Le jeudi est télévisuellement sinistré depuis le remplacement de « Bones » par l’insupportable « Qu’est ce que je sais vraiment ? » On s’est donc rabattu avant-hier sur le très improbable « World Invasion : Battle Los Angeles » qui, sur le papier, promettait d’être un nanard exaspérant :
Synopsis : Au camp de Pendleton, une base militaire près de Los Angeles, le sergent-chef Michael Nantz a perdu tous ses hommes lors de sa dernière mission et n'aspire qu'à une chose : retourner à la vie civile. Mais l'arrivée imminente d'une pluie de météorite mobilise les militaires et le sergent-chef doit chaperonner un sous-lieutenant inexpérimenté, William Martinez, dans sa première opération sur le terrain. Michael Nantz ne sait pas du tout contre qui lui et ses hommes sont censés se battre. Ce qui est certain, c'est que ce mystérieux ennemi semble vouloir tout détruire sur son passage. Très vite, les météorites annoncées s'avèrent être des extraterrestres...
Forcément, quand on lit ça, ordinairement, on a plutôt envie de fuir. Mais toute retraite ayant été coupée, le programme des autre chaînes promettant un désert d’au moins deux heures dans toutes les directions, en route pour Los Angeles.
C’était très bien.
Bien sûr, posteriori, on se dit que Aaron Eckhart était déjà très bien dans Batman - The dark nigth » où il jouait « Double face », que Michelle Rodriguez était également très bien en soldate dans « Avatar » et Bridget Moynahan déjà impeccable en Susan Calvin dans « I, robot ». Mais on sait également, pour l’avoir vérifié dans « Cowboys & Aliens » avec Harrison Ford et Daniel Craig, que les acteurs ne sauvent pas tout quand le scénario prend l’eau.
Dans « Battle Los Angeles » (c’est le titre original), comme on l’aura compris, le film ne tient pas grâce à son prétexte : une énième attaque d’extraterrestres hostiles. Ceci dit, le genre à donné le très bon « Independence day » (et le désastreux « Independence daysaster », dont même le titre est mauvais.) Non, ce qui tient le film, c’est son parti pris de suivre un petite unité de marines, pas du tout partis pour sauver le monde, juste une poignée de civils coincés dans un commissariat. Ils vont en baver, en prendre plein la gueule et nous avec vu qu’on les suit de très très près. C’est l’angle choisi par le réalisateur : le quasi documentaire. Très efficace. Oui, bon d’accord, ils finiront quand même par sauver le monde et heureusement, sinon je ne serais pas en train de te raconter ma vie télévisuelle.
Donc à l’ocaz, si ce film repasse - ça ne m’étonnerait pas, la TNT, ici, c’est les vases communicants - et si les films de guerre mâtinées de SF ne te rebutent pas, « Battle Los Angeles » peut te faire passer un bon moment.