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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 20:24

 

Nature by Numbers - Cristóbal Vila - Libellule - Le carnet

 

Lettrine (N Gill san Libellule) Le carnet de Jimidi

e loupez pas en ce moment sur Netkulture, la vidéo « Nature by numbers »  de Cristóbal Vila (d’où sont extraites ces illustrations) que vous visonnerez en HD plein écran bien sûr. Vous n’y comprendrez peut-être comme moi pas grand-chose sur le plan des maths, mais les images sont très agréables à regarder. (Tiens, voilà que j’appréhende les contenus comme Mélanie, maintenant...)

  Nature by Numbers - Cristóbal Vila - Tournesols - Le carne

  

27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 22:03

 

kaamelott-2

 

 

 

 

Lettrine (J Kaamelott) avec bodure blanche - Le carnet de J 

usqu’à... disons hier, pour faire court, « Kaamelott » ne me faisait pas vraiment rire. Je ne vous présente pas cette série, écrite par Alexandre Astier, réalisée par Alexandre Astier, montée par Alexandre Astier, jouée  (sur une musique d’Alexandre Astier), par Alexandre Astier, le père d’Alexandre Astier et le demi frère d’Alexandre Astier. C’est irracontable. Le contexte est celui de la légende arthurienne et de la quête du graal, mais le roi Arthur, joué par Alexandre Astier, est entouré d’un ramassis de crétins et marié à une dinde. Avec ça, vous avez a peu près autant de clés que si je vous avait dit que « Friends » déroule les aventures d’une bande de copains new-yorkais.

 

Mais je sais ce qui me retenais de trouver « Kaamelot » franchement drôle. Il y a les situations elles-mêmes, souvent absurdes, dans lesquelles les personnages se trouvent en situation de se couvrir de ridicule. Il y a également le ton sur lesquels sont donnés les dialogues. On est dans une intensité proche du pêtage de plomb : les personnages ont toujours l’air au bord de la décompensation psychotique. Jusqu’à hier, je crois que je prenais ça un peu trop au premier degré. Finalement, ce qui me retenais de rire, c’était la compassion envers ceux méritant sans cesse des baffes, et l’empathie envers les autres, résistant difficilement à l’envie de leur en donner. Bref, j’étais un peu retenu par l’incontestable dimension tragique de cette série comique.

 

Puis par un heureux hasard, dans les DVD, je suis tombé sur les bonus, ou plutôt le bêtiser. Il est surtout constitué de prises ratées, l’un des acteurs piquant un fou-rire en plein milieu. Ça m’a fait un bien fou de voir les comédiens sortir en riant de leur personnage et de leur rôle. Je sais pas eux, mais moi, ça m’a libéré. Tout ça n’est qu’un jeu, un job. Aucun crétin n’a été maltraité au cours du tournage. Je respire.

 

 

 

18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 20:21

 

forrest-gump

 

Après avoir lu quelque part que Steven Spielberg avait tourné sept des dix films ayant rapporté le plus, j’ai creusé un peu la question :

 

Les 50 premiers films au box office mondial - D’après Wikipedia

Rang

Titre original du film

Réalisateur

Recettes *
(en $ us)

1

Autant en emporte le vent (1939)

Victor Fleming

13 780 338 474

2

Blanche-Neige et les Sept Nains (1937)

Studios Disney

6 391 989 625

3

Titanic (1997)

James Cameron

3 195 569 945

4

Bambi (1942)

Studios Disney

3 010 610 528

5

Avatar (2009)

James Cameron

2 894 932 984

6

Pinocchio (1940)

Studio Disney

2 790 919 282

7

Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir (1977)

Georges Lucas

2 764 311 281

8

Fantasia (1940)

Studio Disney

2 531 018 213

9

E.T. l'extra-terrestre (1982)

Steven Spielberg

2 144 094 865

10

L'Exorciste (1973)

William Friedkin

1 981 081 660

11

Les Dents de la mer (1975)

Steven Spielberg

1 825 215 293

12

Jurassic Park (1993)

Steven Spielberg 

1 756 427 579

13

Les 101 Dalmatiens (1961)

Studios Disney

1 669 269 727

14

Star Wars, épisode V : L'Empire contre-attaque (1980)

