, il s’est mis d’accord avec les clés plates : la 12 sera trop petite, la 14 trop grande et la 13 pas encore revenue des Bahamas où elle coule des jours heureux, où  « écrou » n’a pas d’équivalent dans l’idiome local, constitué d'une seule expression :  « piña colada. La traitresse doit être en compagnie de la clé de 22, qui vous manquera un peu plus tard.

 

Les raccords entre les nouveaux flexibles (maintenant, la plomberie est flexible, tout est flexible ) et la tuyauterie de cuivre vont vous faire chier. Votre plomberie date des romains, c’est pas les mêmes diamètres, pas les mêmes matériaux, pas les mêmes standards, pas le même siècle, pas la même langue, pas le même monde. Vous ne pensiez quand même pas que le progrès, le vrai, celui qui fait rage, allait s’arrêter à la porte de votre meuble sous évier ? Là, peut vous venir l’idée de tout assembler au chatterton, parce que vous commencez a en avoir raz la bonde d’être plié en quatre, essayant de rentrer l’essentiel de votre personne dans le chiche espace compris entre les produit d’entretien, le siphon de l’évier et d’autres bouteilles de plus en plus tentante pour en finir : Grand Marnier, déboucheur liquide, engrais. Je vous assure que cette idée de ruban adhésif est votre deuxième plus mauvaise idée de la soirée. Ça va vous donner l’impression de tenir à peu près mais dès que vous aller remettre votre circuit d’eau en pression, tout va vous péter à la figure. Il vaut bien mieux envoyer quelqu’un munie de consignes précises au magasin de bricolage. Y aller vous-même ? Ça va pas non ? Si après ça foire, ça va être de votre faute ! Il est assez vraisemblable que vous puissiez disposer assez vite de l’adaptateur ad hoc, romain d’un côté, HLM de l’autre, mais de grâce, pensez aux JOINTS, ça vous évitera de devoir les tailler dans une vieille chambre à air de vélo.

 

Tout ça va vous prendre des heures. Vous n’aurez pas assez de jurons pour aller jusqu’au bout. Vous allez en sortir complètement crevé, et la satisfaction de disposer d’un robinet neuf sensiblement aussi moche que l’ancien comptera peu. C’est bien fait pour vous. Pour la plomberie comme pour beaucoup de trucs finalement, il faut rester à l’écoute de la petite voix de la raison, celle qui vous susurre : « Ne commencez jamais. »

 

Jimidi 

 

Robinet neuf

7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 12:45

 

Jeremie-kislinG.jpg

 

lettrine (I vivaldi)

 

e l'avoue bien humblement, cher Jérémie kislinG, je vous ai découvert il y a peu au rayon surgelé de mon hyper. Oui, enfin bon, pas dans le rayon, mais parce que la radio d’ambiance passait à ce moment là votre excellente reprise de « Rien qu’un ciel ». Une fois rentré, petit saut sur « Music me » pour la réécouter, puis un coup de Wikipédia pour en savoir un peu plus sur vous sans rien payer et hop, le lien jusqu’à votre blog où je me régale depuis une bonne demi-heure. Regardé toute la vidéo de votre concert, bien aimé (entre autre) la chanson « Savon liquide », mis une demi-heure à trouver son titre (que vous n’annoncez pas)(et qui m’avait échappé sur music me)  trouvé en écoutant sur Amazone.fr des extraits de votre album « Antimatière » sur laquelle elle figure, bondi sur abazada.com pour trouver les paroles, et me voilà. « Je dépense en antiride ce que j’épargne en shampoing » Mouhahahah ! La fin, moins bien, mais on s’en fout. Je vous souhaite le meilleur pour la suite.

Jimidi

 

 

La jeunesse est intrépide
La vieillesse est un pétrin
Les pluies du temps sont acides
Et tous les combats sont vains

Je dépense en antiride
Ce que j'épargne en shampooing
Je me sens pas vraiment vide
Je me sens vraiment pas plein

J'ai les reins bien moins solides
Dans les idées, moins serein
J' m'achète un nouveau bolide
Quand trop d'angoisse m'étreint

Mais plus mes journées sont avides
Et plus, la nuit, je me plains
J'ai des rêves en chrysalide
Tout emmêlés dans un coin

Les plis sous mes yeux humides
Font barrage à mon chagrin
Et laissent mon cœur aride
Pourtant posé pas très loin

Les filles me semblent insipides
T' façon, j'ai plus goût à rien
J' traîne mes pupilles dans le vide
Et mes papilles dans le vin

On voudrait rester lucide
Garder toutes les cartes en main
La vie, ce savon liquide
Qui délave les humains

Mais avant que tout s'oxyde
J'aimerais bien trouver quelqu'un
Trouver quelqu'un qui me guide
Tout gentiment vers la fin

 

Jérémie kislinG

 

 

6 septembre 2010 1 06 /09 /septembre /2010 17:57

 

 

L'Esquino d'Ase - Lozère - Photo de Jean-Claude Gravegeat

 

Lettrine (Là Lozère)pour une fois, je sais : je suis passé du commentaire d’Alphonse (Cf. Ma corse - lamanodelluomo) jusqu’à son carnet, goûtant une nouvelle fois sa poésie au passage, puis attiré par « Amilo, les amis de la Lozère » dans ses liens et autres ficelles, hop, suis allé voir et de là, je suis arrivé sur Temps de saison, une expo photos de Jean-Claude Gravegeat dans laquelle je suis tombé en arrêt devant ce paysage hivernal magnifique de l’Esquino d’Ase - Lozère. C’est parfois difficile de savoir ce qui retient notre attention dans une photo. Pour celle-ci, c’est bien sûr l’espace lui-même, son ouverture, l’absence de trace d’occupation humaine mais surtout, surtout, les couleurs, non ? J’en ai isolé quelques unes, sans prétendre en aucune façon épuiser la palette, mais on va du violet au doré en passant par des bleus, des rouges et assez de gris différents pour contenter Mélanie pendant un siècle ou deux (Elle doit être taupe ascendant perle)

Autopsie chromatiqueJimidi

En frontispice : L’Esquino d’Ase - Lozère - Photographie de Jean-Claude Gravegeat 

 

 

 

Crozes - Lozère - Photo Jean-Claude Gravegeat Crozes - Lozère - Photographie de Jean-Claude Gravegeat

 

Ciel d'hiver - Lozère - Photo Jean-Claude Gravegeat

 

Ciel d’hiver - Lozère - Photographie de Jean-claude Gravegeat 

 

 

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