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Tiens ? Je n’avais pas encore fait le rapprochement entre ranger mes placards et piller mon ex-carnet pour sauvegarder ce qui mérite de l’être. Pourtant les deux permettent de revivifier des souvenirs. Ainsi, j’ai retrouvé ma première note écrite le 18 novembre 2009 sur mad meg - dessinatrice - au sortir de l’éblouissement dont j’avais été victime en découvrant son carnet « Varia & curiosa ». D’ailleurs, je me demande si je n’avais pas dû me passer la figure à la Biafine, après...

 

 

Les mystères meg mad meg 1

 

mad meg 2’habitude, quand je suis abasourdi par un blog, ça se tasse. Parce qu’une fois la première surprise passée, je m’imprègne de la démarche, du travail de l’artiste, de l’auteur, et mon admiration se fait plus continue. Puis je reviens souvent, suivre le même sillon, relever les mêmes pistes et c’est un réel bonheur pour moi de voir se dévoiler un univers dont je capte petit à petit la cohérence, la profondeur. Sauf que mad meg me bluffe à chaque fois, avec des trucs différents. Jusqu’à mad meg, j’aurais juré qu’excellence et éclectisme suivaient des parallèles peu susceptibles de se rejoindre. À l’horizon peut-être… C’est le premier mystère mad meg : qu’est ce qui peut bien lier entre eux ses centres d’intérêt ? Son carrnet « Varia & curiosa » fourmille de trucs et de machins tous passionnants, dont on pourrait penser à bon droit qu’ils n’ont rien à voir les uns avec les autres, seule la curiosité de Meg les ayant rassemblé là mais pourtant, ils composent un système planétaire dont on sent confusément qu’une étoile centrale les tient dans leur orbite.

 

D’habitude les blogs d’artiste, tout particulièrement quand ils ont du talent, tendent à se concentrer au fil du temps, à se spécialiser, selon une exigence d’autant plus compréhensible pour moi que j’ai dû y souscrire : on est rarement assez talentueux pour être bon dans plusieurs domaines d’expression artistique, ou plusieurs styles dans un même domaine d’expression. Je me souviens très bien avoir renoncé délibérément à la musique et à l’art plastique au profit de l’écriture. Rangez vos mouchoirs, j’avais encore moins de talent dans ces deux autres domaines. Or le carnet de mad meg affirme dans sa diversité qu’elle pourrait suivre, pour s’exprimer, des voies très différentes, qu’elle explore, et dans lesquelles on voit à l’évidence qu’elle pourrait y réussir, puisqu’elle y réussit déjà magnifiquement. C’est le deuxième mystère mad meg : comment peut-on avoir autant de talents ?

 

D’habitude, après une phase d’imitation ou de tâtonnement bien compréhensible – il faut bien faire ses classes – le style de l’artiste s’affirme jusqu’à vouloir ne ressembler à personne d’autre. À se stade là, lui dire quelque chose comme « Tiens ? Ce que tu fais me fait penser à… » vous expose au meurtre. Plus tard, bien plus tard, quand le style de notre artiste est assez affirmé pour ne plus souffrir de la comparaison, il ne craint plus de citer ses sources d’inspiration, de s’en amuser. Or mad meg, elle, commence par là. C’est son troisième mystère : comment avoir autant de culot ? Comment peut elle aussi tranquillement recycler dans ses propres productions des œuvres, littéraires ou picturales, qu’on classerait volontiers au patrimoine mondial de l’humanité et les interpréter de manière à ce qu’on ne s’étonne même pas de les trouver sous sa plume ? Tu dis ? Justement parce qu’elles figurent au patrimoine de l’humanité ? C’est pas con. Reste que ce cheval aux yeux vides, ce singe, cette silhouette féminine allongée, je SAIS qu’ils viennent d’un tableau, que j’ai déjà vu, que je ne retrouve pas. J’ai feuilleté toute mon encyclopédie de l’art du XXe siècle en vain, appâté Google avec plein de nom de peintres… Pas encore trouvé. Pouvez pas imaginer à quel point ça m’énerve.

 

D’habitude, quand je repère un dessin susceptibles d’être publié dans Scribulations, je sollicite l’auteur et il me répond avec enthousiasme que oui bien sûr, il ou elle en serait honoré-e. C’est également ce que m’a répondu mad meg et pour être le moins singulier, ce dernier mystère n’est pourtant pas le moindre : comment peut-on être si généreux ?

 

 

mad meg 3

 

 

Depuis, on a eu la réponse, pour le tableau. Il s’agit du « Cauchemar » peint en 1741 à l’huile sur toile par Johan Heinrich FÜSSLI (1741 - 1825). On également eu la confirmation de la générosité de mad meg puisque après avoir effectué une première sélection d’allez hop, vingt-cinq dessins sur son carnet, elle m’en a transmis les fichiers. Au moins dix d’entre eux se retrouvent finalement dans l’édition finale de Scribulations 01/10, parmi lesquels cette blatte littéraire dont je ne me lasse pas. Vous aurez donc compris que le carnet de mad med est une bonne adresse où vous rendre, même si la navigation y est très laborieuse. Tiens, vous pourriez commencer par les « Contes de faits ».

 

Jimidi

  mad meg 4

 

mad meg 5

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