Irvin Kershner 

1 590 508 209

15

Le Roi lion (1994)

Studio Disney

1 490 799 550

16

Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roi (2003)

Peter Jackson

1 475 139 179

17

Independence Day (1996)

Roland Emmerich

1 469 435 674

18

Star Wars, épisode I : La Menace fantôme (1999)

Georges Lucas

1 446 484 818

19

Harry Potter à l'École des Sorciers (2001)

Chris Columbus

1 370 555 901

20

Grease (1978)

Randal Kleiser

1 340 593 850

21

Pirates des Caraïbes : Le Secret du coffre maudit (2006)

Gore Verbinski

1 294 011 479

22

Forrest Gump (1994)

Robert Zemeckis

1 287 870 471

23

Les Dix Commandements (1956)

Cecil B. DeMille

1 272 000 000

24

Le Seigneur des anneaux : Les Deux Tours (2002)

Peter Jackson

1 258 330 519

25

Le Parrain (1972)

Francis Ford Coppola

1 256 410 569

26

La Mélodie du bonheur (1965)

Robert Wise

1 248 947 897

27

Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau (2001)

Peter Jackson

1 223 918 462

28

Star Wars, épisode VI : Le Retour du Jedi (1983)

Richard Marquand

1 199 077 494

29

Harry Potter et la Chambre des secrets (2002)

Chris Colombus

1 191 397 168

30

Shrek 2 (2004)

Andrew Adamson, Kelly Asbury et Conrad Vernon (Pixar)

1 178 629 949

31

Peter Pan (1953)

Studios Disney

1 158 111 626

32

Le Monde de Nemo (2003)

Andrew Stanton et Lee Unkrich

(Pixar)

1 140 086 438

33

Ben-Hur (1959)

William Wyler

1 137 941 176

34

Spider-Man (2002)

Sam Raimi

1 116 680 851

35

Opération Tonnerre (1965)

Terence Young

1 111 391 565

36

Pirates des Caraïbes : Jusqu'au bout du monde (2007)

Gore Verbinski

1 110 434 991

37

The Dark Knight : Le Chevalier noir (2008)

Christopher Nolan

1 109 337 827

38

Harry Potter et la Coupe de feu (2005)

Mike Newell

1 106 562 814

39

Indiana Jones : Les Aventuriers de l'arche perdue (1981)

Steven Spielberg

1 098 531 154

40

Harry Potter et l'Ordre du phénix (2007)

David Yates

1 084 399 772

41

Rencontres du troisième type (1977)

Steven Spielberg

1 083 013 295

42

Le Monde Perdu (1997)

Steven Spielberg

1 071 477 867

43

Goldfinger (1964)

Guy Hamilton

1 067 531 659

44

Toy Story 3 (2010)

Lee Unkrich (Pixar)

1 062 638 013

45

Star Wars, épisode III : La Revanche des Sith (2005)

Georges Lucas

1 054 199 249

46

Sixième Sens (1999)

M. Night Shyamalan

1 052 869 380

47

Spider-Man 3 (2007)

Sam Raimi

1 029 422 882

48

Alice au pays des merveilles (2010)

Tim Burton

1 024 291 110

49

Superman (1978)

Richard Donner

1 019 971 471

50

Men in Black (1997)

Barry Sonnenfeld

1 019 899 464

 

 

* Les chiffres des recettes tiennent compte de l’inflation

 

 

Remarque N°1 : Je les ai tous vu, sauf Shreck II (j’ai vu le 1) Le chevalier noir, Toy Story 3 (vu le 1 également), Opération tonnerre et Alice au pays des merveilles.

 

Remarque N°2 : Steven Spielberg n’a pas sept films dans les dix ayant rapporté le plus, mais cinq dans les trente premier. Georges Lucas 4.

 

Remarque N°3 : Les studios Disney sortent grand gagnant de l’usine à fric cinématographique avec 7 productions en propre dans cette liste. Celles de Pixar serait sans doute à rajouter, ainsi que la série des « Pirate des Caraïbes ».

 

Remarque N°4 : d’ailleurs, on est loin d’avoir 50 bons films et loin d’avoir 50 films puisque certains sont plutôt à ranger comme « produit cinématographique » et certains comme « Clips un peu long pour des produits dérivés ».

