h ! Mais ah, je comprends ! Je me demandais à quoi était due cette brusque tension, très sensible dans les commentaires récents, au point que je voyais presque des arcs électriques relier vos doigts aux touches du clavier. Cherchez pas, nous sommes collectivement victime d'un événement saisonnier récurent, affectant l'ensemble du corps social début septembre : LA RENTRÉE !
Vous aurez beau (et moi le premier) tenter de rationaliser le phénomène - après tout, vous avez repris le boulot depuis un moment, ou vous êtes à la retraite, ou encore en vacances, barrez les mentions inutiles et vous n'avez peut-être même plus, ou pas encore d'enfants d'âge scolaire : rien n'y fait. Quand bien même personne ne vous attendrait aujourd'hui dans aucune école, ni rien qui puisse y ressembler de près ou de loin, vous sentez bien quelque chose de changé, dans la météo, la longueur des jours, la circulation et finalement chez vous. Ça reprend. Ça recommence. C'est reparti. Va falloir s'y remettre. C'est la rentrée.
Perso, j'ai tout essayé pour tenter de sauter à pied joint au dessus de cette angoisse sourde qui me saisissais à cette période, alors même que j'étais débarrassé de toute obligation scolaire. Rien à faire. Ne plus poursuivre d'études n'empêche pas qu'elles vous poursuivent. Tiens, cette année par exemple, j'ai pris mes vacances en juin et, travaillant en juillet-août, je pouvais penser que septembre allait enchaîner sans marquer de différence sensible avec les deux mois précédents. C'était compter sans mes collègues, quasi toutes avec des gamins d'âge scolaire et sans les ados avec qui je travaille, quasi tous en rupture scolaire, mais dont les frères, sœurs et potes ne le sont pas. Ajoutez à ça la météo de rentrée dont chaque nuage bas affiche sombrement que l'été est fini, les rues de nouveau envahies, les titres des journaux, ajoutez à ça deux trois trucs qui trainaient, mais dont il va bien falloir s'occuper maintenant, mixez, et constatez avec moi qu'on peut d'autant moins échapper au phénomène que l'ensemble du corps social reste très imprégné de rythmes scolaires.
Ça va passer.
Pour aller dans la même direction, mais ailleurs :
Chez Belette : Petit medley de rentrée