iens ? Ce serait marrant de consacrer les billets de mon mois de vacances exclusivement aux blogs que je visite ! Oui, bon, t’emballe pas, c’est une idée comme ça, pas une promesse. Mais ce matin, par exemple, j’ai été lire le très intéressant carnet de Manu, titré « Des choses et autres » et visitant sa liste de « C’est bien aussi » (dans laquelle cet ici-carnet figure, c’est trop gentil !) j’ai été me marrer sur « Le carnet de [ses] impostures ».
Ce blog m’apparaît comme un modèle du genre, mettant en oeuvre avec talent nombre des caractéristiques de ce moyen d’expression.
C’est un blog féminin. Je ne sais pas s’il existe des stats sur les rédacteurs de blog, mais je ne serais pas surpris d’apprendre qu’ils sont majoritairement rédactrices. Je ne crois pas me tromper en affirmant que l’expression écrite, qu’il s’agisse de la produire ou de la consommer, est un domaine majoritairement féminin. D’ailleurs, dans la rue, aux stands « France loisir », on n’interpelle que les femmes. C’est un signe ! Pendant que j’y suis, fais gaffe avant de parler foot à Manu : contrairement à ce que pourrait laisser penser son pseudo à des esprits schématiques - dont le mien - c’est une fille.
Il y a d’autres caractéristiques, plus discrètes que le sexe, mais signant à coup sûr l’ancrage réussi de Mme Belette dans la formule « blog ». Tu dis ? Le choix des sujets ? Certes, elle trouve souvent l’inspiration dans sa vie quotidienne, mais après tout, les journaux intimes également. Non, c’est le ton.
Désinhibé. L’angle, c’est « Je suis ici chez moi et je ne vais donc pas me gêner pour l’ouvrir. » J’adore ça. Je partage complètement. Marre d’être en représentation. On a tous besoin d’espace, comme ça, dans lesquels lâcher le fond de sa pensée. Pour ça, les mecs ouvrent des bières, les filles des blogs et moi les deux.
Du coup l’écriture s’en ressent, mais ici dans le bon sens. Elle est parfaitement maîtrisée. C’est une caractéristique commune aux carnets très visités, où l’on prend plaisir à retourner souvent. Ils sont agréables à lire et jouent sur plusieurs registres de langue, ne s’en interdisant aucun, et surtout pas la langue verte, sans laquelle, putain, on se ferait un peu chier. J’aime également beaucoup le recours au discours intérieur, classiquement figuré par des caractères barrés, un truc dont perso je n’use pas, mais qui me fait bien rire chez les autres.
Bref, on aura compris j’espère tout le bien que je pense du carnet « Postures et impostures d’une belette » et j’espère ne pas excéder mon droit de citation en te livrant cet extrait :
Dans la peau d’une tomate fraîche
Quand on parle de moi, on emploie souvent le mot "fraîcheur".
Autant être claire là-dessus : ça m'exaspère.
Je suis très fraîche comme meuf paraît-il.
Mon blog aussi, paraît-il.
Mon style, aussi, paraît-il.
Pour moi, c'est très frais = c'est gentillet, printanier, naïf, léger, ça détend en passant, mais en fait ça sert à rien.
Là, je sens que vous vous dites : « Mais c'est exactement ça ! »
Vous m'exaspérez.
Après un énième « Je n'ai pas ta fraîcheur » prononcé cette semaine par quelqu'un qui n'osait pas se lancer dans la création d'un blog, j'ai décidé de me plonger dans la définition du terme avec l'espoir de me réhabiliter auprès de moi-même (un programme en 88 ans).
(...)
La suite en cliquant sur le titre de l'article (le SIEN pas le mien ! (le boulet !)), et beaucoup d’autre choses sur « Posture et impostures d’une belette »