 

Remarque N°5 : J’ai vu la plupart des fims de Steven Spielberg : Duel (téléfilm), Sugarland Express, Les Dents de la mer, Rencontres du troisième type, 1941, les Aventuriers de l'Arche Perdue, E.T. l'extra-terrestre, La Quatrième Dimension, Indiana Jones et le Temple maudit, La Couleur pourpre, Empire du soleil, Indiana Jones et la Dernière Croisade, Always, Hook ou la Revanche du Capitaine Crochet, Jurassic Park, La Liste de Schindler, Le Monde Perdu, Amistad, Il faut sauver le soldat Ryan, A.I. Intelligence artificielle, Minority Report, Arrête-moi si tu peux, Le Terminal, La Guerre des Mondes, Munich, Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal, et tous sont de vrais bon films.

 

 

28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 09:02

 

 

 

Whoopi Goldberg

 Woopi Goldberg

La couleur pourpre

Sister act

 

Liv Tyler

 Liv Tyler

Armageddon

Le seigneur des anneaux

Meryl Streep

 Meryl Streep

La route de Madisson

Out off Africa

Le diable s’habille en prada

Jamie Lee Curtis

 Jamie Lee Curtis

Un poisson nommé Wanda

True lies

Nicole Kidman 

 Nicole Kidman

Moulin rouge

 

Julia Roberts

 Julia Roberts

Hook

L’affaire pélican

Pretty wooman

Ma meilleure ennemie

Le mariage de mon meilleur ami 

 

Angelina Jolie

 Angelina Jolie

M. et Mme Smith

Tomb Raider 

 

Jodie Foster 

 Jodie Foster

Contact

Le silence des agneaux

Carrie-Anne Moss

 Carrie-Anne Moss

Matrix

Cameron Diaz 

 Cameron Diaz

Le masque

Drôles de dames

Catherine Zeta-Jones 

 Catherine Zeta-Jones

 

Cate Blanchett 

 Cate Blanchett

Le seigneur des anneaux

Sharon Stone 

 Sharon Stone

Basic instinct

Glenn Close 

 Glenn Close

Les 101 dalmatiens

Kim Basinger 

 Kim Basinger

Batman

Teri Hatcher 

 Teri Hatcher

Superman (la série)

Emma Thompson

 Emma Thompson

Harry Potter (la prof de divination, avec ses grosses lunettes)

Milla Jovovich 

 Mila Jovovich

Jeanne d’Arc

Le cinquième élément

Le truc plein de zombies...

Michelle Pfeiffer 

 Michelle Pfeifer

 Apparences

Kate Winslet 

 Kate Winslet

Titanic

Liza Minnelli 

 Liza Minnelli

 

Jessica Alba 

 Jessica Alba

 

Sigourney Weaver

 Sigourney Weaver

La série des « Alien »

Susan Sarandon

 Susan Sarandon

Thelma et Louise

Ma meilleure ennemie

 

Kristin Scott Thomas

 Kristin Scott Thomas

L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux

 

 

26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 21:29

 

 

 

Tom Cruise  

  Tom Cruise

Mission impossible

La guerre des mondes

Top gun

Le dernier samouraï

...

Keanu Reeves  

  Keanu Reeves

Matrix

Speed

Johnny Depp  

  Johnny Depp

E. Aux mains d'argent

Pirates des Caraïbes

Charlie et la chocolaterie

Fenètre secrête

Matt Damon

  Matt Damon

La série des Jason Bourne et le film avec R. Williams

Invictus

Robin Williams  

  Robin Williams

Mme D.

Le cercle des poètes disparus

Jumanji

Anthony Hopkins  

  Anthony Hopkins

Le silence des agneaux

Coeurs perdu en A.

