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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 16:54

 

 

 

 

Lettrine--T--le-jour-du-bec--Le-carnet-de-Jimidi.jpgout indiquait que la journée de jeudi risquait d’être longue. J’étais quand même loin du compte. J’ai commencé à 7h45 par un rendez-vous dans une école maternelle, pour négocier quelques aménagement dans la convention d’une stagiaire qu’on a mise là-bas et surtout m’assurer qu’elle avait bien repris, après son absence de l’avant veille, pour symptômes diffus, mal au ventre, nausées... Manquerait plus qu’elle soit enceinte. Elle était là et le directeur (très vieille France et arborant fièrement une décoration à son revers, peut-être les palmes académiques ?) n’a fait aucune difficulté. De là, je suis allé jusqu’à mon bureau N°2 rendre compte de cette démarche, par écrit. Tu penses bien qu’avant 8h30 y’a pas un chat.

 

Puis je me suis rendu doucement à mon bureau N°1 pour y être à 9 heures, horaire traditionnel de notre non moins traditionnelle réunion du jeudi matin. Comme par hasard, plusieurs collègues était pressés de terminer à midi pile, mais on a débordé jusqu’à midi vingt. Petite étape chez moi histoire de manger un morceau et retour au bureau N°1 à 12h50 pour expédier un courrier et photocopier les rapports dont je savais avoir besoin pour l’audience du Tribunal pour Enfant de l’après-midi. 13h30, atelier Code de la route au bureau N°2, ou pour une fois, je réussissait mon examen sur le score très honorable de deux fautes. Puis on m’expédiait en courses pour acheter des petites cuillères jetable, la collègue de l’atelier cuisine s’étant aperçu, à une heure de livrer son buffet pour 80 personnes qu’elle croyait en avoir, mais non. J’en profite pour faire le plein de la voiture et la garer au retour juste au pied du bureau N°2 pour qu’elle puisse la charger commodément et effectuer sa livraison. Je boucle quelques tâches administratives, parmi lesquelles venir voir ici comment vous allez et soudain, il est 16 heures 15, l’heure de monter au tribunal, « mes » gamins étant convoqués pour 16h30.

 

Arrivé sur place, ils sont bien là, leurs parents également, mais l’audience a pris du retard. J’en profite pour discuter avec eux, et avec le jeune M., ancien stagiaire, jugé pour une sombre histoire d’incendie de livres de messes. Il était convoqué à 14h30 et n’est pas encore passé. On l’appelle mais nous, on poireaute. Je m’isole un peu pour lire (ce coup-ci, j’avais prévu) et je suis quasi instantanément rejoint par deux collègues poireautant comme moi, et pour le même dossier (on se partage les cinq co-inculpés). Elle m’interpellent sur le thème : « Je sais pas comment tu arrives à lire ici. Perso, je ne peux pas. » L’idée me traverse de leur répondre que perso, j’y arriverais mieux si je n’était pas dérangé, mais je choisi plutôt de ranger mon bouquin et de leur faire la conversation. Je ne saurai donc pas tout de suite si la madame ayant découvert que son mari chéri est un tueur en série allongera ou non la longue liste de ses victimes.

 

On est finalement appelés à 18h30. C’est parti. Une affaire de baston à la batte et au démonte pneu entre deux bandes rivales de deux villages voisins. Tout le monde se rejetant la responsabilité des coups ayant ouvert le crâne et pété les dents de l’un d’entre eux, ça dure. Ça dure même tellement que le verdict ne tombe qu’à 23h passées : prison avec sursit pour tout le monde. Le temps d’expliquer tout ça aux familles et de rentrer chez moi, il était minuit moins le quart. Laisse moi compter... oui, voilà : quinze heures de boulot quasi ininterrompu.

