a question revient sporadiquement sur le tapis, souvent en fin d’après-midi au bureau, autour d’un thé, chargé d’apporter sa dose de chaleur humaine pour aller jusqu’au lendemain : « Où aller ? » Bien sûr, je résume, je re-formule, je synthétise, je répète trois fois la même chose ; la question n’apparaît pas sous cette forme desséchée. On parle vacances, celles dont on revient, celles qu’on envisage, toutes également trop éloignées et des noms de pays sortent de la théière : les froids, les chauds, les connus, les lointains. Autant d’occasions pour moi de barrer des noms sur ma planisphère intérieure et d’arriver à ce constat bien connu : il y a vraiment très peu d’endroits qui m’attirent viscéralement dans le vaste monde.
Mais pour l’avoir de nouveau constaté en regardant « Chœurs d’Asie » sur Arte, la Mongolie en est un.
Je sais pas… Il me semble qu’un paysage comme ça épuise jusqu’à l’idée d’aller quelque part. Le parcourir oui, le sillonner, mais pour ne plus en sortir. Trouver l’endroit idéal, pour une heure, une semaine, une vie et s’y planter.
llustrations : Arte « Chœurs d’Asie », carnet « Terre de paysages » et trucs et machins piochés sur le Net.
Sinon, moins loin, dans le genre, l'Aubrac, ça n'a pas l'air mal non plus :