Zorro 

 

Brad Pitt  

  Brad Pitt

Et au milieu coule une rivière

M. et Mme Smith

Seven

The fight club 

Leonardo DiCaprio  

  Leonardo DiCaprio

La plage

Shutter island

Titanic

Aviator  

George Clooney  

  George Clooney

Océan 13 

Ben Affleck  

  Ben Affleck

Armageddon

Pay check 

Colin Farrell  

  Colin Farrell

Le film où il est tout le long dans une cabine téléphonique 

Morgan Freeman  

  Morgan Freeman

Invictus

Bruce tout puissant 

Jim Carrey  

  Jim Carrey

Bruce tout puissant

The mask

The Truman show

Robert Redford  

  Robert Redfort

L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux

Out off Africa

Denzel Washington  

  Denzel Washington

 

Robert De Niro  

  Robert De Niro

Mon beau père et moi 

Clint Eastwood  

  Clint Eastwood

Les cow boys de l'espace

La route de Madison

Le bon la brute et le truant 

Al Pacino  

  Al Pacino

Scareface 

Richard Gere  

  Richard Gere

American gigolo

Lancelot 

Pretty woman 

Hugh Grant  

  Hugh Grant

Celui avec les mariages... 

Kevin Costner  

  Kevin Cosner

Danse avec les loups

Waterworld

Un monde parfait

Body guard 

Will Smith  

  Will Smith

Men in black

Hencok

Independance day

I robot

 

Nicolas Cage  

  Nicolas Cage

Benjamen Gate

Les ailes de l'enfer 

Bruce Willis  

  Bruce Willis

Die hart de un à quatre

Le cinquième élément

Armageddon

L'armée des 12 singes

 

Samuel L. Jackson  

  Samuel L Jackson

Pas du tout Matrix, mais Incassable, Iron man et Star Wars

John Travolta  

  John Travolta

Pulpe fiction

Grease 

Tom Hanks  

  Tom Hanks

La ligne verte

Celui où il est dans une ile déserte

Forest Gump 

Michael Douglas  

  Michael Douglas

Basic instinct 

Mel Gibson  

  Mel Gibson

Signe

Mad max

Braveheart

L'arme fatale

Arnold Schwarzenegger

  Arnold schwarzenegger

Terminator de un à ...

Conan le barbare 1&2 

True lies 

Gene Hackman  

  Gene Hackman

Superman  

Dustin Hoffman  

  Dustin Hoffman

Tootsie

Hook 

Alec Baldwin  

  Alec Baldwin

 

Jack Nicholson  

  Jack Nicholson

Vol au dessus d'un nid de coucou

Batman

Shining 

Pierce Brosnan  

  Pierce Brosman

Le pic de Dante

James Bond  

Sylvester Stallone  

  Sylvester Stallone

Rambo de un à ...

Rocky, pareil

 

Assassins 

Russell Crowe  

  Russel Crowe

Gladiateur

Master & commander 

Sean Connery  

  Sean Connery

Hilander

Indiana Jones

James Bond 

Matthew Perry  

  Matthew Perry

Mon voisin le tueur ?  

Harrison Ford

  Harrison Ford

La série des indiana Jones

Stars wars

Air force one

Blade runner 

 

Eddie Murphy  

  Eddie Murphy

Le flic de B. Hill, de un à douze 

Sean Penn  

  Sean Penn

 

John Malkovich

  John Malkovich

 

Joaquin Phoenix 

  Joaquin Phoenix

 Signes

Gladiateurs

Warren Beatty 

  Warren Beatty

Bonnie and Clyde 

Martin Sheen  

  Martin Sheen

 Apocalypse now

Orlando Bloom  

  Orlando Bloom

Troie

Le seigneur des anneaux 

Danny DeVito  

  Danny DeVito

 

Elijah Wood  

  Elijah Wood

Le seigneur des anneaux

Sin city

Jean-Claude Van Damme

  Jean-Claude Van Damme

 

Charlton Heston  

  Charlton Heston

Ben hure

Soleil vert

 

Chuck Norris

  Chuck Norris

 

Gary Oldman

 Gary Oldman

Le cinquième élément

X men

Léon 

Ian Holm

  Ian Holm

Le jour d'après

Le cinquième élément 

Ewan McGregor

  Ewan McGregor

Stars War

 

 

 

Sans oublier : Paul Newman (L'arnaque, la tour infernale...)

 

Paule-Newman.jpg

 

Laurence Fishburne - acteur américain - le carnet de Jimid

Laurence Fishburne : Matrix, les experts

 

Robert-Downey-Jr-a-l-occasion-de-la-sortie-d-Iron-Man-3-a.jpg

 

 

Robert Downey Jr. (de son vrai nom Robert John Downey Jr.) est un acteur américain né le 4 avril 1965 à New York. Il est principalement connu pour jouer dans les films : Tueurs nés, Kiss Kiss Bang Bang, Iron Man, Tonnerre sous les tropiques, Sherlock Holmes, Date Limite etThe Avengers.


