ur « Le général des poids lourds », la treizième nouvelles du recueil « Routes enlacées », désolé, mais je ne vais pas avoir grand-chose à dire. Elle fait partie des histoires sorties ex nihilo de cet endroit où elles attendent peut-être patiemment qu’on les écrivent, jusqu’à franchir l’écran de papier, ou l’écran tout court, sans qu’on puisse après en changer une ligne. Il n’y a rien d’autobiographique dans cette nouvelle, à part l’aquarium. J’ai longtemps eu des aquariums, avec des poissons. Actuellement, il m’en reste un, avec quatre vaches miniatures, mais c’est une autre histoire. Je ne connais aucun chauffeur routier et cet univers m’est quasi inconnu. Mais du coup, n’étant encombré ni par les souvenirs ni par le souci de coller à la réalité, il me semble que l’écriture de cette nouvelle a beaucoup bénéficié de cette liberté. Parce qu’en somme, c’est l’histoire d’un type, mais racontée par un autre type et finalement rapporté par un troisième. Autrement dit, c’est l’histoire d’un chauffeur routier, racontée par un collègue à un journaliste. Du coup on navigue de l’un à l’autre de ces trois calques superposés, mais ça se passe pas mal. Il y a deux phrases que je voulais absolument caser dans cette nouvelle : « (...) dans un bras mort de la RN7 », parce que j’aime bien cette idée que les travaux des ponts et chaussées délaissent parfois certains virages, comme le cours des fleuves des méandres et des bras morts. Également « Ils n’avaient qu’une âme pour deux. » qui est une phrase n’ayant aucun sens quand elle m’est venue, mais qui m’a donné très envie de créer un contexte où elle puisse en avoir un. C’est fait.
Routes enlacées, sur le blog de l'éditeur