Ah merde ! Je n'avais pas pensé à ça : Quand je vire des articles, ça vire également les commentaires et du coup, le compteur redescend... Bah : du coup on va pouvoir passer plusieur fois par les mêmes chiffres remarquables...
Encore trois articles et j'atteindrai la barre des mille. C'est fait. C'est bien, mille. D'ailleurs, c'est tellement bien que je n'irai pas au-delà. Du calme, ça ne veut pas dire que je ne publierai plus, ça veut juste dire que je vais m'astreindre à supprimer ou regrouper pour faire de la place. D'ailleurs, ce carnet est tellement plein de vide qu'au début au moins, tu ne devrais voir aucune différence. Les effets de cette « densification » ne devraient se faire sentir qu'à terme, et encore, la possibilité offerte par Overblog de publier des « pages » (elles sont dans le menu de droite), non comptées comme des articles, laisse entrevoir pas mal de possibilité de trouver du mou. Ceci dit, que ce soit pour les articles ou pour les pages, j'imagine que la place est comptée. Il y a donc fort à parier que regrouper, par exemple, toute l'architecture ronde dans un seul article ne soit pas possible. Donc, vers l'an 2047, il est possible que je peine un peu à compresser. Je te tiens au courant.
Mais puisqu'on est dans les articles à courte durée de vie, mes pensées vont ce soir vers Alessandro Di Benedetto, skipper engagé dans le Vendée Globe, bon dernier au classement général, incontestable premier dans le coeur de beaucoup, et le mien. Avant hier, il se réveille pour trouver une de ses voiles explosée, lamentablement à la traîne de son bateau. Il passe des heures à la ramener à bord, pour partie dans l'espoir qu'elle soit encore utilisable – elle ne l'est pas - mais surtout pour ne pas s'en débarrasser en mer. De là, il monte à son mat pour réparer, puisque, bien sûr, la voile n'est pas le seul dégât. Deux heures en haut de son mat, ce qui nous a donné de superbes images vidéo, mais bon, on se doute bien qu'il s'en serait passé. La nuit suivante, boum, rebelote avec une autre voile et nouvelle montée dans le mat, de nuit, avec 30 noeuds de vent. Redescente, message : « Je suis cogné de partout (tu m'étonnes !) mais je ne me suis pas blessé. » Attends, ça vient. Dans la même nuit, alors qu’il essayait de se reposer : réveil en sursaut. Son bateau s'est fait coucher (et dérouter) par une grosse vague, du coup, le réglage des voiles c'est n'importe quoi, la grand-voile va de gauche et de droite, Alessandro sort, prend un truc dans la tronche qui lui ouvre le nez et l'envoi valser. Il tombe et se casse une côte. Ça commence à faire beaucoup non ? Personne ne mérite ça, bien sûr, mais Alessandro encore moins que les autres. Certes, il y a là moins de malchance et de hasard que cette énumération peut le laisser penser. Un autre skipper l’avait souligné alors qu’il effectuait des réparations mineures : « Il faut tout réparer minutieusement, parce que sur ces bateaux, un problème en entraîne un autre. » C’est également vrai pour les hommes et on peut penser que la fatigue accumulée à la suite de deux montées au sommet du mat à joué son rôle dans l’accident survenu après ; et je ne parle même pas de l’usure du bateau et de son skipper après soixante douze jours de mer. Reste qu’Alessandro, comme nous avons appris à le découvrir au fil de ses messages et de ses vidéo, est quelqu’un d’infiniment attachant. Vous en connaissez beaucoup, des gens qui, franchissant le cap Horn, pensent d’abord à remercier ceux qui lui ont permis de connaître cette joie ?