15 août 2010 7 15 /08 /août /2010 10:31

 

Shutter island (deux affiches)

 

 

Lettrine (V Shutter island)

 

u hier soir en DVD « Shutter island » de Martin Scorsese, dont je réalise en parcourant l’impressionnante filmographie, n’avoir jusque là jamais vu aucun de ses films. Tu dis ? Même pas « Taxi driver » ? Ben non. « Shutter island » me laisse des impressions mitigées, ou plutôt, contrastée. C’est ce qu’on dit quand on a été à la fois embarqué mais un peu déçu non ? Tant qu’on est dans le thriller, ça va, mais la résolution finale, laborieuse et longuette m’a fait comme retomber le soufflé. En revanche, j’ai été estomaqué par le jeu de L. DiCaprio, à qui les costumes des années 50 vont décidément très bien et je reste très admiratif également de la réalisation. Mais il y a finalement quelque chose de pas net dans le scénario, que reflète curieusement les différences entre l’affiche française et l’affiche originale. À gauche, L. DiCaprio plante dans notre regard le regarde décidé d’un enquêteur, ce qui est cohérent avec le pitch « Quelqu’un a disparu ». On comprendra assez vite qu’il s’agit pour le personnage de policier joué par L. DiCaprio, de le retrouver et c’est conforme à la partie « thriller » de « Shutter island ». Mais le film n’est pas là, du moins pas celui que voudrait nous faire voir M. Scorcese. Celui-là est à droite, dans le regard beaucoup plus inquiétant de L. DiCaprio et dans ce « Someone is missing » que malgré mon niveau d’anglais très inférieur à la moyenne - même corrigé des variation saisonnières - je sens beaucoup plus subtile et ouvert (et proche du propos souhaité) que sa traduction raplapla, d’ailleurs à la limite du contre-sens. Mais ce film, qui nous laisserait dans l’incertitude, dans ce questionnement proposé par Télérama : Où se trouve la frontière entre raison et folie ? Comment distinguer les fantasmes de la réalité ? La vérité, rappelle Scorsese, est aussi fugace et fragile qu'une flamme soufflée par le vent dans l'obscurité d'une grotte... ce film, on ne l’a pas, me semble-t-il.

 

Jimidi

 

 

(Attention, les commentaires dévoilent l'intrigue. À éviter si vous avez l'intention de voir le film.) 

12 août 2010 4 12 /08 /août /2010 08:41

 

 

Cette note a été réécrite à partir d’une précédente, publiée sur « Souriez, c’est pour la radio » en mai dernier, dans une version bien trop ébouriffée.

 

Raison à vendre 

 

  

Lettrine (D Baptiste )

 

 

 

e temps en temps, peut-être pour singer Arte, M6 tente elle aussi la soirée thématique, comme il y a quelques temps autour de l’immobilier, en présentant successivement plusieurs épisodes de « Cherche maison ou appartement » suivi de « Ma maison à tout prix »

 

 

 

 

Cherche maison ou appartement

Pour cette émission de début de soirée au moins, l'intention est claire : elle vise à relancer à la hausse le marché de l’immobilier d’occasion. Des gens qu’on suppose issus de la vraie vie cherchent en vain à déménager. Ils ont tout essayé ; rien à faire. Mais hop, grâce à l’intervention des agents immobiliers vedette de M6, ils vont visiter des ruines insalubres, moches, mal fichues et dont la déco est à gerber. Mais heureusement, tadaaaam ! cinq minutes avant la fin de leur temps imparti, on leur déniche l’appartement ou la maison correspondant exactement à ce qu’ils cherchaient, mais 20 000 euros plus cher que leur budget initial, quelque soit ce budget. Voilà pour le concept. Pour la dramaturgie, on actualise le thème inusable de la quête par quelques variations : Damien arrivera-t-il à trouver un deux pièces qui lui plaise mais qui convienne également à ses parents puisque c’est eux qui financent ? David et Jonathan le sympathique couple au crâne rasé auquel l'animateur fait la bise, arrivera-t-il à quitter son appartement beaucoup trop petit pour un autre pas tout à fait assez grand ? La Famille F. trouvera-t-elle vers Marseille un toit pour ne pas se disloquer à la suite de la mutation de Monsieur dans le grand Sud ?  Autant de petits contes brodant chacun sur ce thème très universel de la quête. J'aime bien. Avoir un chez soi pour abriter les siens reste assez primaire comme besoin, mais justement, ça parle assez bien au primate logeant en moi, dont les pseudos prétentions intellectuelles se satisfont souvent d’émissions débiles et d’un sandwich charcuterie.