commentaires

M
<br /> No comment... ou plutôt si, j'aime bien quand tu racontes...<br />
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J
<br /> <br /> Merci, mais je n'ai aucun mérite : j'ai une vie palpitante ! Mouhahaha !<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Quelques mesures simples pour lutter contre l'insécurité :<br /> 1/ remplacer les pneus des autos par des raquettes - il n'y a pas de démonte-raquette<br /> 2/ décréter le couvre-feu de 18 h à 9 h<br /> 3/ interdire les heures supplémentaires (de toute façon, avec le temps qui reste hors couvre-feu...)<br /> Coût : néant. Les ouvriers du pneumatique fabriqueront des raquettes (utilisées comme découpe-frites par les Belges qui ont un très bon smash). Le couvre-feu (qui n'est pas un suaire) permettra<br /> d'augmenter le temps de publicité, pour les raquettes, par exemple. Les heures supplémentaires sont contre-productives (définir un plan par l'intersection de deux orthogonales : x=volume de<br /> production, y=durée du travail ; plus la durée du travail augmente, plus la production diminue).<br /> Comme ça ne coûte rien, la gauche est d'accord ; la droite propose de remplacer "contre-productives" par "non-productives" ; le Front National refuse en raison de l'implication annoncée de<br /> Bruxelles ; le Front de Gauche demande des garanties et s'oppose à la mesure 2/ qui écourterait les meetings ; François Bayrou va écrire (notamment sur le point 2/, encore, qui gêne la tenue de<br /> Vêpres) ; Eva Joly exige que les raquettes soient taillées dans du bois en provenance de forêts renouvelables ; les autres sont tous unis... contre.<br />
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J
<br /> <br /> (Je me demande si les vaches accepteraient de mettre des raquettes ? Je leur demanderai, demain.)<br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> Comem quoi que le réel est bel et bien un nid à fiction. Pas la peine d'en rajouter. Surtout après une telle journée.<br />
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J
<br /> <br /> Tout à fait. Ceci dit, je ne suis pas sûr qu'on puisse vraiment parler de "réel" pour une audience judiciaire, tant celle-ci relève de la mise en scène.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Un T bâclé ? non, un T comme prison et tête en vrac toute bourrée<br /> <br /> <br /> ( le code ? le code secret ? tu es agent des stups en supp ?)<br />
Répondre
J
<br /> <br /> En vrac, voilà.<br /> <br /> <br /> Le code ? Tu veux parler de mon atelier code de la route ? Tu sais, c'est cet ensemble de règles dont chaque automobiliste est persuadé qu'elles exclusivement à l'usage des autres.<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> Oui mais non, c'est pas une raison pour bâcler la traditionnelle lettrine. Qu'est-ce que c'est ce gribouillis? Bientôt tu taperas juste la première lettre en 24 ou 32 et bonsoir, si on n'y prend<br /> pas garde.<br /> <br /> <br /> Ceci dit, j'espère que tu ne t'es pas engagé sur une animation lecture au marché, ou deux-trois déménagements ce week-end. Repose-toi bien!<br /> <br /> <br />  <br />
Répondre
J
<br /> <br /> Ah merde, c'est raté ? Je voulais indiquer l'état approximatif dans lequel cette journée m'avait laissé, d'où le brouillon. (De toute façon, l'éditeur d'Overblog ne permet pas d'aller bien loin<br /> dans la taille des lettres...)(Ceci dit, je l'avoue bien humblement, depuis le temps que je crée des lettrines, j'en ai un tel nombre qu'en ce moment, j'ai tendance à taper dans celles qui ont<br /> déjà servi... Je sais, c'est mal.)<br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> Ah ouais chaud quoi !<br />
Répondre
J
<br /> <br /> Oui, mais pas tant que ça, en fait, juste long puisque finalement, tout s'est bien passé. (Le lendemain a été un peu épuisant.)<br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> heu .. puis, on n'est pas vendredi, là ? <br /> <br /> <br /> enfin, on est même SAMEDI, si je ne me trompe<br />
Répondre
J
<br /> <br /> Tu ne te trompes pas. Si tout va bien, demain on sera dimanche, puis suivront le lundi, le mardi et le merdredi. Mais comme j'ai précisé au début de l'article qu'il s'agissait de la journée de<br /> jeudi, je ne vois pas où est le problème. Y'a un problème ?<br /> <br /> <br /> <br />

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