e plus simple pour expliquer comment sont confectionnées les lettrines donnant à ce carnet son irrésistible caractère classieux, c’est encore de vous mettre, imaginairement, en situation d’en réaliser une avec du bon vieux papier. En effet, la méthode à l’ordi est une transposition directe de ce que vous seriez amené à faire avec ce matériaux familier.
Imaginons donc que pour agrémenter une affiche, une carte de voeux, un menu, un album photo, vous ayez besoin d’une bonne grosse belle lettre découpée dans une photo trouvée dans un magazine, ou dans ce superbe papier cadeau récupéré de Noël dernier. Vous commenceriez sans doute par dessiner la lettre en question sur une feuille de brouillon, en choisissant sa taille, son aspect, le brouillon vous permettant de faire plusieurs essais. Une fois votre lettre définitive dessinée sur ce papier, possiblement un papier calque si vous aviez décidé de pomper un caractère existant ailleurs, ou simplement une feuille sortie de votre imprimante avec juste une lettre imprimé en énorme, vous colleriez cette feuille sur la photo ou le papier cadeau, de manière à ce qu’elle ne bouge pas et hop, un coup de cutter à travers les deux feuilles superposées et voilà votre lettrine papier.
C’est exactement ce que je fais avec Photoshop. La méthode doit pouvoir être adaptée à d’autres logiciels de dessin-retouche de photos.
Je cherche avec Google image une photo en rapport avec l’article (mais le plus souvent, je part de l’illustration choisie pour l’article). Je la copie-colle dans Photoshop. Dessus, je met ce que Photoshop appelle très justement un nouveau calque. Sur ce nouveau calque, avec l’outil texte, j’écris une lettre, disons en bleu, c’est joli le bleu, pi de toute façon on va le virer. A ce stade là, j’ai une grosse belle lettre bleue sur une jolie photo de fond. Avec l’outil pot de peinture, je rempli mon calque de blanc. (Si votre carnet est sur fond noir, mettez du noir). Avec l’outil « baguette magique », je sélectionne la lettre en cliquant dedans, ce qui me permet, crac, de la découper dans le calque et hoooo ! Le joli fond apparaît. J’ai donc bien une jolie lettre sur fond blanc.
Après, oui, on peut raffiner. Perso, je mets souvent un peu de relief, parfois des ombres et parfois même, je pousse jusqu’à reprendre certains détails de la photo de fond pour les recoller sur la lettrine pour qu’ils débordent un peu. Mais le principe reste le même : une photo de fond, un calque portant la lettre, une découpe du calque pour faire apparaître la photo.
Vous essayez ça, et après, mais après seulement, on passera à la leçon suivante.