appelez-vous… Il n’y a pas si longtemps, deux ans quasiment jour pour jour, j’ouvrais mon premier carnet électronique, après avoir juré mes grands dieux que moi ? Ja-mais ! La date anniversaire est d’ailleurs impossible à retrouver puisque j’ai tellement tripatouillé le calendrier de ce pauvre carnet qu’il croit être né en 1958. Ce carnet, immatriculé « Scripturassion » mais titré en cours de route « Souriez, c’est pour la radio ! » a vécu, et bien vécu pendant deux ans. Concernant les raison de son ouverture, je les rappelais là-bas pour son premier anniversaire :
Ça va sembler tout à fait incroyable à la foule innombrables des trois lecteurs dont la moitié est une femme se pressant ici pour me lire (on ne peut pas toujours regarder passer les trains) mais cet ici-bloc-notes n’a pas toujours existé. Il a été ouvert avec son jumeau « Scrypturation » il y a pile un an pour se foutre de la gueule d’un autre torchon électronique niaiseux, titré Scripturation, lui-même lancé par Lise CC pour parasiter notre revue papier SCRIBULATIONS.
Son blog, ou plutot ses blogs, car la Mère Sup aime miner le terrain, étaient remplis d'articles fleurant bon l'amour de son prochain, comme celui-ci, que vous ne trouverez plus puisque elle l’a effacé :
Les génies de petit calibre (Hi hi, c'est nous !) qui croient qu'ils peuvent tout faire sans rien apprendre, sans trop travailler, et se targuent de réussir mieux que des professionnels, on appelle ça comment ? Ainsi de l'écriture, qu'il ne faudrait aborder qu'avec un maximum de respect, et qui est aujourd'hui galvaudée sans vergogne par un tas de petits scribouilleurs sans talents. Ils ont réuni leurs textes dans un recueil dont le nom dit bien ce qu'il veut dire. Dommage pour les deux ou trois vrais auteurs qui y participent. D'autres informations plus fraîches lorsque nous aurons reçu le premier numéro de leurs gribouillages burlesques.
Il s’agissait donc, pour Kamash et moi, d’utiliser la parodie et la dérision comme dernière (et seule) arme disponible contre la fâcheuse, se cachant encore et toujours mal derrière sa énième tentative de se valoriser aux dépends d’autrui et ne supportant pas qu'on l'aie laissée dehors après qu'elle ait une fois de trop claqué la porte derrière elle.
On l’a eue à l’usure. Ou alors elle a réalisé l’inanité des efforts nécessaires à l’entretien de mensonges auxquels elle était la seule à croire. Elle a fermé boutique pour en ouvrir une autre à son nom. Kamash a fermé son blog pour en ouvrir d’autres et perso, après avoir testé un temps un autre hébergeur, je me suis rabattu sur celui-là. Depuis, ce bloc-notes a vécu sa vie propre et même si je reste très dubitatif sur l’intérêt de la formule, j’ai trouvé là un espace assez agréable pour tenir, seul, des propos n’engageant que moi, sur un tas de sujets allant de la cuisine à la salle de bain en passant par la Loraine avec mes sabots. À côté de ça, notre revue papier Scribulations va très bien, merci, et on prépare doucettement le prochain numéro.
Depuis, notre Scribulations 01/09 est sorti, suivi du numéro 01/10 en mars dernier et là, on est sur la préparation du numéro 02/10, nom de code « Scrib noir » dont la sortie est prévue pour octobre 2010. Vous pouvez réserver, on sait déjà qu’il n’y en aura pas pour tout le monde. Depuis également, mais c’est plus récent, j’ai clos « Souriez, c’est pour la radio » pour ouvrir ici, chez Overblog, « Le carnet de Jimidi ».
Tout ça pour vous dire qu’au départ, il y a deux ans, dans les voies toutes nouvelles qu’ouvraient pour moi l’écriture de cet alors-carnet, il y avait celle de la dérision, du contenu sans intérêt, de l’article manquant totalement de fond, de la note inutile, de l’écriture creuse, exercice dans lequel tout le monde - à commencer par moi - me reconnaît désormais une certaine virtuosité. Vous ne faites sans doute plus le lien, mais les critiques de prospectus publicitaire, ça vient de là. Si vous me permettez quinze seconde de sérieux - après, promis, j’arrête - je dirais qu’en matière d’écriture, ce renoncement à l’essentiel pour aller directement au superflu m’a fait un bien immense. Pouvez pas savoir à quel point il est confortable de disposer d’un endroit où écrire n’importe quoi, presque n’importe comment, pour voir. Mais à l’arrivée, nouveau carnet ou pas, je compte bien continuer de gagner coûte que croûte cette liberté d’écriture, même et surtout si elle consiste à occuper le terrain avec des images sans intérêt et des articles vides de sens.
Bouge pas, je compte les lignes... Soixante. C’est bon. Ayant battu pour un moment j’espère, mon record perso de l’intro la plus longue et la plus périphérique, je peux enfin aborder le vrai sujet de cet article : je m’ai acheté un fauteuil !
Alors ça aussi, putain, ça fait un bien fou ! Je sais bien que vous vous foutez de savoir sur quoi je repose mes fesses pour écrire de quoi vous fatiguer les yeux, mais si j’avais réalisé avant combien cinq roulettes, deux accoudoirs, une manette magique monte-et-baisse et cet adorable balancement avant-arrière pouvaient changer ma vie, j’aurais plongé avant. C’est un fauteuil « Artemis » tout à fait banal acheté 109 € chez « Bureau Vallée », dont je me demande depuis quel rapport il peut bien entretenir avec cette déesse lunaire dont il emprunte le nom, qu’on représente volontiers avec un arc et une biche. Qu’est ce qu’on peut bien chasser sur un confortable siège à roulettes ? La faute d’orthographe ? Mouais… On verra. C’est un gibier que nous savons toujours très abondant sur nos pages.
Jimidi