Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 18:34

 

 

 

Lettrine (A Rilke)

 

 

lors ? Personne pour dire haut et clair qu’aujourd’hui « La lettre à un jeune poète » de Rilke sent le pâté, pour ne pas dire le cadavre ? Je suis retombé sur cette charogne au détour d’un commentaire adressé par « La licorne » à la suite d’un article d’Emmanuel Prunevieille * relatant sa visite d’une exposition des oeuvres de Bob Vershueren** et de sa rencontre avec celui-ci.

 

La posture développée par Rilke, on la connaît depuis les Romantiques : si vous ne mourriez pas de ne plus écrire, c’est pas la peine de continuer. Là, c’est écrire mais on peut avancer sans grand risque de se tromper que dans l’esprit de Rilke, cet autisme vaut pour tous les arts. Il faudrait donc se centrer sur soi seulement et rester sourd aux bruits du monde, tous susceptibles de parasiter cette quête narcissique. Ce qu’ommet Rikle - peut-être n’ose-t-il plus, mais d’autres avant lui l’ont fait - c’est de fixer l’objectif de cette ascèse, qui n’est pas l’oeuvre, mais Dieu, ou si vous préférez, le sacré, le grand mystère qui nous dépasse, le grand tout et hop, le grand Manitou.

 

Attention, je suis persuadé AVEC Rilke, qu’écrire procède d’une nécessité vitale, comme peindre, jouer de la musique etc. C’est son renversement de perspective que je trouve pervers. Plutôt que de se demander si on mourrait de ne plus écrire - amis masochistes bonjour - pourquoi ne pas constater qu’écrire nous fait vivre, mieux ? Pourquoi aller se chercher autour du nombril, dans le splendide isolement d’une tour d’ivoire, une ligne directe avec Dieu quand ce qui nous dépasse, ce qui est infiniment plus grand et plus précieux que notre petite personne, c’est l’espèce, l’humanité, les autres, tout ce à quoi nos oeuvres ajoutent et vers qui elles sont tournées ?

 

Chers poètes vivants, ne retenez des vieux cons que leurs oeuvres. Le reste est mort et devrait être enterré avec eux.  

Jimidi

 

* Vers lequel m'a fait rebondir l'article de Lou "Les lumières effaceront les ténêbres" 

** L’enjeu - galerie du Fenil, au château - 41150 Chaumont-sur-Loire - jusqu’au 3 novembre 2010

commentaires

Articles RÉCents

  • Bisounours et langue de bois
    Pour l’avoir déjà dit souvent, je peux le répéter ici encore une fois : je lis tout ce qui m’arrive, quelque soit la provenance et le contenu. Les sources sont assez diverses. Classiques : je lis ce qu’on me prête, ce qu’on me donne, ce qui tombe de ma...
  • La saga de Ote - Volume II - Le dirigeable
    La nature a horreur du vide, parait-il. Ça tombe bien : moi aussi. Après avoir terminé d'écrire le premier opus de cette saga (septembre 2014-->jullet 2015), un grand vide s'est fait. Je n'avais vraiment, mais vraiment aucune idée de ce dont pourrait...
  • Vivement que tous nos logement soient accessibles...
    Vivement que tous nos logement soient accessibles aux handicapés, qu'on puisse se faire livrer les courses par des robots. Ou par des handicapés, d'ailleurs.
  • J’étais tranquillement en route pour aller chez...
    J’étais tranquillement en route pour aller chez Dut quand je me suis avisé que l’aiguille de température d’eau indiquait plus de 100° et flirtait avec la zone rouge. J’ai continué à très petite vitesse jusqu’à un endroit où m’arrêter à l’ombre, avec l’idée...
  • Louons la Vache :
    Louons la Vache : 10 novembre 1966 Jean POIRET, humoriste, chante "Une vache à mille francs", une parodie de la chanson de Jacques BREL "Une valse à mille temps".
  • Non mais, franchement...
  • Je ne m'en lasse pas :
  • "Mais puisque je vous dit que mon attestation...
    "Mais puisque je vous dit que mon attestation d'installation d'un détecteur autonome avertisseur de fumée à BRÛLÉ dans L'INCENDIE provoqué par le fonctionnement défectueux de ce putain de détecteur ! "
  • On me les a demandé : les voilà, les pigeonneaux...
    On me les a demandé : les voilà, les pigeonneaux du balcon. J'avais l'impression que les petits, quelque soit l'espèce, étaient forcément au moins aussi beaux que les parents, voire plus - surtout les miens - mais quand tu vois ce désastre... Encore,...
  • Allo ? Y'a quelqu'un là haut ? Quand je disais...
    Allo ? Y'a quelqu'un là haut ? Quand je disais "on va tous mourir !" Je PLAISANTAIS ! C'est bon ? Tu peux remettre la clim ?