Au départ, la « Fête des lumières » de Lyon était une petite tradition locale, consistant à déposer au soir du 8 décembre des lumignons sur les appuis de fenêtres. C’était joli, vaguement religieux puisqu’il s’agissait de remercier la Vierge Marie d’avoir sauvé Lyon de la récession économique et du Front National, ou quelque chose comme ça (mais certainement pas de la pollution lumineuse). À l’époque, ça s’appelait « Les illuminations ». Puis c’est devenu beaucoup, beaucoup plus gros. On a d’ailleurs perdu le joli nom rimbaldien au passage au profit d’une foule considérable puisque cet événement voit maintenant quatre millions de personnes se presser dans la « presqu’île », autrement dit, le plein centre de Lyon, fermé aux voitures pour l’occasion. Il parait que c’est le quatrième plus gros rassemblement de foule au monde, après un certain pèlerinage en Inde, quasi hors concours avec ses 70 millions de fidèles, le carnaval de Rio et la fête de la bière à Munich.
J’ai des collègues lyonnais qui ne rateraient pour rien au monde… le train, la voiture, la planche à roulette qui les éloignera dare dare de cette folie. Reste que les animations lumineuses, spectaculaires et grandioses sont de toute beauté. C’est vrai que bien au chaud devant l’ordi et sur Youtube, ça à l’air pas mal.