 

Mais cette note-ci, sous des dehors de chronique télévisuelle verbeuse, voudrait se demander ce qui se passe quand un bug intervient dans le conte de fée permanent ? 

 

Ma maison à tout prix  

Un concept de télé-réalité un peu flou, la seule chose paraissant rassembler les personnages dont on suit les aventures, étant leur choix d’habiter « différent » : un trop jeune couple installé dans une cabane, un père de famille effectuant lui-même les travaux de réhabilitation de sa maison, une retraitée récente s’installant en co-location avec d’autres seniors, une mère de famille venant de racheter son deuxième château en ruine.

 

Mais quelque chose a dérapé. Comme si, engagée par sa nécessité intérieure même sur une piste qui l'éloignait du grand autoroute consensuel, l'émission avait pris peur et choisi la fuite en avant. On aurait pu, pour chacune des quatre familles données en spectacle, s'en tenir au reportage. Après tout, vivre dans une cabane, un chantier perpétuel, une horde de vieux ou un château en ruine, est au départ assez original pour susciter et entretenir une certaine curiosité. Mais non. On est sur M6, on est a la télé : il faut raconter des histoires. Là où l'émission est devenue vertigineuse, c'est en donnant l'impression qu'en se fourvoyant, et les personnages avec elle, la seule issue des quatre histoires reposait sur la capacité des protagonistes eux-mêmes de s'en éjecter pour en écrire une autre. Heureusement que le format était limité, on aurait risqué sinon de virer Projet Blair Witch ou Six personnages en quête d'auteur.

 

Tenez, le jeune couple en cabane par exemple. Je vous plante le décor : tous deux néo baba écolo tendance radicale, la tête pleine de robinsonnades mais ne sachant pas tenir une scie. L'histoire commence plutôt bien. Il fait beau, on est au coeur d'un paysage français de moyenne montagne, le couple et son bébé passent l'été à l'ombre sous trois planches et deux rondins, l'eau de la source arrive sur un évier extérieur et deux panneaux photovoltaïques alimentent l'ordi. Chérie ? Et si on passait le reste de notre interminable vie en vacances ici ? Chiche ! Dès lors s'engage une sorte de compétition entre le jeune couple et l'hiver, la question étant de savoir qui arrivera le premier, l'un avec le raccordement de la flotte à l'intérieur et l'étanchéité du toit ou l'autre avec sa première neige. Le drame est planté. In extremis le jeune homme arrive à bricoler son toit sans s'amputer la main ni passer à travers et même à tirer un tuyau d'arrosage entre une citerne extérieur et son évier. Puis on passe en mode Koh lanta et c'est stage survie tous les jours. On voudrait nous faire croire que ni les intéressés ni leur entourage n'étaient au courant que l'eau gèle à zéro degré, donc le tuyau, donc la citerne. À ce moment de l'histoire, cette eau gelée n'est pas la conséquence d'une réalité physique assez communément admise, elle nous est présentée comme un coup du sort. Qu'à cela ne tienne. Délaissant pour quelques kilomètres ses principes, madame prend la voiture pour aller à la ville remplir un jerrican de flotte à une fontaine. On s'achemine tranquillement vers la tragédie. L'électricité tombe malade, le bébé est en panne, il fait à peine quinze autour du poêle.

