étais assez content en me réveillant ce matin de n’avoir - pour une fois - pas laissé se diluer dans mon demi sommeil un jeu de mot vaseux, de nature à servir pour une « Brève nouvelle » : Patch ou lit. Me le suis répété en boucle tout en sacrifiant à ces incontournables rituels du matin, qui séparent quoi qu’on fasse le moment où l’on ouvre les yeux de celui où l’on ouvre son ordi. Le carnet dans lequel je note ces jeux de mots idiots se trouve dans le premier tiroir de droite du soit disant bureau d’où je vous cause actuellement. Mais là : las ! Patch ou lit figurait déjà dans la liste ! C’est malin !
Tu dis ? Les « brèves nouvelles » ? Bah ! Ce sont de tout petits textes, sur le modèle des voeux de Perec, écrits « à rebours » puisque le jeu de mot idiot leur servant de « moralité » sert plutôt de point de départ pour les écrire. Un exemple ? Volontiers : Seuls les Carambars respectent encore cette tradition, mais dans mon jeune temps, toutes les friandises proposaient des trucs à lire sur leur emballage : petites blagues et même, pour certaines, des bouts rimés, s’inscrivant alors dans nos jeunes cervelles pour toujours. Je me souviens de la plupart et parmi ces chef-d’œuvres anonymes, une superbe poésie lue un jour sur le papier craquant d’un truc pour la toux.
Moralité : l’apprise de la pastille.
Oui, je sais : c’est très con, mais c’est marrant à écrire et à l’arrivée, ça ponctue agréablement notre revue Scribulations, que non, je ne remplacerais pas par « scrofularinées » malgré ton insistance, ô, cher vérificateur d’orthographe.
Jimidi