 

Nous ne sommes pas les seuls à nous demander comment tout ça va finir puisque dans un brusque (mais bref) accès de réalité, alors que Lui a pris la voiture Elle se dit "Tiens, là, si j'avais une urgence pour le bébé, je ne sais pas du tout comment je ferais..." Stop. Stop parce qu'autant d'irresponsabilité, même aux couleurs de la jeunesse et de l'écologie militante, on a du mal à y croire. Stop aussi parce que les fins possible vers lesquelles nous entraîne l'histoire telle qu'on nous la raconte ne rentrent plus dans le concept. Au choix :

·        ils finissent par se dévorer entre eux,

·        ils mettent le feu à la cabane pour avoir chaud une dernière fois avant de se jeter dans les flammes,

·        leurs parents viennent en quatre-quatre leur flanquer une fessée et rapatrier le bébé chez super Nanny...

 

Mais comme on est sur M6, à la télévision, dans le conte de fée permanent, faudrait voir à ce que tout ça se termine bien. Alors ? Epilogue - je n'invente rien, où serait alors l'intérêt de la démo ? - On nous dit que le couple et son bébé se sont tirés deux mois en Afrique.

 

Perso, dans la vraie vie, j'aime assez que vous et moi exercions notre droit de fuite. Hein ? Oui, surtout moi. Mais dans la fiction, ou à la télé (on aura compris que pour moi c'est la même chose ) quand les personnages s'échappent de l'histoire ou sortent de leur rôle, on obtient de l’étrange.

 

Les trois autres histoire suivent la même trame narrative. On part d'une situation originale, on enchaîne sur la folie douce, on verse dans la folie furieuse, puis on est sauvé par le gong du fait-divers tragique. Je vous narre la deux vite fait, la trois est pénible et la quatre grotesque.

 

La deuxième histoire tourne autour de la passion maniaque d'un quadra bien sous tous rapports, quoiqu'enseignant. On connaît les prédispositions de ce corps d'élite pour les pathologie mentales lourdes. La famille, composée d'un couple semble-t-il légitime et de ses trois filles, s'est portée acquéreur à bon prix d'un bien nécessitant d'important travaux de réfection intérieure. Un coup de masse en entraînant un autre, les voilà engagés dans des travaux à n'en plus finir auxquels monsieur sacrifie bientôt toutes ses soirées, ses nuits et ses vacances. Jusque là, on connaît la chanson. C'est celle des héros imbéciles trouvant leur accomplissement dans la satisfaction d'avoir tout fait eux-même, généralement de travers. J'en connais par coeur le refrain "Contrairement à mes cloisons, je ne me suis pas laissé abattre..." Mais là, folie douce, il semble que Monsieur se soit pris d'une véritable frénésie pour la finition du second oeuvre. Par un procédé d'inversion assez courant en littérature, il est habité par sa maison. On passe à la folie furieuse quand après PLUSIEURS ANNÉES de travaux, l'emménagement prévue en été est repoussé à la Toussaint, puis à Noël, puis à l'été d'après, peut-être, femme et enfants consacrant à leur tour toutes leurs vacances à poncer, enduire, carreler, sous les ordres d'un chef de famille devenu chef de chantier, donc tyrannique. Là, on attend qu'elles le démembrent à la disqueuse, ou qu'elles le  coulent dans la chape de béton du garage... Mais stop. Le principal intéressé sort du scénar sur une scène surréaliste. Il a invité ses voisins, ses amis, sa famille pour une sorte de cérémonie au cours de laquelle il offre à chacun une petite composition florale et quelques mots affectueux. Qu'est ce que ça vient foutre là ? Rien. Rien qui serve l'histoire. C'est probablement la seule chose qu'ait trouvé notre personnage principal pour apparaître autrement qu’un Terminator fait main ayant une perceuse à la place du coeur.

 

Conclusion ? Bah, je ne sais pas trop. Constater encore une fois que ce n'est plus le peuple qui a le pouvoir mais le bon public ? Dénoncer encore une fois l'abus de faiblesse consistant à nous entretenir dans la douce illusion que la réalité n'est qu'une fiction parmi d'autres ? C'est en tout cas après avoir vu "Une maison a tout prix" que je me suis posé la question de savoir si le sentiment bizarre d'assister à un film le 11 septembre 2001, au moment des attentats contre le World Trade Center, n'était pas plus proche de la vérité que l'histoire officielle voulait bien nous le dire.

 

C'est vous dire s'il était tard.

 

 

 

Jimidi 15 mai 2010 - 12 août 2010

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